Hôpitaux rien ne va plus ! La CGT dénombre 500 personnes en arrêt maladie par jour, au CHU de Limoges

Publié le par Front de Gauche de Pierre Bénite

Florence Metge, secrétaire générale de la CGT au CHU Limoges © Radio France - Régis Mazabraud

Florence Metge, secrétaire générale de la CGT au CHU Limoges © Radio France - Régis Mazabraud

Le personnel du CHU de Limoges vit de plus en plus mal ses conditions de travail selon la CGT qui tenait son congrès ce jeudi. Florence Metge, secrétaire générale du syndicat au CHU déplore une situation intenable, avec 500 arrêts maladies par jour et un nombre de remplaçants nettement insuffisant.

Les personnels du CHU de Limoges sont usés, épuisés et stressés selon Florence Metge, secrétaire générale de la CGT dans l'établissement. Son syndicat dénombre 500 personnes en arrêt maladie par jour, soit 7% de l'effectif. "C'est énorme et ça touche aussi bien les soignants que les administratifs et les personnels techniques. Cette situation qui perdure engendre des grosses difficultés dans la prise en charge des patients" précise Florence Metge. Un constat qui vaut autant pour les services de soins que pour la cuisine centrale chargée de produire les repas et pour la blanchisserie qui traite tout le linge de l'hôpital.

Les absences non remplacées finissent par engendrer de nouveaux arrêts maladie

Selon la secrétaire générale de la CGT, entre les maladies classiques, les congés maternités et l’absentéisme lié à des longues maladies, le "pool de 40 remplaçants" est nettement insuffisant pour faire face. Du coup, ce sont les autres personnels qui compensent et qui finissent parfois par faire des burn out. "On est appelés à revenir sur les repos, à travailler la nuit, à revenir sur les congés annuels" explique encore Florence Metge. Du coup, "les personnels n'ont plus leur repos quotidien, ils sont appelés chez eux plusieurs fois par l'encadrement en difficulté pour faire les plannings, c'est un rythme très épuisant.

Fatigue physique et fatigue psychologique

A cela s'ajoute le stress et la peur de ne pas pouvoir prendre en charge correctement les patients voire de faire une erreur. "Plus on est fatigués et stressés, plus le risque d'erreur existe" résume la syndicaliste qui évoque aussi le fait d'être "insatisfait de la qualité des soins qu'on produit."

La solution : des embauches

Pour remédier à cette fatigue physique et morale, la CGT ne voit qu'une solution : des embauches. Il faudrait aussi qu'il y ait un véritable dialogue avec la direction plaide Florence Metge qui déplore le manque d'investissement dans le personnel. "Notre directeur investit dans l'immobilier pour restructurer l’hôpital qui certes en a besoin, mais il faut investir aussi dans l'humain pour palier cette catastrophe."

Source France Bleu

Publié dans Politique nationale

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article