Mobilisation contre les violences policières : 22 interpellations

Publié le par Front de Gauche de Pierre Bénite

Mobilisation contre les violences policières : 22 interpellations

Vingt-deux personnes ont été interpellées mardi à Paris et en banlieue, notamment pour jets de projectiles et dégradations, lors d’une nouvelle journée de mobilisation des lycéens contre les violences policières.

Sept personnes ont été interpellées à Paris, dix à Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis, quatre à Gennevilliers et une à Clichy dans les Hauts-de-Seine.

La ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem a condamné "fermement la violence dont a été victime ce matin la proviseure du lycée Jules-Ferry à Paris". Dans un communiqué, elle a précisé avoir demandé au recteur de Paris de "se rendre sans délai dans l’établissement".

Le premier syndicat des proviseurs, le SNPDEN-Unsa, a condamné dans un communiqué "le climat de violence des blocages des lycées". Selon les autorités, quinze établissements étaient perturbés mardi en milieu de journée, dont onze à Paris. Deux établissements étaient touchés dans les Hauts-de-Seine, un dans le Val-de-Marne et un autre en Seine-Saint-Denis.

Des poubelles ont été incendiées devant des établissements, selon une autre source policière.

Aux alentours de 11H00, plusieurs centaines de jeunes se sont rassemblés sur le Cours de Vincennes sous forte surveillance policière, ont constaté des journalistes de l’AFP. Brandissant des banderoles "Flics armés, jeunesse blessée" ou "Pas de justice, pas de paix", ils sont ensuite partis par petits groupes dans les rues de la capitale.

Scandant "A bas l’Etat policier", "Justice pour Théo, on ne veut pas d’une police de facho" ou encore "Justice pour Adama, on ne veut pas d’une police made in USA".

Jeudi dernier, un rassemblement des lycéens contre les violences policières et en "vengeance pour Théo" avait donné lieu à des heurts avec les forces de l’ordre à Paris, débouchant sur 28 interpellations.

Le 2 février, Théo, un jeune homme noir de 22 ans, a été victime d’un viol au moyen d’une matraque, au cours d’une interpellation à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Quatre policiers ont été mis en examen dans cette affaire, dont l’un pour viol.

"L’émotion soulevée dans la jeunesse par l’affaire Théo ne saurait en aucun cas justifier les violences, débordements et blocages inacceptables qui se sont produits devant certains lycées", a averti Mme Vallaud-Belkacem dans son communiqué. "L’Etat sera particulièrement ferme, comme l’ont montré les interpellations d’hier".

Seize adolescents ont été placés en garde à vue lundi, à la suite d’incidents dans plusieurs lycées des Hauts-de-Seine, dont l’un était bloqué. Sur Paris et les trois départements de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Val-de-Marne et Seine-Saint-Denis), un total de 31 personnes ont été interpellées lundi, selon une source policière.

Madame Belkacem vocifère, des interpellations musclées ont lieu, voilà ce que les médias et quelques politiciens retiennent de la manifestation des jeunes. Mais quand vont-ils écouter les jeunes, quand vont-ils enfin les respecter, quand vont-ils prendre leur désarroi devant la situation qui leur est faite ?

Voilà les questions auxquelles il faut répondre et c'est ce à quoi les communistes s'engagent et ils le démontrent chaque jour avec leurs propositions contenues dans la "France en commun".

Sources : blog paroles citoyennes et engagées

Publié dans Jeunesse

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