Alstom/Siemens - STX/ Fincantieri : un abandon de l'industrie par le gouvernement et les actionnaires. (Interview de David MEYER)

Publié le par Front de Gauche de Pierre Bénite

Alstom/Siemens - STX/ Fincantieri : un abandon de l'industrie par le gouvernement et les actionnaires. (Interview de David MEYER)

En 2014, le gouvernement d'alors avec son Ministre de l'Economie (Macron!..) justifiait la cession de la branche énergie d'Alstom à General Electric pour faire d'Alstom Transports le leader mondial de l'industrie ferroviaire. Cession dans des conditions opaques d'une activité stratégique pour répondre aux enjeux concernant le développement durable.

Moins de 3 ans plus tard, les conséquences de cette décision fragilisent le devenir d'un pan stratégique de l'industrie française :

  • General Electric, qui s'était engagé à maintenir et à créer des emplois, a annoncé début juillet un plan de restructuration dans sa branche hydraulique (345 emplois menacés sur le site de Grenoble).
  • Alstom qui devait être le leader mondial de l'industrie ferroviaire va être absorbé par le groupe allemand Siemens qui détiendra la majorité de son capital.

Dans une autre filière stratégique pour l'économie française, la navale, le gouvernement après avoir préempté les actions de STX vient d'annoncer un accord capitalistique avec le groupe italien Fincantieri faisant de ce dernier l'actionnaire majoritaire des chantiers navals.

Ces renoncements politiques et cette volonté patronale cachent mal des objectifs bien plus mesquins.

Nous pouvons affirmer que l'un comme l'autre n'ont aucune volonté de développer l'industrie, de pérenniser l'emploi et les savoir-faire en France! Leur seul objectif est de répondre à la logique libérale d'accroissement des profits et de financiarisation de l'économie au service du grand capital !

Les cas d’Alstom et de STX sont loin d'être isolés. En effet, dans l'électronique le rachat de Lucent par Alcatel devait soi-disant permettre de développer l'emploi et faire de ce groupe un leader mondial dans son secteur.  A l'heure actuelle, Alcatel Lucent a été racheté par Nokia qui vient d'annoncer plus de 500 suppressions d'emplois après avoir bénéficié de millions d'euros d'aides publiques via le CICE et le CIR.

Pourtant, le PDG de Nokia s’était engagé auprès d’un certain E. Macron, alors ministre de l’économie, à maintenir l’emploi jusqu’à début 2018.

Depuis plusieurs années, la CGT porte d'autres choix pour le développement de l'industrie et de l'emploi.

Ces propositions et projet d'avenir porteurs d'alternatives présentés lors des assises de l'industrie permettraient d'établir une véritable politique industrielle pour l'économie française !

Publié dans Industries

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