Congrès extra 2018 : Intervention de Frédéric Boccara au CN du 14 septembre 2017

Publié le par Front de Gauche de Pierre Bénite

Congrès extra 2018 : Intervention de Frédéric Boccara au CN du 14 septembre 2017

1) Préparation du congrès

Le projet de questionnaire a été revu après le C.N d’Angers très dubitatif puis un C.E.N, ensuite, très partagé. Notamment sur l’idée : faut-il un questionnaire détaillé ou une consultation avec seulement des questions ouvertes ?

Je propose 3 questions ouvertes. Le questionnaire propose à chaque fois de choisir 3 réponses fermées parmi 4 ou 5, ce qui empêche de répondre à comment mettre en cohérence tout un ensemble de questions politiques.

Pour la démocratie il faut favoriser les instances délibératives collectives. Nous devons aider à l’implication des adhérents pour reconstruire une nouvelle unité du parti. Les 3 questions sont en substance (cf. ci-dessous) : faut-il un PCF révolutionnaire ? Quel analyse critique et bilan contradictoire depuis Martigues jusqu’à la présidentielle sans candidat PCF ? Quelle orientation politique, stratégie, conception du Parti et des directions ?

2) Bataille Ordonnances et Austérité

Il faut lier les deux. Il y a un potentiel considérable, à la fois de protestation et de construction d’alternative. L’un et l’autre se renforcent. Nous devons travailler cela. La construction politique, c’est à la fois du rassemblement et des alternatives de fond. Donnons à voir le fait que le parti c’est à la fois les idées, les élus, les luttes. Je souhaite avoir confirmation qu’au meeting de la fête de l’Huma il y aura bien à la fois Pierre, nos députés, l’Huma et le C.N.

L’initiative d’Economie & Politique au CESE était certes une réussite. J’attire l’attention sur le fait qu’elle a débouché sur un appel très large, sur l’alternative, avec un contenu très aiguisé. Il faut le signer.

Il faut aussi savoir que c’est la revendication d’établir de nouveaux pouvoirs sur l’argent à disposition des entreprises qui a fait la convergence. Notre proposition porte en son centre l’idée d’une mobilité maîtrisée par les salariés, comme une nouvelle liberté pour une nouvelle efficacité économique et sociale.

Pour le congrès on entend le groupe dirigeant dire « formation, bataille d’idées ». Précisément, c’est le moment pour l’Huma et le parti d’organiser le dialogue véritable, de croiser vraiment avec nos idées, pas de séparer comme on tend à le faire actuellement. D’ailleurs, il n’est pas normal que Economie & Politique et la commission économique soient actuellement absent des débats de l’Agora sur les ordonnances.

3) Austérité et Europe

Nous devons réfléchir à ce que nous allons faire sortir de l’initiative internationale sur l’Europe à Marseille en novembre.

Je crois que c’est, plus que jamais, le moment de lancer cette fameuse pétition pour un Fonds européen pour les services publics, mettant en cause la BCE.

4) Manifestation de Mélenchon le 23 septembre

Pour nous, une force politique doit s’impliquer dans la bataille sociale, mais pas à la place des organisations syndicales et pas pour les évincer. La question politique est de construire un rassemblement et des éléments d’alternative de contenu pour des prises de pouvoir. Nous devons donc prendre des initiatives, avoir un coup d’avance. Le Parti doit travailler à la réussite du 21, à une campagne politique et à une prise d’initiative.

L’initiative de JL Mélenchon ce n’est pas cela : c’est contre la CGT, pas pour une alternative, ce n’est pas unitaire (il demande des ralliements purs et simples). En outre, nous avons des manifestations pour la paix. Je propose donc que nous ayons une simple délégation à la manifestation de Mélenchon, sans Pierre qui sera dans une manifestation pour la paix. Comme Philippe Martinez d’ailleurs.

Dans le même temps, nous devons prendre des dispositions pour une bataille dans tout le pays, non seulement de dénonciation (du type « la finance contre l’emploi ») mais pour porter notre proposition de sécurité d’emploi et de formation (SEF).

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Deux interventions dans un débat inter-actif

1) En réaction à une intervention de P. Laurent sur le rôle du parti dans la situation politique face aux ordonnances.

FB : J’entends : « autrefois nous aurions lancé un appel et rassemblé les gens autour de nous. Là il faut faire autrement et voir comment. Il faut mener la bataille sur l’idée la finance contre le travail ».

J’attire l’attention des camarades : un Appel existe. Qui rassemble largement et diversement, à la fois intellectuellement, syndicalement et politiquement. Un Appel qui contient un contenu aiguisé, dont le cœur est l’alternative. Celui lancé à la suite de l’initiative d’Economie & Politique. Pourquoi est-il si absent de la fête de l’Huma et de son Agora ?

Deuxièmement, cet appel met en son cœur la conquête de nouveaux pouvoirs sur l’argent et la sécurité d’emploi et de formation. On peut donc encore moins avoir une bataille uniquement en négatif « la finance contre l’emploi ». Il faut la combiner avec une bataille qui porte très précisément sur la SEF et de façon construite.

2) En réaction à l’intervention de P. Laurent sur le meeting de la fête de l’Huma, opposant présence des parlementaires et du CN pour justifier l’absence du CN

Pourquoi opposer les deux ? Je crois qu’il est important de montrer que le PCF c’est la conjonction luttes, élections et idées. Dans la période actuelle, nous avons tout intérêt à montrer le plus possible cette conjonction …qui est notre originalité.

Certes, on s’ennuie facilement quand on est membre du CN sur cette Tribune. Il faut probablement réfléchir à faire mieux pour une prochaine fois. Mais dans la période actuelle, il serait particulièrement mal venu, et lourd de sens, de se passer du CN durant le meeting. Notre parti ne se réduit pas au numéro 1 + des parlementaires.

Proposition alternative de document de consultation des communistes en vue de la préparation du 38ème congrès du PCF
 

  1. Faut-il un parti communiste français révolutionnaire, et quel est le sens d’une telle ambition dans la France, l’Europe et le monde de notre temps ?

  2. Analyse critique et bilan contradictoire des années écoulées depuis le congrès de Martigues jusqu’à la décision de ne pas présenter un candidat du PCF à la dernière élection présidentielle

  3. Face au défi d’alternative révolutionnaire et de rassemblement posé par E. Macron et par la nouvelle période politique : quelle orientation politique ? quelle stratégie électorale, d’action et de bataille d’idées ? Quelle conception du Parti et du rôle de sa direction.

 

Publié dans PCF

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