L'article 24 réécrit de la loi Sécurité globale, la Défenseure des droits veut quand même son retrait

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

L'article 24 réécrit de la loi Sécurité globale, la Défenseure des droits veut quand même son retrait

Le projet de loi "sécurité globale" suscite l'inquiétude de Claire Hédon, qui s'oppose en particulier à cet article “inutile”.

Elle persiste et signe.

La Défenseure des droits Claire Hédon a réclamé ce vendredi 20 novembre “le retrait” de l’article de loi controversé qui prévoit d’interdire de filmer les forces de l’ordre dans un but malveillant, qu’elle juge “inutile” et potentiellement nuisible au contrôle de l’action des policiers et gendarmes.

Claire Hédon le dit haut et fort, le texte “l’inquiète toujours”. “Je pense que la seule solution, c’est le retrait (de l’article), parce qu’en fait il est inutile”, a-t-elle estimé.

Dans notre arsenal législatif aujourd’hui (...) on peut punir des personnes qui utilisent de façon malveillante les vidéos qu’elles tournent”, a-t-elle fait valoir, comme vous pouvez le voir ci-dessous.

Claire Hedon a ainsi rappelé la condamnation en 2019 d’une jeune fille par le tribunal correctionnel de Versailles, parce qu’elle “filmait les policiers sans arrêt et le mettait sur les réseaux sociaux sans aucune raison”.

L’article 24 de la proposition de loi “sécurité globale” doit être adopté vendredi à l’Assemblée nationale. Il prévoit de pénaliser d’un an de prison et 45.000 euros d’amende la diffusion de “l’image du visage ou tout autre élément d’identification” d’un policier ou d’un gendarme en intervention lorsque celle-ci a pour but de porter “atteinte à son intégrité physique ou psychique”.

Claire Hédon recadre Gérald Darmanin

Face à la polémique qu’il a suscitée, le gouvernement a annoncé vouloir amender ce texte afin de préciser “que les dispositions envisagées ne feront nul obstacle à la liberté d’informer”.

Cet article, il n’est pas acceptable”, a insisté Claire Hédon, en rappelant que les vidéos tournées lors d’interventions des forces de l’ordre sont “très utiles” au Défenseur des droits “quand il y a des dérapages des forces de sécurité”. “Si on veut que notre population retrouve confiance en sa police, ce qui est absolument indispensable, il faut qu’on le reconnaisse et qu’il y ait sanction” lorsque de tels cas sont identifiés, a-t-elle ajouté.

La Défenseure des droits s’est également élevée contre les déclarations du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui a invité les journalistes à prévenir les autorités avant de couvrir une manifestation. Il s’agit d’une “atteinte à la liberté de la presse, absolument, sans aucun doute”, a-t-elle cinglé.

“Il est important que la presse puisse continuer à faire son travail et jusqu’au bout des manifestations”, a-t-elle ajouté, après l’interpellation de plusieurs journalistes mardi à Paris à la fin d’un rassemblement contre la loi “sécurité globale”.

Sources : le Huffington Post

https://www.huffingtonpost.fr/entry/article-24-reecrit-la-defenseure-des-droits-demande-quand-meme-son-retrait_fr_5fb78e7ec5b6f6adf9498f65?ncid=other_facebook_eucluwzme5k&fbclid=IwAR2m2bO4Ki899tNx-M9-zrmVa2jgIMgwu1HFKCfWVtgE5WLdR6aDhDfL0_A

Publié dans Libertés Démocratie

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