L'Europe de la honte ! Mais jusqu'où iront-ils ?
Le président de la Douma et chef de la délégation russe à la session d’hiver de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) Sergueï Narychkine n’a pas été autorisé à prendre la parole lors de la cérémonie consacrée au 70ème anniversaire de la libération du camp de concentration Auschwitz, a annoncé le membre de la délégation russe Leonid Sloutski.
« Le président de la Douma s’est vu refuser la parole lors de la cérémonie d’hommage organisée à l’occasion du 70ème anniversaire de la libération d’Auschwitz. Il s’agit d’une décision de la présidente de l’Assemblée Anne Brasseur qui se montre très réservée à notre égard », a déclaré M. Sloutski.
« Force est de constater que cette décision s’inscrit parfaitement dans le cadre des falsifications historiques, y compris concernant la libération d’Auschwitz, que nous entendons depuis plusieurs jours et semaines, notamment de la part du ministre polonais des Affaires étrangères », a souligné le parlementaire russe.
Le chef de la diplomatie polonaise Grzegorz Schetyna a déclaré 21 janvier sur Polskie Radio que le camp de concentration nazi Auschwitz-Birkenau fut libéré par des Ukrainiens. Le ministre a motivé son avis par le fait qu’il s’agissait d’une opération effectuée par le Premier front ukrainien.
Moscou a immédiatement répliqué en déclarant que ce camp fut libéré par l’Armée Rouge qui ne comprenait pas de troupes formées selon le principe ethnique.
Jusqu’où l’Europe ira-t-elle dans le négationnisme, il est vrai qu’il existe désormais des « juifs-bandéristes » comme les appellent en se moquant les Odessites, des juifs comme BHL qui n’ont pas craint de glorifier le régime qui s’appuie sur l’exaltation des nazis, qui déclare officiellement par la bouche de son premier ministre à Berlin que les Russes ont envahi l’Allemagne durant la seconde guerre mondiale…
Jusqu’où oseront-ils aller ? Pour mieux redonner vie aux démons, non le nazisme n’a jamais été éradiqué, utilisé pendant la guerre froide, ils sont désormais au pouvoir pour installer l’OTAN et la guerre civile.
L'autre argument avancé par la fondation mémorielle d'Auschwit est qu'aune invitation formelle n'a été envoyée. On peut en douter compte tenu de la présence annoncée de plusieurs chefs d'Etat - or, on a rarement vu un chef d'Etat, ne parlons pas de plusieurs en même temps, se rendre à une commémoration sans y avoir été conviés ; l'invitation est un élément basique du protocole dans ce genre de situation. L'argument avancé est d'autant plus honteux que le gouvernement russe a financé la fondation à hauteur d'un million de dollars afin de réaliser les investissements nécessaires à la préservation de ce lieu de mémoire.
La décision de ne pas inviter la Russie est politique. Elle s'inscrit dans le travail de révision historique sur la seconde guerre mondiale engagé depuis quelques années en Occident et initié aux Etats-Unis.
Il s'agit d'un oeuvre de récriture de l'Histoire dont l'objectif est d'atténuer, sinon d'éffacer le rôle joué par l'Union Soviétique, par les Russe dans l'anéantissement du régime Troisième Reich. Déjà, bien des jeunes en France n'ont aucune idée du rôle qu'a pu joué l'Armée Soviétique ni les pertes et destructions endurées par les citoyens d'URSS. Or comment pourrait se faire un travail mémoriel sérieux, comment peut-il être transmis aux générations futures si on efface des tables de l'Histoire le pays qui a payé le plus lourd tribu dans la lutte contre les nazis ?
Alors que les Russes ont libéré la plus grandes parti des camps d'exterminiation et de concentration et aidé à préserver la mémoire de l'Holocauste et du génocide des Tziganes, comment pourraient-ils être jugés indignes d'être invités pour le 70ème anniversaire de la libération d'Auschwitz, symbole s'il en est de l'horreur nazie ?
Cet affront symbolique fort fait à la Russie n'a pour objectif que d'envenimer une situation géopolitique très tendue et dangereuse pour la paix en Europe.
La commémoration officielle sera d'autant plus tragiquement surprenante que l'Union Européenne, avec les Etats-Unis, se sont choisis en Ukraine des alliés se revendiquant ouvertement du nazisme, prônant, entre autres, le massacre des juifs et combattant en ce moment même des populations civiles d'Ukraine de l'est - le tout en arborant toute la panoplie de la symbolique nazie.
L'Union Européenne s'enfonce dans le sordide.
Heureusement, un souffle frais de liberté et de démocratie nous vient de Grèce.