CAC 40 : forte hausse des profits en 2014 !

Publié le par Front de Gauche de Pierre Bénite

Affiche de la CGT très motivante pour la journée d'action unitaire du 9 avril !

Affiche de la CGT très motivante pour la journée d'action unitaire du 9 avril !

Les stars du CAC 40 profitent pleinement de l’effet de la baisse de l’euro, du pétrole, des taux cette année, de la baisse du coût du travail et des allègements et divers exonérations.

Les résultats du CAC 40 sont en forte progression. Et, quelle hausse ! + 37 % . Certes, cette croissance spectaculaire est avant tout portée par quelques groupes, dont GDF Suez, mais elle marque un vrai retournement de tendance.

Avec Carrefour et Gémalto, les résultats nets cumulés des groupes du CAC 40 atteignent en 2014 64,4 milliards d’euros, d’après les calculs de Ricol Lasteyrie Corporate Finance.

Fait notable, plusieurs poids lourds de la cote ont vu leurs bénéfices s’écrouler cette année, ce qui rend d’autant plus remarquable la hausse des profits de l’ensemble du CAC 40. Ainsi, BNP Paribas a enregistré un déclin de 97% de ses résultats, à cause de l’amende hors norme (9 milliards de dollars) infligée par les autorités américaines pour non respect d’embargos économiques. Sans cette amende scandaleuse la hausse serait encore plus importante pour ces champions de la mondialisation financiarisée contre les peuples !

Mais c’est surtout Total qui constitue la plus grosse surprise. Son bénéfice net a plongé de 62 % à 3,2 milliards d’euros, sur fond de recul du baril, si bien que le géant pétrolier n’est plus sur cette première marche. LVMH le supplante. « Mais cela est conjoncturel, car il y a, à l’inverse, d’importantes plus-values chez certains autres grands groupes. En outre, Total a légèrement augmenté son dividende, ce qui est de bon augure », souligne Alban Eyssette, associé chez Ricol Lasteyrie.

Un autre champion va très bien. Renaut a vu son résultat tripler. « On a commencé à voir des frémissements de reprise sur l’activité, qui sont favorables aux cycliques. En outre, ce sont des sociétés souvent exposées au dollar, qui devraient donc bénéficier de la baisse de l’euro », souligne Romain Boscher, directeur de la gestion actions d’Amundi.

Les revenus des groupes du CAC 40 sont quasi stables avec 1235 milliards d’euros.

« L’environnement économiques reste relativement morose en Europe (qui représentait 62% des CA 2013, NDLR), mais la croissance reste significative dans la plupart des pays émergents. Et les Etats-Unis tirent l’activité, reprend Alban Eyssette.

L’effet devises est au cœur des discours des patrons des stars de la cote , comme en témoigne les propos de Jean-Paul Agon, pdg de L’Oréal, par exemple. «Depuis de nombreuses années, nous avons été handicapés par la force de l’euro et, maintenant, il semble que le vent tourne. Nous entendons tirer le meilleur parti de cet effet monétaire très positif qui va nous aider à réaliser une belle hausse de nos bénéfices et de nos ventes en 2015».

« La baisse de l’euro a commencé à se voir dans les résultats de la fin 2014 et portera tous ses fruits en 2015. Une baisse de 10 % de la monnaie unique - contre un panier de devises- peut théoriquement entraîner une hausse équivalente des profits », souligne Romain Boscher.

Certes, on est loin de l’euphorie, mais bon nombre de groupes anticipent une année 2015 meilleure. On observe des confirmations d’objectifs, des relèvements de prévisions ou même simplement des inflexions dans le discours dans des secteurs très divers, par exemple chez Air Liquide, Capgemini, Unibail-Rodamco, L’Oréal, Essilor, Lafarge, Renault, Technip etc.

« Depuis quelques mois, on observe des révisions en hausse des estimations de résultat des analystes, pour la zone euro..." . Ils tablent sur une croissance des bénéfices par action d’environ 15% en zone euro en 2015.

Selon les estimations d’Amundi, le recul des taux d’emprunt des entreprises devrait permettre une hausse des profits de l’ordre de 2 à 3% par an, pour les prochaines années. Donc du grain à moudre pour l'emploi et les salaires !

Mais comme toujours, quand il y a de l'embélie qui peut justifier un retour à la justice sociale les PDG pour décourager les vélléités de luttes pour les salaires et l'emploi savent rester très modestes et une certaine prudence reste de mise, comme en atteste la volonté de certains patrons de continuer à peser sur les coûts. Plusieurs évoquent des projets de réduction de dépenses, à l’image de Michelin, EDF, Orange, Total, GDF Suez

Vous pouvez consulter :

http://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/0204199552582-cac-40-nette-hausse-des-profits-en-2014-1099072.php?b9eBtsmA9RTvDQxq.99

Publié dans Finances-riches

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