Macron liquide le patrimoine national : il doit dégager !

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Entrée d'une usine du groupe Safran dans les Yvelines (78)

Entrée d'une usine du groupe Safran dans les Yvelines (78)

L'État va céder 3,96% de sa participation dans le capital du groupe d'aéronautique et de défense Safran et 9,5% d'Aéroports de Paris pour 738 millions d'euros. Les ministères des Finances et de l'Economie l'ont annoncé en ce début de semaine.

La vente de Safran rapporterait environ un milliard d'euros. C'est ce que valent les 16,5 millions d'actions en voie d'être vendues, l'action Safran s'échangeant à 63,76 €.

La cession pourra être portée à 4,55% du capital (soit un nombre maximum de 18,975 millions d'actions) si «l'option de surallocation» est activée, précisent les ministères. Ce mécanisme permet de réguler le cours en bourse d'une action pour éviter une trop forte volatilité.

Cette cession est présentée comme une opération qui prend place «dans le cadre d'une politique de gestion active des participations de l'État», annoncent les ministères. L'objectif est double : «contribuer à l'effort de désendettement» et «investir dans des entreprises de secteurs porteurs de développement économique».

En réalité, il s'agit surtout de répondre à la double injonction de Bruxelles, d'une part économiser 4 millards de dépenses publiques en 4 mois ou trouver l'équivalent en recettes et entreprendre la le vente du patrimoine public de la France. La même bataille que mène actuellement le nouveau gouvernement grec qui lui à le mérite de ne pas céder aux injonctions de Bruxelles imposées par les multinationales et les marchés financiers!

"Pas question ici de braderie" selon le gouvernement qui assure que sa politique «préserve les intérêts patrimoniaux et stratégiques de l'État». A la fin de l'opération, l'État restera le premier actionnaire de Safran, avec 18,03% de son capital (17,44% si l'option de surallocation est activée). Sa participation dans Safran atteignait jusqu'alors 22% du capital du groupe. Une telle affirmation est peu crédible !

Ce n'est pas la première fois que l'Etat puise dans le bas de laine étiqueté Safran. En novembre 2013, il a cédé 4,7% du capital de l'équipementier aéronautique. Une opération qui selon Pierre Moscovici, le ministre de l'Economie de l'époque, devait rapporter «environ 900 millions d'euros». Et la France avait déjà cédé une tranche de 3,12% du capital de Safran en mars 2013, l'opération lui avait rapporté 448,5 millions d'euros.

Au total, le gouvernement avait déjà cédé cette année là une partie de ses participations dans le constructeur aéronautique EADS et Aéroports de Paris (ADP). Ainsi, la cession de 9,5% d'ADP au profit du groupe de BTP Vinci et de l'assureur Predica (groupe Crédit Agricole) lui avait rapporté 738 millions d'euros (303 millions à l'Etat et 435 millions au Fonds stratégique d'investissements - FSI).

Safran est un groupe issu de la fusion de la Snecma et de Sagem spécialisé dans l'aéronautique (moteurs d'avions civils et militaires, turbines d'hélicoptères, systèmes de navigation, trains d'atterrissage) et l'aérospatiale (moteurs de fusées). C'est un fleuron de l'industrie aéronautique qui garantit l'indépendance de la France dans les domaines militaires et civils, ou les évolutions technologiques jouent un rôle décisif, résultats du savoir faire et de la haute qualification des chercheurs, ingènieurs et salariés de Safran.

Ainsi Macron continue t-il de liquider le patrimoine industriel national qui a fait la renommée de notre pays dans les domaines industriels, technologiques et de défense. Il n'est plus possible de laisser ce personnage marquée par l'idéologie de la droite et son zèle à promouvoir les réponses catastrophiques que cherchent à imposer les grands groupes multinationaux, les marchés financiers et l'Europe.

Cela est inacceptable, il est urgent de changer de politique et de faire de Safran un groupe public fer de lance de la reconquête industrielle de notre pays.

Si Macron ne veut pas, car contraire à sa logique néolibérale, alors il s'en va et le plus vite serait le mieux ! Il y a dans notre pays des hommes et des femmes plus compétentes que lui et qui ne demandent qu'à jouer un rôle actif et positif aui service des intérêts de nos industries et de notre pays.
 

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