. Secousse au PS, c'est au tour de Maurel...

Publié le par Extraits de Challenges

Maurel un des chefs de file des contestataires du PS prend de front le 1er secrétaire du PS

Maurel un des chefs de file des contestataires du PS prend de front le 1er secrétaire du PS

"Le congrès socialiste est loin d’être joué ! Il faut arrêter avec cette petite musique lénifiante que reprennent en chœur les médias inspirés par le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis". Emmanuel Maurel, l’un des chefs de file de la gauche du parti, ne décolère pas contre cette "petite manip", qui vise à faire croire que les contestataires sont des gamins qui vont rentrer gentiment au bercail et s’incliner devant une ligne politique libérale sociale loin d’être majoritaire selon eux. "Si l’on votait sur la loi Macron, enrage Maurel, 90% des socialistes seraient contre !"

En attendant, que les journalistes y réfléchissent à deux fois, avertit-il : il faut se garder d’imaginer et de répéter à satiété que la partition de Poitiers est écrite à l’avance. Car d’ici ce congrès-confrontation, le verdict des élections départementales aura tranché. "Ce devrait être une branlée historique". Comment les élus désavoués, et les militants n’en tiendraient-ils pas compte, peut-être même jusqu’à remettre en cause radicalement les rapports de force interne ?

Emmanuel Maurel ne doute pas en effet un instant, "hélas", soupire-t-il à la fois accablé et révolté, de "l’échec électoral massif" qui va tomber sur les socialistes. Passant de fédération en fédération pour soutenir des "camarades" qui se présentent, il fait le même constat de "désunion des gauches" et de "démoralisation des troupes", qui ne "comprennent ni le 49/3", "ni les cadeaux faits à la droite".

Impossible de réveiller les abstentionnistes de gauche quand "le gouvernement s’obstine à ne donner des signes qu’au camp conservateur". "Les mecs sont paumés", s’alarme-t-il, et ce ne sont pas "les démonstrations vallsiennes d’autorité et de républicanisme sans contenu qui leur donnent de l’espoir". Pire encore, "le risque de fracture interne, d’éclatement du parti est là, alors même que les autres forces de gauche, nos partenaires censément, nous détestent". Gare donc non seulement à l’écroulement des listes socialistes aux élections départementales qui préluderait au licenciement de centaines, de milliers de cadres du parti, mais encore attention à d’éventuelles percées de candidats écologistes alliés aux communistes ou aux frontistes de gauche.

Quoiqu’il en soit le bilan sera lourd et ne pourra pas être passé par pertes et profits. "Il sera dur après la déroute, affirme Emmanuel Maurel, d’éviter l’examen critique d’une ligne politique droitière".

Publié dans Politique nationale

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