Vinci sur les rangs du bradage des biens publics de la Grèce.

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Le groupe Français Vinci est un groupe de BTP qui est également diversifié dans les services aux collectivités, et opérateur d'infrastructures (parkings, autoroutes, aéroports...).

A quelques heures du sommet de Bruxelles Vinci se déclarait candidat au rachat des biens publics grecs. Savait-il déjà ce que ses représentants au sein de l'UE allaient exiger de la Grèce?

Ainsi trois multinationales argentine, française et allemande sont candidates au rachat de 14 aéroports grecs mis en vente pour rembourser la dette grecque, a annoncé vendredi l'agence grecque des privatisations (Taiped). Avant donc la fin des négociations de Bruxelles !

L'argentin Corporación América (CASA), le français Vinci et l'allemand Fraport ont déposé des offres engageantes pour l'achat de ces aéroports répartis en deux lots. Corporación América est déjà gestionnaire de 33 terminaux aéroportuaires en Argentine ainsi qu'en Equateur, au Pérou, en Arménie et en Italie, selon son site internet.

Le groupe français de BTP et concessions Vinci a déboursé en 2013 trois milliards d'euros pour obtenir la gestion des dix aéroports portugais, dont celui de Lisbonne. Fraport avait supplanté Vinci cet été dans le rachat du principal aéroport de Slovénie, là encore dans le cadre d'une opération de privatisation destinée à équilibrer les comptes publics.

L'appel d'offre grec concerne notamment les plate-formes aéroportuaires de Thessalonique, deuxième ville du pays, des îles touristiques de Corfou, Rhodes, Mykonos, Santorin.

Le pilotage des privatisations, chantier stratégique du programme de réformes que la Grèce s'est engagée en 2012 à adopter auprès de ses créanciers internationaux, est un sujet récurrent de crispation entre Athènes et la troïka UE-BCE-FMI de ses bailleurs de fonds. Ce week-end dans la négociation de l'accord de la honte, les faucons ultralibéraux de l'UE ont arraché une accélération de ce programme qui sera mis sur surveillance de l'UE. On risque d'assister à un bradage des biens publics grecs.

Le gouvernement grec a changé cet été le dirigeant du fonds de privatisations pour la cinquième fois en trois ans.

Athènes est sous pression constante pour faire avancer le plan de privatisations qui, en raison de retards, a encore été révisé à la baisse pour 2014, à 1,5 milliard d'euros au lieu de 3,5 milliards. La Grèce espèrait en retirer 2,2 milliards en 2015 avant que l'UE décide de monter le niveau à 50 milliards !!

Tous les requins sont en alerte pour se jeter sur la proie. Qu'importent la Grèce et son peuple, pourvu que la finance internationale et les banques en retirenent quelque chose de juteux  au plus vite!

Publié dans Grèce

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