Devenue rebelle, notre jeunesse est belle...

Publié le par Front de Gauche de Pierre Bénite

Devenue rebelle, notre jeunesse est belle...

Pour certaines et certains cela fait cinq semaines qu'ils usent leurs baskets et le cul de leurs jean's place de la République.

Si les nuits de sommeil sont courtes, les Nuits Debout défilent à la vitesse grand V tant les débats, les échanges, les idées émises sont nouvelles, osées, parfois décapantes et font souvent vaciller l'ordre établi imposé de nos jours par la finance qui est partout dans les lieux de pouvoir sauf dans leur poche .

Elles et ils sont jeunes, viennent de tous les milieux sociaux, il y a les habitués, il y a les curieux qui veulent voir et qui finalement découvrent et goûtent à ce nouveau qui s'exprime bien qu'il était depuis longtemps dans leur tête. Ils sont surpris et heureux d'entendre ce qu'ils ne pouvaient exprimer car isolés et soumis à la pression quotidienne des médias. Ils font la découverte de l'énorme différence entre les réalités qu'ils vivent et ces fausses idées véhiculées et matraquées par ces médias.

Nuit Debout c'est aussi l'ambiance, les rencontres, la communion qui devient peu à peu l'union de la jeunesse. Chacun participe aux commissions, aux débats, certains vont jusqu'aux ébats, et d'autres dansent comme des fous. Participants, sympathisants et militants sont là, rassemblés, leur vision du monde est souvent différente, mais tous vivent les mêmes réalités, la même violence de cette société devenue inhumaine. Tous commencent à se dire qu'il est temps de changer ce vieux monde qui se meurt dans une violence inouïe. Avec Nuit Debout tout commence et tout devient alors possible... 

Tout se mélange sous la pluie ou le soleil, tout se fraternise, tout s'unit que l'on soit français ou immigrés, chômeurs ou précaires, travailleurs ou étudiants, révoltés ou plus cool. Vous rencontrez et fraternisez avec tout le monde et souvent avec des personnes que vous n’avez jamais vues qui viennent de Paris mais aussi de la banlieu, à 7 heures du soir, à minuit ou trois heures du matin alors qu'il va falloir aller au taf demain.

C'est notre jeunesse qui, nuit après nuit, s'extirpe des schémas préétablis que l'on voudrait lui imposer et qui se nomme précarité ... Ils ne veulent pas être milliardaires, ce n'est pas leur monde ni leur trus, ils veulent tout simplement vivre et avoir droit demain au bonheur.

Notre jeunesse découvre que pour ça, il ne faut plus subir, mais réagir, se rebeller, s'unir, s'organiser. Parfois c’est absurde, très souvent spontané, et c’est beau, très beau.

Notre jeunesse est devenue rebelle et comme ça, elle est belle et on l'aime. C'est notre avenir à tous, en ce moment elle nous ouvre le chemin...

 

Publié dans Nuit Debout

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