Martinez : "Valls m'a appelé pour la première fois depuis deux mois"

Publié le par Front de Gauche de Pierre Bénite

Martinez : "Valls m'a appelé pour la première fois depuis deux mois"

Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT qui joue un rôle important dans les mobilisations de masse contre la loi travail, a confirmé que Manuel Valls l'avait appelé au téléphone. Il y voit un « bon signe », ajoutant que « tout est entre les mains du gouvernement ».

Il a précisé que c'était la première fois depuis deux mois un appel téléphonique du 1er ministre sans dévoiler la teneur de cette conversation révélée par Le Journal du Dimanche. Les autres leaders syndicaux ont également été appelés.

« Le fait qu'il daigne appeler le responsable du premier syndicat de France plutôt que de dénigrer, c'est un bon signe. C'est quand même mieux quand on se parle, c'est ce qu'on dit depuis plusieurs mois. », a commenté M. Martinez. Ila tenu a affirmé très clairement qu' « il n'y a pas de bras de fer » entre lui et Manuel Valls. Le bras de fer est entre la masse des Français qui ne veut pas de cette loide régression sociale et le gouvernement qui veut lui imposer de force.

Pour le responsable de la CGT, « il faut retirer l'article 2 tel qu'il est » du projet de loi, soulignant que la primauté de l'accord d'entreprise sur la branche était sa « colonne vertébrale ».

« Si on enlève toutes les possibilités de dérogation qu'il contient, notamment celles des lois Fillon, y'a pas de problème », a-t-il affirmé rajoutant que depuis plusieurs mois les syndicats demandent de négocier mais se heurtent à un mur, le gouvernement ayant fait le choix de radicaliser sa position avec le 49/3 et les violences policières.

A la question de savoir si la CGT était prête à négocier, « mais on le dit depuis le début ! », a répondu M. Martinez., rajoutant « Nous ce qu'on propose c'est de retirer ce texte et de rediscuter ». « Valls, je lui dis qu'il a plusieurs solutions. Il s'attaque aux quatre problématiques essentielles » du texte, citant l'article 2, les licenciements économiques, le référendum en entreprise et la médecine du travail.

Mais le gouvernement doit d'abord faire un acte significatif avec la suspension du processus parlementaire. « Il y a la possibilité de suspendre le processus parlementaire. Si le gouvernement dit "on suspend la procédure parlementaire, on discute, on améliore", il y a pas de problème. C'est ce qu'on dit depuis le début », a-t-il affirmé, soulignant que la CGT avait « des tas de propositions ».

M. Martinez estime qu'on pourrait garder dans la loi le compte personnel d'activité, « en l'améliorant ».

Interrogé sur de possibles grèves pendant l'Euro de football, qui commence le 10 juin, M. Martinez a répondu: « On ne va pas empêcher les gens d'aller voir les matchs de foot mais il faut que le gouvernement aussi veuille discuter. Tout est entre les mains du gouvernement ».

Publié dans Politique nationale

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