18 juillet 1936: le coup d'Etat qui a anéanti l'Espagne Républicaine !
Espagne : 17 et 18 juillet 1936, l’armée, les riches, la droite, l’Eglise et les fascistes lancent un coup d’état contre la République !
« C’est en Espagne que les hommes ont appris qu’il est possible d’avoir raison et cependant de souffrir la défaite. Que la force peut vaincre l’esprit et qu’il y a des moments où le courage n’a pas de récompense. C’est sans doute pourquoi autant d’hommes dans le monde considèrent le drame espagnol comme un drame personnel. » (Albert Camus)
Le déclenchement du coup d’état le 17 juillet 1936
Les officiers supérieurs de l’armée espagnole se situent en grand nombre dans l’extrême droite monarchiste. Tel est le cas en particulier du général Sanjurjo qui a tenté un coup d’état pour rétablir la royauté dès 1932. Depuis, il s’est réfugié au Portugal d’où il conspire sans cesse pour préparer un coup d’état militaire.
Après la victoire électorale du Frente popular en février 1936, d’autres généraux rejoignent les monarchistes pour en finir avec la République et les Républicains, pour rétablir "leur" Espagne, pure, catholique, conservatrice, au service des riches.
Début juillet 1936, le lieutenant Castillo est abattu (très probablement par des phalangistes). Le 13 juillet, des gardes d’assaut veulent venger cet assassinat et exécutent le principal dirigeant de la droite dure : Calvo Sotelo.
Dès lors, la préparation d’un soulèvement militaire devient de notoriété publique ; pourtant le gouvernement attend.
Le 17 juillet 1936, la garnison de Melilla (au Maroc) se soulève contre la république, bientôt rejointe par toutes les autres forces armées espagnoles d’Afrique dont Franco prend le commandement. Au sein de ces troupes, les opposants au coup d’état sont rapidement arrêtés et fusillés. C’est le signal pour un soulèvement généralisé le lendemain, 18 juillet.
L'Espagne rentre en guerre civile avec d'un côté les Républicains avec pour motivation la défense de la République, de la démocratie avec le respect des élections et de la victore du Frente popular et de l'autre la bourgeoisie espagnole, les militaires fascistes à son service et l'église.
Les militaires facsistes obtiennent le soutien de l'Allemagne hitlérienne pour battre les républicains espagnols. Dans toute l'Europe se mobilisent les démocrates avec la constitution des brigades internationales. Les pouvoirs politiques en place ne bougent pas et laissent faire ce qui deviendra une terrible tragédie immortalisée par Picasso avec sa toile Garnica.
Les facsistes l'emporteront...et l'Espagne rentrera alors dans une longue nuit qui durera presque un demi siècle !