Tunisie, ça bouge beaucoup...

Publié le par Front de Gauche de Pierre Bénite

Tunisie, ça bouge beaucoup...

Le premier ministre a perdu la confiance du Parlement tunisien samedi. Le président prône la création d’un gouvernement d’union nationale. Le projet du président tunisien, Béji Caïd Essebsi, d’un gouvernement d’union nationale, énoncé le 2 juin, prend forme.

Le Parlement tunisien a décidé samedi de retirer sa confiance au premier ministre, Habib Essid, un indépendant de 67 ans. Celui-ci, qui avait dans un premier temps déclaré n’avoir pas été tenu au courant de l’initiative présidentielle, refusait de démissionner. 118 des 191 députés présents ont voté pour le démettre, 3 lui ont réitéré leur confiance, 70 se sont abstenus.

Selon la Constitution, un nouveau premier ministre doit être trouvé sous dix jours.

Le 2 juin, le président avait énoncé l’idée d’un exécutif d’union nationale afin de faire face aux enjeux économiques. A priori, 9 partis, dont la formation de gauche Voix démocratique et sociale (Al Massar), et 3 syndicats, dont l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), devraient soutenir ce gouvernement.

Leur union fait suite à l’Appel de Carthage, signé le 13 juillet, qui comprend une stratégie de lutte antiterroriste, la lutte anticorruption, l’équilibre budgétaire, des mesures de politique sociale.

Le Front populaire (FP), lui, ne participera pas à un gouvernement qui devra appliquer certaines mesures dictées par les organisations financières internationales.

Fin juin, Hamma Hammami, porte-parole du FP, voyait dans l’évolution politique le résultat « d’un conflit pour se maintenir au pouvoir ». «Le gouvernement d’union nationale n’est qu’un slogan derrière lequel se cache une volonté d’impliquer l’opposition et l’Union générale tunisienne du travail », avait-il alors déclaré.

L’analyse restait la même samedi, lors de l’abstention exprimée par les députés FP. « On est convaincu qu’il n’y a pas de changement de politique. Il n’y a pas de réussite, il n’y a rien qui va changer, seulement les visages », a expliqué le député Nizar Hammami.

Publié dans Afrique

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