Grippe : l'insécurité provoquée par le manque de personnel et de lits mets en danger les malades !
L’épidémie de grippe qui devrait atteindre son sommet ce week-end met en évidence l'insécurité dans laquelle notre système de santé met nos concitoyens.
Dans la foulée de la loi Bachelot, la loi Touraine qui porte la même logique, a fait le choix de la logique financière qui a pris le pas sur la notion de service public. Au nom de l’équilibre des comptes, l’hôpital public connait le plus grand plan de licenciements de notre pays, avec 22 000 suppressions de postes, 16 000 fermetures de lits programmées et la fermeture de plusieurs hôpitaux. C'est scandaleux et honteux!
Fonctionnant à flux tendu au quotidien, les urgences sont aujourd'hui saturées avec l’épidémie de grippe actuelle. La ministre Touraine parle d’ « urgences qui atteignent les limites de leurs capacités » et propose seulement de « retarder les opérations non-urgentes » !
Cette réalité terrible de l'impossibilité de répondre aux besoins de santé alors que des personnes peuvent perdre la vie devrait la conduire à reconnaitre que sa loi est catastrophique en mettant en danger les patients et les citoyens et proposer son abrogation immédiate avec le gel de toutes les décisions prises !
D'autant que pour l'association des urgentistes, le constat est encore plus dramatique, "Les limites ont déjà été dépassées depuis plusieurs jours. Cela se traduit par une surmortalité évitable, des gens qui attendent 24 heures sur des brancards",
Pour les patients et les personnels soignants aussi, le point de rupture est largement dépassé. Les heures d’attente faute de lits en nombre suffisant explosent, tout autant que la souffrance au travail des personnels.
Heure après heure nous avançons vers une situation de non assistance à personnes e,n dangers ! En ce sens le gouvernement et notamment le 1er ministre doit prendre dans les meilleurs délais des dispositions exceptionnelles pour faire cesser ce scandale sanitaire qui plonge des milliers de nos concitoyens dans l'insécurité !
Là aussi, la crise n’est pas la même pour tout le monde. Pendant que l’Hôpital public est asphyxié par les politiques d’austérité, Sanofi, premier groupe pharmaceutique en France qui fournit les pharmacies et les hôpitaux, croule sous les dividendes. En 2016 le groupe vient de racheter ses propres actions pour 6,6 milliards, tout en distribuant 3,75 milliards de dividendes.
Préserver la santé de la marchandisation et de la cupidité des actionnaires est un des enjeux majeurs des élections de 2017.
Il est vraiment étrange que pas un seul des ministres qui débattaient hier dans le cadre de la primaire socialiste ne se soit exprimé sur cette question. A moins qu'ils aient tous oublié ce que doivent être les missions du service public !