Tripatouillage à la primaire socialiste, la déchéance d'un parti devenu inutile !
Cela fait trois semaines que le PS nous casse les pieds avec sa primaire. Il mobilise les médias qui s'alignent sans mot dire, s'invite chez nous pour nous raconter des sornettes et surtout tenter de nous faire oublier le bilan catastrophique du quinquennat Hollande.
Tout cela pour désigner son candidat à la présidentielle. Et tout cela pour mobiliser 1.2 millions de personnes dont plus de la moitié n'avait comme seule motivation que de chasser Valls comme Sarkozy et Duflot avant lui.
Le pire c'est que personne ne peut garantir le résultat de cette farce grotesque ! Il y a quelque chose qui ne tourne plus rond au parti socialiste. Les résultats de leur premier tour annoncés dimanche soir et corrigés lundi 23 janvier, ne sont pas crédibles.
Apparemment l'ordre d'arrivée des candidats n'est pas remis en cause, mais le chiffre de la participation est douteux voire même faux. Il semblerait qu'il y ait eu maquillage délibéré. Cinq raisons de douter des résultats officiels.
Des chiffres de participation annoncés trop vite qui surprennent
Dimanche soir, le président de la Haute autorité, annonce les résultats de la primaire socialiste. Son estimation de participation se situe située entre 1,5 et 2 millions de votants "Nous serons sans doute plus proche de 2 millions", ajoute-t-il, en se réjouissant (sic).
Cette estimation de participation, avant la remontée de tous les résultats, surprend celui qui est le garant de la bonne tenue du vote. "Ça m’interroge (...) Le président de la Haute autorité, c’est une sorte de président de Conseil constitutionnel d’un parti. On n’a pas à projeter. On a à valider", tacle lundi matin, Jean-Pierre Mignard, qui présidait la Haute autorité de la primaire socialiste de 2011, et qui a tourné sa veste et participe à la farce Macron.
Impossibilité de recouper les résultats
Le dimanche 22 janvier, jour du vote, tout le monde est dans l'expectative. Personne ne sait comment les résultats seront publiés par la Haute autorité de la primaire. Peu après 20h30, son président, annonce les premiers résultats, portant sur "plus d'un tiers des bureaux". Les résultats sont en ligne sur le site, et réactualisés tous les quarts d'heure.
Oh surprise, il n'y a qu'un résultat national. Impossible donc de connaître les scores de chacun des candidats département par département. Devant ce manque de transparence, impossible de procéder aux comptages et recoupements. De plus le site ne précise pas le nombre de bureaux dépouillés. Le nombre de voix dépouillées est affiché en temps réel, mais le nombre total de votants reste inconnu, difficile de savoir si les résultats partiels affichés portent sur 40, 70 ou 90% des suffrages. Impossible alors d'avoir des informations fiables et honnêtes.
Bidouillage sur la participation
Toute la soirée le chiffre de participation est sujet à caution. Revu à la baisse, il disparaît dans la nuit. Le président de la Haute autorité, tente de s'expliquer mais ne convainc pas : "Le compteur a disparu (...) pendant la nuit, les prestataires qui s'occupent du site informatique n'ont pas travaillé et c'est bien normal." !
Plus inquiétant, les journalistes remarquent un détail étonnant lors de la mise à jour des résultats effectuée à 10 heures lundi : le nombre de votants est passé de 1,2 million à 1,6 million, chaque candidat a également obtenu de nouvelles voix, mais le pourcentage est strictement resté le même, à la deuxième décimale près. Comment ajouter 400 000 votants sans changer la moindre décimale aux résultats des candidats? De plus, il manque 160 voix entre le total des votants et l'addition des voix obtenues par les candidats. Ces 160 voix seront rajoutées discrètement un peu plus tard à celles de Sylvia Pinel, comme l'indique Libération.
Devant un tel bidouillage, Christophe Borgel, a fini par reconnaître avoir magouillé les chiffres : "Il y avait beaucoup de pression autour du niveau de participation, j'ai demandé à ce que les résultats soient actualisés au plus vite." Quant à l'évolution subite du score de Sylvia Pinel, Christophe Borgel parle d'"un bug" : "Il y a eu bug sur bug. Je ne sais pas si c'est la société prestataire (qui gère les remontées des bureaux) ou le service informatique en interne qui est responsable, et je ne vais pas jeter la pierre à des gens qui travaillent comme des fous sur cette énorme machine qu'est la primaire".
Un amateurisme technique récurrent
Tout cet imbroglio n'est pas étonnant, lorsqu'on sait la difficulté avec laquelle le PS a présenté le dispositif permettant à ses électeurs de savoir où aller voter. Au final c'est un "merdier" immonde!
Dans plusieurs départements et dans certaines communes, la recherche du ou des bureaux de vote est tout simplement impossible. Dans certains endroits, elle redirige même vers un bureau erroné. En Gironde, certains internautes étaient ainsi renvoyés vers un bureau de vote... à Brest ! Les bugs mettent plusieurs jours à être rectifiés, certains subsistant jusqu'à deux ou trois jours avant le vote. Et personne ne sais comment sont transmis les résultats par bureau et surtout comment ils sont validés avec les votants.
Un manque de transparence depuis le début
Sur cette question des bureaux de vote comme sur celle des résultats, depuis le début du processus il y a une absence quasi-totale de transparence. Qu'elles aient été formulées par téléphone, par SMS ou par e-mails, la plupart des demandes des médias sont restées sans réponse. Les organisateurs font attendre, promettent des données qui n'arrivent jamais ou ignorent les requêtes. Par exemple la liste complète des bureaux avec leur lieu exact et leur responsable ne fut jamais communiquée. Impossible de localiser les 7530 bureaux annoncés.
Il en a été de même sur le déroulé de la soirée du premier tour, notamment sur le tempo de mise en ligne des résultats détaillés par bureau de vote et par département. Mêmes les équipes de Montebourg et Peillon confirment qu'elles attendent toujours avec impatience les résultats détaillés.
Au final 48 heures après le premier tour de cette primaire, rien n'est clair. On aurait mobilisés les électeurs socialistes pratiquement pour rien puisque rien n'est transparent et limpide, tout peut faire l'objet de doute, de suspicion et de contestation. C'est le signe d'un parti qui est en déliquescence, devenu inutile et incapable d'organiser quoique se soit de crédible, de fiable et d'honnête.
Dimanche, ne participez pas à la farce de leur 2ème tour. Restez chez vous!
Sources Franceinfo-Libération