PCF Pierre Bénite : une Assemblée de rentrée réussie. Studieuse, combative et fraternelle.
Nous étions mobilisés ce lundi 28 août à l'assemblée de rentrée de notre section. Après 2 heures d'échanges, les participants, les communistes auxquels s'étaient joints les sympathisants et amis de notre parti, ont organisé le barbecue traditionnel et on pu échanger sur l'actualité, les vacances, la rentrée scolaire et faire connaissance des nouveaux adhérents (voir photos).
Trois décisions importantes ont été prises : organiser un rassemblement de lutte le samedi 4 septembre dans la ville de Pierre Bénite contre les ordonnances Macron, réussir le concours de pétanque de la section et s'investir pour que le 12 septembre créé les conditions d'une levée en masse contre les ordonnances qui mettent en lambeaux le code du travail !
Voir ci-dessous l'intervention liminaire de Jean Chambon secrétaire de la section.
Intervention de Jean Chambon à l'A.G de rentrée du P.C.F de Pierre Bénite (69)
Chers amis et camarades bonsoir, merci de votre participation à cette Assemblée élargie à nos amis.
Ce week-end les universités d’été du P.C.F ont rassemblé 1 200 militants et invités. C’était l’évènement politique. Vous n’en avez pas entendu parler ? Rien d’étonnant, les médias depuis plusieurs mois passent sous silence les initiatives des communistes qui restent les seuls à gauche à avoir les capacités d’organiser le combat contre la brutale déferlante néo-libérale et à construire une alternative. La libération des médias est un pilier de notre bataille pour la démocratie.
Le Parti Communiste est bien vivant !
Oui, le parti communiste est vivant ! Malgré le rude coup des législatives saluons l’élection de nos 10 députés et la création d’un groupe présidé par André Chassaigne. Cela n’était pas acquis d’avance.
Le contexte est inédit. Il est marqué par la sanction importante des partis qui se partageaient le pouvoir alternativement depuis de 15 ans. D’un côté la droite avec Sarkozy-Fillon et de l’autre le Parti Socialiste avec Hollande-Valls qui a fait le choix social libéral d’accompagner la crise du capitalisme contre notre peuple. Cette disparition du P.S ne doit pas être sous-estimée, bien que la sociale démocratie ait toujours des ressources pour rebondir et propager le mal !
E. Macron a su saisir ce rejet et faire illusion. Mais avec 24% au 1er tour de la présidentielle, il ne doit son élection qu’à la faiblesse de la participation et au fait qu’une grande partie des votes du second tour était exclusivement motivée pour faire barrage à l’extrême droite et à sa candidate M. Le Pen.
Ayons toujours en tête, deux données fondamentales en cette rentrée : La première : seuls 15% des électeurs déclarent partager le projet d’E. Macron, et la seconde : avec 27% d’une minorité d’électeurs (43%), le parti de Macron, LREM, obtient une majorité absolue de députés. Il est urgent d’imposer la proportionnelle pour briser ce scrutin de voleurs !
Ces deux données nous font dire que la politique néolibérale de Macron et du gouvernement Philippe n’a aucune légitimité ni populaire, ni électorale ! Rien d’étonnant dans ces conditions qu’il n’y ait pas eu d’état de grâce et qu’après 100 jours de pouvoir les sondages montrent un écroulement spectaculaire, 24% en 2 mois, de la cote de popularité de Macron au point qu’il fait bien moins bien que Sarkozy et Hollande.
Avec Macron les affaires sont au pouvoir !
Pouvait-il en être autrement alors que le nouveau pouvoir refuse de répondre aux attentes sociales et qu’il utilise les mêmes méthodes qu’avant. Pire, il fait preuve d’autoritarisme en faisant le choix de passer par ordonnances la démolition du code du travail conformément aux vœux du Medef.
Ce passage en force, comme l’instauration de
Les plus fragiles sont ciblés avec en toile de fond la baisse du coût du travail, comprenez les salaires, l’emploi, la protection sociale et les dépenses publiques conformément aux exigences européennes que lui a rappelées poliment Mme Merkel dès le lendemain de son élection.
Pourquoi un tel acharnement ? Pourquoi s’obstiner à poursuivre et à amplifier une logique qui depuis plus de 20 ans est en échec et provoque montée du chômage et de la précarité, aggravation des inégalités et de la pauvreté ? Pour baisser l’I.S.F et réduire la fiscalité des entreprises, pour sacrifier les budgets publics, comme la santé où 22 000 postes seraient supprimés, au remboursement de la dette aux banques et aux marchés financiers, pour garantir une rentabilité financière maximale et rapide aux plus gros actionnaires, aux grands groupes.
Macron est le président de la finance, des actionnaires et des super riches ! C’est le monde des affaires qui est au pouvoir comme l’H.D de la semaine passée en fait la démonstration !
Pas une seule mesure n’est envisagée pour plus de justice fiscale, pour taxer les revenus financiers, pour combattre l’évasion et la fraude fiscale organisées qui coûtent par an 80 milliards à la nation ! Rien n’est entrepris pour réorienter l’usage des profits, du crédit bancaire et de la création monétaire. Par exemple lors du débat parlementaire sur la loi de moralisation de la vie politique, la majorité "macroniste" a fait barrage à l’adoption d’un amendement mettant en cause le fameux « verrou de Bercy » pourtant adopté par l’ensemble des groupes politiques présents au Sénat.
Et pourtant les détendeurs de capitaux sont de plus en plus riches. Par exemple :
La valeur des actions des 100 plus grands groupes mondiaux a progressé de 12% pour atteindre la somme astronomique de 17 500 milliards de dollars au 31 mars 2017 ;
En 2016, les 100 premières entreprises mondiales ont versé 700 milliards de dollars à leurs actionnaires. 60% sous la forme de dividendes et 40% sous forme de rachats d’action dont la ministre du travail Mme Pénicaud a bénéficié en vendant ses stocks options après la suppression des emplois chez Danone où elle sévissait pour le compte du capital.
Et ils n’en n’ont pas assez ! Ils en veulent encore et toujours plus. Leur seule logique et seule motivation est l’accumulation pour l’accumulation de l’argent contre les droits humains et contre les peuples.
Le masque est donc vite tombé. André Chassaigne décrypte le projet présidentiel et révèle la vérité dans une brochure. Je vous propose que nous en commandions une quinzaine afin de les fournir à celles et ceux qui souhaitent s’informer.
Prenons la mesure que cette politique néo-libérale rythme la mondialisation actuelle et fait 99% de victimes humaines considérées comme des pions par le 1% de gagnants !
Ce nouveau pouvoir est un pouvoir qui croit tout savoir, un pouvoir méprisant et immoral, enclin au passage en force et à l’insulte comme Macron vient de le faire avec le gouvernement polonais !
Vous comprenez alors pourquoi les communistes appellent à une rentrée de combat, de riposte, de construction d’un rassemblement pour mettre en échec les projets de Macron et pour une alternative politique radicale. Tel est l’enjeu de notre rassemblement de samedi à 11h 30 sur l’esplanade de Haute Roche à Pierre Bénite et tel est l’enjeu de la journée d’action du 12 septembre.
Nous devons mettre en échec les ordonnances dont personne ne connaît le contenu qui sera rendu public jeudi. Et pourtant la majorité "macroniste" a donné son blanc seing à la loi d’habilitation avant même la fin des discussions avec les syndicats à qui l’on refuse de leur en donner le contenu. L’opération enfumage continue.
Comment comprendre que des députés aient pu accepter de dessaisir la représentation nationale. C’est un déni de souveraineté inacceptable sur un sujet aussi majeur.
Faut-il que le diable se cache dans ces textes pour que le gouvernement jusqu'au dernier moment cherche à les cacher sachant que les députés ne pourront pas les modifier.
Tout ce que nous en savons, c’est qu’ils vont encore accentuer l’inversion de la hiérarchie des normes. La primauté de l’accord d’entreprise, même moins favorable, sur l’accord de branche va s’accentuer dans la plupart des domaines (primes, indemnités diverses, congé de maternité, etc..).
La primauté de l’accord de branche sur la loi va s’élargir considérablement (ex : durée et renouvellement des CDD, contrats de chantiers). Cela aura pour effet l’amplification du dumping social, en accentuant la mise en concurrence des PME et PMI et de leurs salariés.
Cela va aggraver l’insécurité sociale de ces entreprises toujours plus placées sous l’emprise des donneurs d’ordres. Les I.R.P sont affaiblies, des référendums bidons vont légaliser le chantage patronal, l’existence des CHSCT est menacée et la baisse des indemnités prud’homales va encourager les patrons à violer ce qu’il restera de la loi et à décourager les travailleurs d’ester en justice.
Le capital aggravera ainsi l’exploitation, affaiblira les moyens de défense des salariés et pourra amplifier la rotation accélérée du salariat entre emploi précaire et chômage aux indemnités abaissées. Cette rotation s’imposera également aux salariés au haut niveau de qualification, les techniciens supérieurs et les ingénieurs.
Un tel système nécessite pour le patronat de lever tous les obstacles à sa liberté de licencier, à la précarité. Il pourra choisir quand il le voudra et à ses conditions la main d’œuvre la plus qualifiée possible qu’il utilisera pendant le temps qu’il décidera seul, avant de la rejeter au chômage.
Tels sont les objectifs terribles de ces ordonnances. C’est l’insécurité généralisée, c’est l’incertitude du lendemain, c’est la précarité salariale et de situation qui devient le mode de vie, c’est une épée de Damoclès sur chaque tête, c’est un projet plein d’inhumanité, chargé d’inégalités et d’injustices.
Nous ne pouvons pas les laisser faire !
Nous, nous voulons une révolution du travail et de l’emploi, un vrai service public de l’emploi, le droit à la formation tout au long de sa vie, le libre choix de son orientation professionnelle afin de permettre à chacune et chacun de s’épanouir au travail.
Des alternatives existent et sont possibles. Faisons les connaître, débattons-en !
La réponse moderne à la crise du travail, au chômage et à la précarité n’est pas de rajouter du chômage et de la précarité. C’est de changer la logique mortifère actuelle. C’est d’instaurer une véritable sécurité d’emploi et de formation. C’est à dire une rotation vertueuse entre emploi durable avec un CDI sécurisé et le droit à la formation tout au long de sa vie avec la garantie d’avoir un revenu de formation égal au salaire et d’un retour à l’emploi en CDI.. Couplé au 32 heures cela permettrait d’éradiquer le chômage.
C’est possible à condition de ne pas avoir les yeux rivés sur la rentabilité contre les hommes et les femmes au travail. Cela est possible si les êtres humains au travail et dans la vie deviennent la priorité des politiques publiques et de la gestion des entreprises. C’est ainsi que nous pourrons conquérir un travail épanouissant utile à soi-même et à toute la société.
Notre projet trop peu connu, prolonge 70 ans après, l’ambition qu’affichait Ambroise Croizat lors de la création de
« …le problème qui se pose à ceux qui veulent apporter une solution durable au problème social, est de faire disparaître l’insécurité qui pèse sur tous ceux qui vivent de leur travail. Il est de garantir à tous qu’en toutes circonstances ils jouiront de revenus suffisants pour assurer leur subsistance familiale. C’est ainsi seulement, en libérant les travailleurs de l’obsession permanente de la misère, qu’on permettra à tous les hommes et à toutes les femmes de développer pleinement leurs possibilités, leur personnalité... ».
Il nous semble que le temps est venu de porter dans les conditions d’aujourd’hui cette ambition de civilisation, de la même façon qu’il est devenu indissociable de penser le développement humain simultanément avec la protection de l’environnement. Oui, c’est un enjeu de civilisation.
J’ai pris le temps de montrer les défis à relever au travers la défense du code du travail pour montrer que nous ne sommes pas le dos au mur et qu’il ne s’agit pas d’une posture nous limitant à la résistance. Les communistes savent ce qu’ils ne veulent pas, pourquoi ils ne le veulent pas et le combattent, tout comme ils savent ce qu’ils veulent et pourquoi ils le veulent. Ce sont les êtres humains et l’intérêt général qui les motivent et font qu’ils sont communistes !
C’est donc avec détermination qu’il faut engager la lutte et réussir les deux premiers rendez vous fixés. Je vous rappelle que le rassemblement de samedi sera suivi d’un apéro convivial, du casse croûte et l’après midi du concours de pétanque. Dans la semaine le tract annonçant ces initiatives est à ventiler dans la ville.
Tout au long de la semaine les communistes organisent dans tout le pays des rassemblements similaires.
Après le 12 septembre, réussir la Fête de l'Humanité des 15/16 et 17 septembre
Samedi et les jours qui suivront, nous aurons connaissance des textes des ordonnances, nous devrons alors engager un travail incontournable de révélation de ses dangers et de clarification. Une carte-pétition et une adresse nationale des parlementaires communistes nous aideront à mener ce travail de contact avec le maximum de salariés et de personnes.
Après le 12 septembre, il faudra d’autres rendez-vous. Le premier sera
Nous veillerons à respecter les responsabilités des syndicats et répondrons présents au rendez-vous qu’ils fixeront et encouragerons tous les processus unitaires à même de porter plus le loin possible une levée en masse, seule capable d’empêcher la ratification des ordonnances et leur mise en œuvre.
Dans le calendrier existe le 28/9, l’action unitaire des retraités contre
Telles sont les priorités de cette rentrée sociale 2017 auxquelles il nous faut prendre en compte la rentrée scolaire et la défense du service public d’éducation et ses emplois.
Pourquoi nous sommes communistes et quelle est notre utilité
L’équilibre est précaire entre le chaos capitaliste et l’espoir d’une autre civilisation où la paix, la solidarité entre les peuples et l’Humain d’abord seront les moteurs.
Prenons la mesure que chaque question quotidienne devient un choix de civilisation. Refuser d’y répondre de façon progressiste, c’est ouvrir la porte à la concurrence jusqu’à la guerre, à la domination des plus forts, aux reculs sociaux, à la destruction de la planète. C’est faire le choix d’aggraver la crise systémique avec le risque imminent d’un nouveau krach financier sur lequel les économistes alertent. Pourtant les gouvernements libéraux, les institutions européennes continuent de faire la sourde oreille.
Comme le rappelait Pierre Laurent à l’Université d’été, l’état du monde inquiète les communistes. La crise systémique du mode de production capitaliste à l’échelle mondialisé fait courir à la planète et à l’humanité des dangers inégalés menaçant l’avenir des générations futures. La question d’un changement profond de société et de modèle est concrètement posée à notre peuple et à ceux du monde entier. Elle est à l’ordre du jour comme jamais.
Oui notre siècle peut être celui du dépassement progressif du système capitaliste et de ses logiques archaïques. L’utilité des communistes est d’amplifier le combat pour transformer cette possibilité en réalité. Il s’agit de changer les logiques prédatrices actuelles par de nouvelles logiques de progrès, de partage, de coopération, de solidarité et de liberté contre l’exploitation et les dominations. C’est cela que nous appelons le communisme du 21ème siècle.
Ce n’est pas un projet tout ficelé à plaquer sur le réel et dont les acteurs se réduiraient à l’Etat et aux institutions bien que ceux-ci aient un rôle à jouer pour protéger les plus faibles, sécuriser l'emploi, pour faire reculer les pouvoirs du capital, pour promouvoir le progrès social et la démocratie, pour une autre utilisation de l’argent et un autre crédit, pour garantir l’égalité des citoyens et l’unité de la nation, et pour un pays actif contre les guerres et pour la paix.
C’est un processus de luttes et d’interventions citoyennes quotidiennes que Marx définit comme un chemin de luttes de classes intenses et durables entre les possédants et les exploités visant à changer l’état de chose existant en mieux.
C’est un chemin de résistance et simultanément pour le progrès social, pour plus de libertés individuelles et collectives et pour l’émancipation humaine. C’est un chemin de démocratie sans cesse approfondie pour faire reculer les coûts et gâchis du capital, pour conquérir d’avantage de pouvoirs et de savoirs, d’autonomie, pour créer une société d’individus libres, solidaires et associés où la coopération et la solidarité priment sur la compétition.
Notre communisme du 21ème siècle est un communisme du quotidien appelé à faire grandir un nouveau monde auquel aspirent les peuples et qui pousse à la porte.
Redonner du sens, de la cohérence et de la visibilité au combat des communistes !
Il est important de rappeler le sens de notre projet, ses objectifs et les voies pour y parvenir. En effet quand nous avons commencé à tirer les enseignements des élections du 1er semestre, un camarade nous disait que des salariés dans son entreprise lui posaient la question : « Mais vous les communistes, qu’est ce que voulez ? » Face à une telle question, il ne faut pas l’affaire l’autruche, mais réfléchir au pourquoi d’une telle interrogation et aux réponses à construire.
Pour le moins, cela veut dire qu’il nous faut redonner du sens, de la clarté et de la visibilité au combat des communistes.
Un congrès extraordinaire en 2018 pour exister et ne pas renoncer !
Cela sera au cœur de la préparation du congrès qui se tiendra en 2018. Une réunion nationale des sections, le 14 octobre prochain, fixera la date du congrès, pointera les problématiques posées et les termes du débat en découlant. Sur cette base, il reviendra aux communistes de débattre afin de construire ensemble les réponses et les valider au congrès.
Tout cela se fera en lien avec la vie, c'est-à-dire en étant actifs pour transformer la colère, les attentes et l’envie d’un nouveau mode de vie en projet politique progressiste et en conquêtes nouvelles.
Si Macron a su capter le besoin de nouveau en politique au profit d’une recomposition politique unissant les pires libéraux aux pires sociaux libéraux, pour autant la société n’a pas adopté sa doctrine néo-libérale, elle a cherché à débloquer un système politique verrouillé qui garantit que ceux au pouvoir feront toujours la même politique au service de la finance et des patrons. Voilà pourquoi les contradictions du "macronisme" explosent à leur tour. La société ne veut pas en rester là !
Il y a donc un espace considérable à investir. Ne perdons jamais de vue l’ampleur de l’abstention et le score important de Mélenchon au 1er tour, ils traduisent l’ampleur des attentes, de la recherche de neuf, de progrès nouveaux, d’un nouveau mode de vie et de développement. Cela travaille en profondeur la société comme une bonne partie de la planète.
Cela ne peut que nous conforter dans notre ambition d’être en toutes circonstances des bâtisseurs du commun que le mot magnifique de communisme résume à lui seul. Pourquoi vouloir en changer ?
Ce formidable défi que nous devons relever, personne ne le fera à notre place. Nous devons le relever en portant comme jamais notre projet et sa cohérence avec un parti plus organisé, plus démocratique, plus présent où sont les gens, dans les entreprises et les quartier populaires, plus actif et qui veille en permanence comme à la prunelle des yeux de ses adhérents à son autonomie politique.
Car en effet notre projet politique ne saurait voir le parti qui le porte, se diluer, se confondre et s’effacer dans un conglomérat d’organisations n’ayant ni les mêmes objectifs, ni les mêmes valeurs, ni les mêmes méthodes, ni les mêmes conceptions du pouvoir et de son rôle. Ainsi, le parti communiste n’est pas soluble dans le populisme de gauche qu’incarne Jean Luc Mélenchon qui prétend rallier à lui les forces progressistes mais à la condition qu’elles renoncent à ce qu’elles sont !
Le parti communiste est un atout pour le combat immédiat et pour l’avenir. Son existence en tant que parti autonome et son projet fondent sa singularité et l’originalité de sa démarche. Il doit exister, vivre et se développer, ce qui est le contraire du renoncement. Alors pourquoi vouloir « un nouveau modèle d’organisation politique » comme certains le préconisent ?
Alors que nous avons contribué largement au résultat remarquable de Jean Luc Mélenchon à la présidentielle, notre score aux législatives est un le plus bas obtenu par notre parti. Cela nous interpelle. Nous avons payé très cher la personnalisation découlant de la présidentielle. N’avons-nous pas payé aussi très cher le choix de l’effacement de notre parti en soutenant sans condition, une candidature à la présidentielle alors que de nombreux désaccords existent avec son programme et qu’il refusait tout accord pour présenter des candidatures communes aux législatives.
N’avons-nous a pas été sanctionné par de telles incohérences et un tel effacement ?
Sans chercher de fausses excuses, nous devrons répondre à ces questions lourdes dans le cadre du congrès du parti dont un moment sera réservé au bilan qui inclut celui de la direction nationale.
Nous sommes des internationalistes convaincus
Parce qu’internationalistes convaincus les communistes agissent pour des luttes de transformation à l’échelle européenne et mondiale. C’est pourquoi nous sommes engagés dans la préparation du forum européen qui se tiendra les 10 et 11 novembre à Marseille avec en toile de fond les élections européennes de 2019. Nous sommes également engagés pour la réussite des marches pour la paix du 23 septembre à l’initiative du mouvement de la paix.
Ces mobilisations prennent une acuité nouvelle avec les conflits en Ukraine, au Yémen, en Syrie, en Libye, en Palestine, dans divers pays d’Afrique. Les rapports se tendent notamment avec
Bien évidement nous exprimons toute notre solidarité aux familles des victimes des attentats barbares de Barcelone où le maire communiste a décidé de résister plutôt que de renoncer à la liberté, à la fête et au mode de vie traditionnel des habitants de sa ville. Nous partageons sa ferme condamnation des auteurs et commanditaires de ces actes horribles.
Après ces attentats et ceux qui ont endeuillé plusieurs villes d’Europe et du monde, je vous livre la réflexion pleine de bon sens d’un internaute :
« Pendant combien de temps allons nous pleurer les victimes des attentats, faire preuve de compassion alors que pendant ce temps des dizaines de milliards sont gâchés dans des opérations militaires et des guerres qui ne résolvent aucun problème et aggravent tout ? N’est-il pas temps d’investir ces sommes colossales dans l’éradication de la pauvreté, dans l’éducation et la formation, dans l’emploi ? Cela tarirait les sources qui nourrissent les fondamentalistes pour perpétrer leurs agressions criminelles et remettre en cause la démocratie. »
Cette réflexion nous conforte dans le besoin de réaffirmer notre exigence de paix articulée à celle du développement humain, du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, contre le réchauffement climatique et pour les enjeux écologiques.
Pour conclure cette intervention, trois éléments de confiance :
► Le premier est l’alerte de NAXITIS aux patrons de l’OCDE. Avec des données graphiques, NAXITIS montrent que les salariés pourraient se révolter rapidement. Les causes en sont les inégalités de revenus, la déformation du partage des revenus en faveur des profits, la pauvreté, la stagnation du revenu réel. Bien sur NAXITIS qui a réalisé cette note le 18 août prévient qu’en cas de hausses importantes des salaires, il y aurait un choc inflationniste et donc des taux d’intérêt. Mais bien sur aucune démonstration est là pour étayer cette affirmation visant à cultiver la peur et à décourager les patrons qui auraient la bonne idée de négocier des rallonges ou à céder trop vite aux demandes salariales ! Partant de cette donnée, ne faut-il pas envisager de nous adresser aux salariés du canton sur cette question des salaires et des revenus.
► Le second concerne notre situation financière. Je rappelle que nos dépenses électorales n’étant pas remboursées, nous avons un manque de 7 000 € à rembourser au Crédit Mutuel qui a accordé un prêt. Nous avons sollicité les communistes et les amis du parti. Sachez que 2 240 € ont été versé sous forme de dons. Nous remercions ces premiers donateurs et invitons celles et ceux qui n’ont pas encore versé à le faire rapidement car chaque euro va compter.
► Le troisième est l’adhésion à notre parti de trois nouvelles personnes. Il s’agit de Christian Hyerlé de Pierre Bénite qui est retraité. La seconde est Loïc Bation arrivé il y a un an à Pierre Bénite. Loïc a 41 ans et est chauffeur de bus. La troisième est Madame Hamadi d’Irigny dont l’adhésion a été réalisée par mail, et avec laquelle nous allons rapidement entrer contact.
Je les invite à prendre leur place dans la vie de notre parti, à s’investir et à dire ce qu’ils pensent et souhaitent sans craindre d’être critiques et sans redouter la confrontation d’idées qui doit toujours être franche, loyale et fraternelle. Alors bienvenus et que votre arrivée donnent envie à d’autres de faire de même.
J’en ai terminé, je vous remercie de votre écoute et vous invite au débat.