Nouvelle victoire à l'Hôpital de Sainte Foy lès Lyon, l'opinion de Jean Claude Vaslet

Publié le par Front de Gauche de Pierre Bénite

Nouvelle victoire à l'Hôpital de Sainte Foy lès Lyon, l'opinion de Jean Claude Vaslet

Autopsie de petites victoires…qui en annoncent d’autres ….

Les esprits chagrins me rétorqueront qu’obtenir la seule reconnaissance de ses droits ne peut être considéré comme une victoire. D’autres détourneront le regard parce que tout cela ne va pas dans le sens de leurs doctes analyses défaitistes ou marquées par le renoncement. Permettez donc qu’avec mes camarades de la CGT, je savoure et que, lucidement, ensemble nous levions les bras ! mais pas pour nous rendre…

En effet, par les temps qui courent, boostée par l’ambiance pro-business, comme aime à le dire les députés en Marche, que nous imposent les médias aux ordres de Macron, la petite bourgeoisie provinciale, postée aux endroits stratégiques que leur concède la techno-finance, se sent pousser des ailes. Elle se croit autorisée à marcher sur les travailleurs. Surtout sur ceux qui résistent et font entendre une musique dissonante mais pourtant tellement dans le ton de l’intérêt général. Alors réussir à les faire reculer, c’est un vrai exploit ! Voilà pour le contexte Général.

Quant au contexte local, nous avons deux spécimens de cette petite bourgeoisie qui se croit tout permis. Il s’agit pour l’un de Madame Véronique SARSELLI, maire de Sainte-Foy-Lès-Lyon et Présidente de ce fait du Conseil de Surveillance de l’Hôpital, et pour l’autre de Monsieur Fabrice LISZAK DE MASZARY, directeur de l’Hôpital. La morgue aristocratique de ce dernier le poussant même à se promener avec son chien de compagnie dans les allées de l’hôpital, au mépris de toute règle d’hygiène.

Imaginons ce qu’il adviendrait d’une mamie hospitalisée qui ne pourrait pas se séparer de son canari, ou d’une aide-soignante qui devrait surveiller le lapin de son enfant pendant l’absence de celle-ci. Voilà notre hôpital transformé en ménagerie. 

Ces deux-là s’entendent comme larrons en foire pour tenter de faire passer l’un auprès de la population, l’autre auprès du personnel, les deux auprès des patients et de leur famille, les décisions prises par l’Agence Régionale de Santé (ARS) et leurs amis des Hospices Civil de Lyon (HCL). Et ces décisions ne vont pas dans le sens de l’intérêt de la majorité. Il faut dire que les uns comme les autres n’ont pas à être inventifs pour définir la stratégie de sabotage du Service Public. Inspirée par le MEDEF, les trois dernières ministres de la santé s’en sont chargées.  

Ici, il s’agit de mutiler tous les hôpitaux de proximité de l’agglomération lyonnaise, de leurs services dits « courts séjours » (médecine, Gynécologie, maternité, voire de Soins de Suite Réadaptation) afin que toute cette activité soit effectuée soit pas les services déjà saturés des HCL, soit par les clinique privées (Val d’Ouest, Medipôle, etc…).

L’Hôpital de Saint-Foy étant progressivement mais surement, par manque de moyens attribués pour la gériatrie, transformé en un mouroir pour les travailleurs devenus indigents, parce que les serviteurs du capital auront réduit les revenus d’une retraite permettant de vivre dignement.

A quoi bon préserver une qualité des soins digne de ce non puisque que ce sont majoritairement les catégories les moins aisées qui ont recours à l’hôpital.

Contenu de classe d’une politique ? Non, ajustements économiques, rétorquent-t-ils ?.

Tout est permis pour réduire les coûts de production : travail en 12 heures, sous-effectifs massifs, précarité galopante, absence de formation, etc.

L’arme favorite de nos édiles, pour faire passer cette politique désastreuse, cette politique de classes, c’est celle du fait accompli et de l’infantilisation : « Vous n’avez pas compris, nous allons vous expliquer ». Ne serions-nous pas en effet, dans un univers consensuel ou il serait définitivement acquis que ces hommes et femmes de main de la finance ont le pouvoir et doivent représenter l’intérêt général ?

A quoi bon s’embarrasser de règles démocratiques, fussent-elles réduites à peau de chagrin ?  A quoi bon perdre son temps à informer correctement, puis demander l’avis de représentants du personnel ?

Nos deux compères s’estiment légitimes à infliger toutes sortes de sévices à celles et ceux qui se rebifferaient : de l’humiliation à la menace, jusqu’à la sanction en passant par toute la gamme des actes discriminatoires. Et si cela ne suffit pas, on tente de diviser les agents en créant un comité fantoche, en soutenant à bout de bras un « syndicat » maison.

C’est sans compter avec la force de la détermination des ces femmes courageuses qui ont relevé le flambeau de la lutte, après le départ en retraite des militantes historiques.

C’est sans compter de la solidarité des militants CGT locaux et départementaux, du soutien des militants communistes.

Deux défaites en six mois, l’une pour faire respecter les droits du CHSCT, l’autre pour imposer une militante au conseil de surveillance, dont on trouvera dans un article suivant sa première déclaration.

Jean Claude VASLET

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