De très bons résultats financiers pour PSA. Salaires et emplois doivent être les deux priorités du groupe !

Carlos Tavares s'est félicité des très bons résultats financiers du groupe PSA pour 2017 grâce à son plan "Push to Pass" par contre il a oublié d’expliquer les effets néfastes pour les salariés.

Son plan n'a fait qu'accroître la richesse des actionnaires au détriment des salariés, de leurs conditions de travail, de leur pouvoir d'achat. Il a aggravé considérable la précarité dans tout le groupe et sur tous les sites avec la présence de 10 000 intérimaires.

Les résultats PSA pour 2017 sont en très fortes hausses.

• Le chiffre d'affaire progresse de 20% passant de 54 Mds en 2016 à 60 Mds d’€ en 2017.
• Le résultat net consolidé  est de 2,35 milliards en 2017 contre 2,15 milliards en 2016 soit une progression de + 9,1%.
• Augmentation des volumes de 15,2% : 3,63 millions de véhicules vendus contre 3,15 millions en 2016.
• Les actionnaires doivent voter une augmentation des dividendes de 10,4% dividende :  : 0,53€ par dividende pour 2018 contre 0,48 € en 2017.

Ces chiffres records sont le résultat des sacrifices réalisés par les salariés du fait des accords de compétitivité du groupe PSA et en particulier par :

• Des salaires bloqués pendant des années suivie cette année d’une augmentation des salaires ridicule de 1,5% soit 25€ brut.
• Des primes supprimées ou rabotées.
• Des heures supplémentaires gratuites les samedis…
• De 25 000 emplois supprimés depuis 2013 et le nouveau plan de 2 200 emplois prévus en 2018 dont 1300 RCC (Ruptures Collectives Conventionnelles).
• Une explosion de la précarité.
• Des droits collectifs réduits comme la suppression de la subrogation.

Sans oublier la complicité de l’Etat (Actionnaire du groupe PSA), qui continue de le subventionner en augmentant le CICE de 7,3 % soit 103 millions d’€ contre 96 millions sur l’exercice précédent. En miroir à cela, nous constatons une baisse de 100 millions d’€ de la masse salariale en partie due aux suppressions d'emplois dans le groupe.

Pour la CGT, ce bénéfice doit être réparti entre tous les salariés, qui par leur travail, crée la richesse de l’entreprise. Au delà du versement de l'intéressement, il faut une augmentation générale des salaires, pour en finir avec leur blocage qui perdure depuis plusieurs années.

La Fédération des Travailleurs de la Métallurgie a dans sa déclaration apporté son soutien à la CGT PSA et à ses revendications :

• Un plan d’embauches massif des intérimaires et des chômeurs en CDI et la suspension du plan de 2 200 suppressions d'emplois prévu en 2018.
• L’ouverture de nouvelles négociations salariales avec une AGS conséquente.
• Que les 10 000 intérimaires perçoivent la prime d'intéressement au même titre que les salariés PSA car ils contribuent aussi à la création des richesses.

Sources : FTM CGT