L'Allemand Günther Oettinger, enflamme l’Italie et l'Europe

Publié le par Front de Gauche de Pierre Bénite

L'Allemand Günther Oettinger, enflamme l’Italie et l'Europe

Les Italiens ont voté. Le résultat ne plaisant pas au président de la République Italienne, il a décidé de faire revoter les Italiens. C'est là que Günther Oettinger sort du bois et nous fait part de son opinion sur le vote des Italiens en estimant que la chute de l’économie italienne inciterait les électeurs à ne pas voter pour « les populistes de gauche et de droite ».

Günther Oettinger a raté une bonne occasion de se taire mardi 29 mai. Réputé pour son franc-parler, le commissaire européen au budget, un Allemand, a accordé une interview à la radio publique Deutsche Welle, déclarant : « Les marchés vont apprendre aux Italiens à bien voter. »

Cette citation en anglais a enflammé le Web et les esprits en Italie, alors qu’au même moment, à la Bourse de Milan, le taux d’emprunt de la dette italienne augmentait dangereusement, traduisant les fortes inquiétudes des investisseurs et le retour du spectre de l’« Italexit » (la sortie de l’Italie de la zone euro).

Ceci dit, quelque soit le résultat des élections en Italie, qu'il nous plaise ou pas, la démonstration est faite que l'Europe de la finance dirige l'Europe. Il y a ce que pensent tous les néolibéraux et qu'ose dire tout haut Oettinger.

Allons plus loin, il y a ce qui est pensé, ce qui est dit, et puis ce qui est fait en pratique effective. Et quand on regarde ces pratiques, on constate qu'elles sont en cohérence avec ce que dit Oettinger.

Il a d'abord le cas de la France et des Pays Bas, suite au rejet majoritaire du projet de constitution européenne, tout ce monde européen s'est assis de dessus et comme le résumait un journaliste en 2005 de façon sarcastique,cette 'attitude "Les NON on s'en fout on continue !" au point de valider les traités qui ont suivis et qui sont à quelques mots et phrases près le même que celui rejeté par les Français et les Néerlandais !

Il y a ensuite le cas de la Grèce, et là il y a eu deux votes, celui qui porta Alexis Tsipras au pouvoir avec son programme et ensuite le référendum grec qui refusait la ligne suicidaire de l'Europe imposée à la Grèce. Malgré cela, sous l'impulsion de l'Allemagne et de Hollande, l'Europe de la finance impose depuis 2015, une cure d'austérité insoutenable à la Grèce qui a fait des dégâts considérables au peuple grec.

Il y a enfin les pays qui avaient voté en opposition  aux voeux de la finance et des marchés et qui virent soit leurs représentants politique imposer au peuple de revoter car leur vote étaient jugés non conformes à ce qui était attendu par la finance. Tout le monde a en mémoire les cas de l'Irlande qui a rejeté en 2001 le traité de Nice et a du revoter en 2002 pour l'approuver, c'est encore l'Irlande qui rejeta le traité de Lisbonne en 2008 et que revota pour obtenir un oui conforme !

Il y a aujourd'hui le cas de l'Italie qui est le sommet atteint dans la remise en cause de la souveraineté des italiens. Un très mauvais signe pour la démocratie.

Il y a vraiment quelque chose de pourrie dans cette Europe du fric ! Monsieur Oettinger vient de le révéler tout haut et publiquement !

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