Les salariés de l'énergie fortement moblisés ce 21 juin

Publié le par Front de Gauche de Pierre Bénite

Les salariés de l'énergie fortement moblisés ce 21 juin

C'est un mouvement qui prend de plus en plus d'ampleur. Depuis plusieurs semaines, à l'appel de la CGT Mines-Energie, des grèves et des actions pour " la défense du service public de l'énergie " se multiplient un peu partout en France.

Le 19 juin, 150 sites étaient concernés par des grèves ou des blocages, dont plus de 80 chez Enedis (ex-ERDF), filiale d'EDF chargée de la distribution d'électricité, et une trentaine chez GRDF, filiale d'Engie chargée de la distribution du gaz.

D'autres actions sont menées, comme des occupations de boutiques EDF, ou la réduction de la production dans certaines centrales nucléaires. Mardi, le plus grand barrage hydroélectrique de France, Grand'Maison (Isère), était temporairement à l'arrêt.

Ces mobilisations multiformes, qui se déploient dans les filiales d'EDF, risquent de faire tache d'huile chez Engie,où les salariés préparent une action contre la privatisation du groupe. " Il y a un socle commun de défense du service public de l'énergie, explique Loïc Delpech, de la CGT. Mais il y a aussi des revendications spécifiques qui s'ajoutent localement ou selon les entreprises ".

Ainsi, chez Enedis, le non-renouvellement de 2 500 départs en retraite d'ici à 2021 inquiète la CGT, pour qui il s'agit d'un plan social déguisé. La direction de la filiale d'EDF répond en assurant que l'entreprise continue d'embaucher dans des proportions comparables, tout en expliquant que les métiers ont évolué, et les besoins aussi. Elle reconnaît que la mobilisation
monte en puissance et estime que cela ne devrait pas entraîner de coupures d'électricité.

La CGT appelle à une journée de mobilisation jeudi 21 juin, en agrégeant plusieurs revendications : l'opposition à l'ouverture à la concurrence des barrages hydroélectriques, le
maintien des centrales à charbon et la renationalisation des entreprises de l'énergie pour revenir au modèle d'EDF-GDF. "

On sait très bien qu'on ne gagnera pas demain ou dans trois jours, c'est une bataille d'idées. Mais il est temps d'arrêter l'hémorragie ", estime M. Delpech. Une initiative pour l'instant portée uniquement par la CGT, majoritaire dans le secteur.

Publié dans Luttes sociales

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