Samedi, les services publics étaient rassemblés à Paris pour la défense de notre modèle social

Publié le par Front de Gauche de Pierre Bénite

Samedi, les services publics étaient rassemblés à Paris pour la défense de notre modèle social

Les défenseurs des services publics de santé, des transports, du logement, de l'éducation s'étaient donné rendez-vous place de la République à Paris, ce samedi.

La place de la République était, ce samedi, occupée par les participants déterminés au village
des services publics. « Nos intérêts sont bien plus convergents qu'il n'y paraît, remarquait Julien Bayou, conseiller régional d'Île-de-France Europe écologie-les Verts, venu soutenir les défenseurs des services publics.

"Nous assistons à une véritable offensive contre notre modèle social qui impacte tout et tout le monde. "

Le dialogue ne s'est pas vraiment noué ce jour-là. D'un stand à l'autre, le constat de vivre les conséquences d'une même politique ne fait aucun doute.

« On ferme non seulement des hôpitaux, mais des gares, des bureaux de poste. On privatise le rail. On réforme l'éducation, la formation professionnelle, le logement pour les livrer à la concurrence et au privé. " Nous sommes face à une lutte global e", estime Michel Jallamion, le président de la Convergence nationale pour les services publics, coorganisatrice de la manifestation parisienne.

Ainsi, à l'hôpital Henri-Mondor (Valde- Marne), le jeu de transfert et de fusion de services met en péril toute la chaîne hospitalière, à commencer par la prise en charge des patients, contraints d'aller consulter plus loin. Mais également la carrière des professionnels, l'enseignement universitaire et la recherche.

Selon Fabien Cohen, président de la coordination de défense de l'hôpital,

« les restructurations dépassent la question économique. La direction de l'AP-HP veut concentrer l'excellence médicale sur les hôpitaux de la capitale ».

Exit l'excellence de banlieue. Exit également la proximité des établissements dans les territoires ruraux ou difficiles d'accès. A Tonnerre (Yonne), il faudra parcourir 40 kilomètres sur les routes pour rejoindre l'hôpital d'Auxerre, si les urgences ferment.

« J'estime qu'on n'a pas à faire d'économies sur la santé des gens », proteste Elisabeth Picoche, première adjointe de Tanlay, un village de 1 000 habitants.

L'élue explique que sa commune a financé un point postal sur ses deniers propres pour maintenir ce service public.

« La logique du gouvernement est simple : livrer au privé les services rentables. Les autres seront laissés à l'abandon ou transférés aux collectivités locales », juge Didier Le Reste, président de la Convergence nationale du rail.

Il prend l'exemple de la suppression de 3 000 emplois dans le fret à la suite de la filiarisation du secteur. Et l'annonce de la suppression de 30 postes de cheminots à la gare de Lyon. «

Nous voulions être visibles, nous le sommes, mais ce n'est qu'une première étape », a déclaré Hélène Derrien, la présidente de la Coordination nationale de défense des hôpitaux et des maternités de proximité, initiatrice de la manifestation, avant de lancer un appel aux usagers :

« Les services publics, la protection sociale sont financés par nos cotisations, nos impôts. Ils sont à nous. Défendons-les ! »

Venu soutenir la manifestation, Pierre Laurent (PCF) a indiqué que les parlementaires communistes

« ne laisseront pas la prochaine loi de finances de la Sécurité sociale votée dans l'indifférence générale ».

Le 5 juillet, ils réuniront les personnes rencontrées lors de leur tour de France des hôpitaux pour préparer la mobilisation dès septembre. ■

Publié dans Luttes sociales

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