Succès de l'Assemblée de rentrée des communistes de Pierre Bénite
Ce lundi 27 août nôtre assemblée de rentrée était ouverte aux amis du parti et aux sympathisants. Une trentaine de personnes étaient présentes..
Jean Chambon secrétaire de section, a présenté l'introduction en 4 parties : les conditions de la rentrée sociale 2018 - comment donner de l'ampleur aux luttes et nourrir leurs contenus - les élections européennes et le congrès extraordinaire du Parti Communiste de fin novembre.
Après une heure et demi de débat et de nombreuses interventions qui ont surtout porté sur la riposte à organiser après la suppression de l'omnibus Lyon Perrache - Givors par la SNCF et Wauquiez et le congrès du parti, un apéro a été offert suivi du Barbecue traditionnel.
Une assemblée combative, confiante, très fraternelle qui laisse augurer de bonnes suites et notamment la réussite du concours de pétanque du samedi 1er septembre,
Nous portons à votre connaissance l'introduction de Jean Chambon
" Bonsoir à toutes et à tous. Merci de votre participation à cette assemblée de rentrée que nous conclurons avec le Barbecue traditionnel.
1000 communistes étaient présents ce week-end à notre Université d’été à Angers. Ce succès est un élément de confiance. C’est pourquoi les médias ont cherché à le cacher à l’opinion. Une déclaration dénonce leur attitude inacceptable et interpelle le CSA.
Des rendez-vous immédiats avec les luttes à l’ordre du jour
Les participants ont montré que nous avions des bases solides pour affronter les défis devant nous : la combativité, le courage et la solidarité. Plus que jamais, nous devons faire vivre ces valeurs qui seront très présentes à
Réussir
Donc pas question de baisser la garde, de se laisser intimider et enfumer. Les luttes doivent reprendre avec vigueur, avec l’ambition qu’elles soient encore plus rassembleuses en portant des propositions alternatives qui répondent aux besoins et rompent avec la logique de la rentabilité imposée depuis 25 ans. C’est ainsi que nous oeuvrerons pour la transformation de la société jusqu’à l’abolition du capitalisme. C’est le rôle d’un parti révolutionnaire comme le notre.
Les échéances à venir sont cruciales ? Comment mener la riposte ? Que faire pour gagner ?
Nous abordons la période avec confiance dans les capacités de résistance de notre peuple. La confiance dans les idées communistes, dans notre capacité à agir concrètement pour changer le cours des choses et notre volonté de rassembler toutes celles et tous ceux qui résistent et aspirent à une autre société.
Avec les salariés, les retraités, la jeunesse et les citoyens nous serons à l’offensive, non pour éviter le pire ou préserver l’existant, mais pour conquérir une autre politique économique et sociale fondée sur le progrès, un autre monde et une nouvelle civilisation avec plus d’humanité et non pas plus de guerres, d’injustices et de divisions.
La situation est très dégradée. Macron a du plomb dans l’aile. Les statistiques viennent confirmer ce que nous dénonçons depuis le début du quinquennat : la mise en pratique des vieilles recettes du néolibéralisme plombe l’économie, la création d’emplois et le pouvoir d’achat. Pis encore, la politique économique du pouvoir en a accentué les travers : réduction des dépenses publiques, suppression des droits sociaux des travailleurs, accroissement sans précédent des cadeaux fiscaux aux revenus les plus élevés et aux détenteurs de capitaux.
Une situation très aggravée par les choix de Macron
C’est le cœur de l’efficacité de la politique du « Président des Riches » qui est mise en défaut par les faits qui sont têtus ! La croissance est de 0,2 % au second trimestre, c’est deux fois moins que la moyenne de celle de l’Union Européenne (0,4 %). Le nombre de demandeurs d’emploi est de 5 627 000 pour les catégories A, B et C. Il progresse au dernier trimestre, comme sur l’ensemble de l’année écoulée (+ 1,4 %). La précarité que connaissent des millions de précaires, salariés à temps partiels et autres travailleurs pauvres s’accroît ainsi que la pauvreté.
Le salaire mensuel de base n’a progressé que de 1,5 % sur un an, tandis que dans le même temps les prix ont augmenté de 2,3 % (1,9 % pour les prix des produits alimentaires). Cela faisait 7 ans que l’ensemble des Français n’avait pas perdu autant de pouvoir d’achat, alors même que la hausse de l’inflation se poursuit et que les salaires stagnent sous l’effet des politiques d’austérité salariale dans les entreprises.
La balance commerciale accuse un déficit de 33,5 milliards d’€ au premier semestre 2018. Les exportations ont représenté l’équivalent de 87,8 % des importations, un taux parmi les plus faibles enregistrés depuis les années 1970.
Ces chiffres alarmants témoignent directement à la fois de la poursuite de la désindustrialisation de
Selon la communication gouvernementale, cette situation n’aurait aucun lien avec des choix politiques devenus insensés. Ne nous laissons pas abuser par Macron et sa clique qui, se réfugiant dans la formule consacrée : « le résultat des réformes n’est pas encore perceptible », ont pour message essentiel d’affirmer qu’ils n’ont pas été assez loin, assez vite et assez fort. C’est pourquoi ils projettent en cette rentrée un nouveau et terrible plan d’austérité.
C’est le moment d’affirmer que ces résultats découlent directement des choix néfastes pour l’ensemble de l’économie française. C’est le moment de dénoncer encore plus fermement la logique qui veut que donner toujours plus au capital, aurait des retombées positives. C’est un leurre ! Fort logiquement, c’est tout le contraire qui se produit puisque cette politique a accéléré le prélèvement déjà exorbitant opéré par le capital sur les richesses produites par le travail. Cette explosion du coût du capital se paie cash avec l’augmentation des dividendes aux actionnaires au détriment du travail, de la protection sociale et des investissements.
Une dernière information vient confirmer le contresens total poursuivi par le pouvoir. Les bénéfices nets des grands groupes du CAC 40 atteignent des sommets, tandis que ces mêmes groupes continuent de supprimer de l’emploi et des salaires.
Les 33 sociétés sur 40 ayant publié leurs résultats pour le 1er semestre ont déjà accumulé 43,5 milliards d’€ de résultat net. Le CAC 40 est en passe de franchir le cap des 100 milliards d’€. Mais le plus important est bien de voir que cette explosion des bénéfices se traduit, en même temps, par la dégringolade de l’effort d’investissement. Moins 12 milliards d’€ d’investissements pour l’ensemble des groupes du CAC 40, le plus bas niveau depuis 12 ans.
Les mesures d’allègements fiscaux, avec le CICE, le CIR et les multiples dispositifs en faveur des entreprises sont en réalité des mesures de pillage des richesses par une poignée au détriment de l’intérêt général. Mesurons qu’en année pleine, ce sont 274 € milliards volés aux salariés et aux collectivités auxquels il faut rajouter l’évasion fiscale de 80 milliards.
La lutte contre le coût du capital, grande cause nationale
Aussi, la priorité des priorités économiques est de retrouver des marges de manœuvres financières, en supprimant dès 2019 ces allègements fiscaux qui alimentent le capital financier et la spéculation au détriment de notre tissu industriel, de l’innovation, des Services Publics, de l’emploi et des salaires.
Je partage l’idée d’André Chassaigne, la lutte contre le coût du capital doit être une grande cause nationale. C’est bien cette ponction croissante sur les richesses produites qui prive durablement notre pays de ses capacités à oeuvrer à un développement économique, social et écologique juste et durable.
Pour sortir de cette ornière libérale, il faut donc avoir le courage et la volonté d’affronter dans la durée cette politique gouvernementale dépassée et néfaste sur son terrain fétiche de l’illusion économique. C’est ce que nous ferons avec le lancement d’une carte pétition de rentrée. Nous la porterons sur le terrain, au Parlement, dans les mobilisations sociales qui s’annoncent.
Oui, ce que nous voulons c’est un plan national de sortie de l’austérité, la fin des privilèges pour la finance, un plan national de réinvestissement social, territorial, industriel et écologique.
Cette bataille, nous la mettons au service de toutes celles et ceux qui agissent au quotidien pour une France plus juste, plus solidaire. Syndicalistes, militants associatifs, élus locaux, acteurs économiques, simples citoyens, ils sont des millions à agir en ce sens. Nous mettrons nos arguments et propositions entre leurs mains en construisant avec eux les choix à effectuer et leur implication. Nous ferons de la démocratie une arme contre la politique du mépris de Macron et du patronat.
Cela signifie que l’affrontement de classes va se durcir puisque le gouvernement a déjà annoncé qu’il veut poursuivre et amplifier sa logique d’affaiblissement social et de bradage de
Tout va dépendre des mobilisations des salariés et des citoyens et de nos initiatives permettant leur expression et leur rassemblement. Nous avons pour cela des atouts.
Nous avons des atouts pour gagner !
Mesurons que Macron a perdu la confiance des Français comme en témoignent les sondages récents. Seulement 6% des sondés estiment que sa politique améliore leur situation personnelle et 16% la situation du pays. Seulement 14% jugent son action satisfaisante ! Sa côte de popularité tombe à 34% en août son score le plus bas depuis le début du quinquennat.
Certes, il a pu faire voter en force ses contre-réformes par sa majorité godillot. Mais il est très affaibli dans l’opinion par les mobilisations de l’automne dernier, celles du printemps face aux cheminots et aux salariés de l’énergie qui n’ont pas dit leur dernier mot, face aux révoltes des personnels hospitaliers et des EHPAD, face à la résistance des personnels des Services Publics, face aux retraités mobilisés contre
Le rapport de forces a commencé à bouger. Ainsi au cours de l’année, des expériences ont été faites, le masque de la séduction a été déchiré et beaucoup d’illusions sont tombées devant la violence de la politique de Macron, son mépris et son arrogance. Il apparaît pour ce qu’il est : l’homme de l’aristocratie financière chargée de verrouiller la démocratie au seul profit des logiques de compétition capitaliste et de rentabilité.
Macron n’aime pas ceux qui n’ont rien. Nous, nous n’aimons ni les privilèges qu’il protège, ni l’austérité pour les salaires, les budgets communaux et les services publics qui paient ces privilèges et font tant de mal au pays !
Pour élargir les participations aux luttes, faisons partager l’idée qu’une super austérité n’est pas un mal nécessaire, elle mine
Une exigence : l’Humain d’abord pas la finance !
L’austérité est injuste, inhumaine. Elle fait régresser la société : la réforme des retraites qui se prépare serait un recul de civilisation. Alors que les avancées technologiques peuvent conduire à plus de temps libéré, le gouvernement veut aller au bout d’un projet qui ne laissera à tous que le choix entre travailler jusqu’à 67 ans ou vivre avec une retraite de misère.
L’austérité est inégalitaire et anti-républicaine. Elle dégrade les services publics dans les banlieues ou les territoires ruraux. On a plus les mêmes droits et les mêmes services selon là où on habite. Et cela sera pire si on laisse faire les coupes budgétaires prévues pour atteindre les exigences du traité budgétaire européen que le gouvernement français soutient et qu’il s’obstine à appliquer.
L’austérité est dangereuse : elle est responsable, avec le choix du « tout camion », du drame du pont Morandi à Gênes en Italie. Notre réseau routier national est lui aussi sous-entretenu, et notre réseau ferroviaire l’est aussi pour les mêmes raisons.
C’est la même logique de la compétition pour la rentabilité qui conduit à sacrifier le ferroviaire, à réduire le temps scolaire, à trier les étudiants plutôt que de les accueillir tous et d’investir dans la formation de qualité pour tous.
En ce sens la suppression par
Cette même logique conduit à brader l’Alstom, à ne pas financer la transition écologique, à ne pas interdire le glyphosate et au refus de payer le travail paysan à sa valeur pour sortir notre agriculture de rendements agressifs pour les hommes et la planète.
Oui, la sortie de l’austérité, c’est l’exigence à faire grandir. Car le niveau inégalé de réduction des dépenses publiques et sociales que Macron veut réaliser fera des ravages. Les inégalités exploseront tout comme le chômage de masse et la précarité. Le pays sera affaibli et divisé.
Des batailles importantes ont été engagées, il faut les poursuivre en les nourrissant de nos propositions concrètes et précises, à faire vivre dans la proximité, c’est cette démarche qui permettra de larges rassemblements et des victoires.
C’est le sens de la déclaration de notre section suite à la création par le maire d’Irigny d’une Maison de santé libérale pour répondre à la désertification médicale dans la ville d’Irigny. Nous refusons cette mise en concurrence de nos territoires et proposons que les villes du canton coopèrent et fassent du Centre de santé Benoît Frachon de Pierre Bénite une structure médicale de proximité avec ses antennes déployées dans chaque ville. Nous pouvons faire vivre cette proposition en lien avec le besoin d’un plan d’urgence pour les hôpitaux et les EHPAD.
De même, nous devons faire vivre notre proposition d’un système d’emploi et de formation pour éradiquer le chômage, celles pour l’avenir du service public ferroviaire, celle d’un fonds social, économique et écologique en Europe alimenté par
Les propositions communistes ne manquent pas. Elles sont à faire vivre dans l’action contre la privatisation des barrages hydrauliques, contre ParcoursSup, pour le logement social, pour des budgets communaux à la hauteur des besoins pour l’école, la culture, le sport… Nous devons engager les batailles qui s’annoncent avec les retraites et le plan pauvreté.
C’est dans cet esprit que notre parti organisera cet automne les Assises pour l’hôpital à la veille de l’entrée en débat du PLFSS à l’Assemblée et engagera pendant plusieurs mois une grande consultation citoyenne pour poursuivre la bataille du ferroviaire en lien avec
Emmanuel Macron a le culot de montrer du doigt le « pognon de dingue » des prestations sociales. Et bien, nous allons sortir les dossiers. Et ce « pognon de dingue » que coûte le capital, nous allons aller le chercher pour nos services publics, nos budgets communaux, des salaires et des retraites dignes, les investissements industriels et écologiques pour ouvrir la voie à un nouveau développement social.
Plus de démocratie contre la monarchie présidentielle absolue et autoritaire
Notre arme principale, elle s’appelle la démocratie. Citoyenne, communale, salariale, parlementaire, nous devons la faire vivre partout contre ceux qui veulent l’étouffer, jusqu’à une VIème République. Devant chaque problème, au cœur de chaque lutte, nous devons ajouter la question : qui décide ? Et une revendication : un droit d’intervention pour les citoyens, les salariés, les élus dans les décisions. C’est cela la bataille des pouvoirs qui doit en premier lieu s’enraciner dans les entreprises.
La confiscation et la concentration des pouvoirs sont insupportables ! La bataille contre la monarchie présidentielle, pour une vraie République citoyenne est majeure !
Macron veut tout contrôler, tout asphyxier, même le Parlement : 52 textes ont été adoptés au Parlement en une année Macron, dont 29 en procédure accélérée, c’est-à-dire en réduisant le temps d’examen et le pouvoir d’amendement du Parlement, et 2 par ordonnances :
Quant aux médias, quelques milliardaires les contrôlent. Et les récalcitrants, Macron cherche à les défier avec sa formule digne de Trump: « Qu’ils viennent me chercher ! ». La « macronie » est bien un nouveau régime politique : la monarchie présidentielle absolue et autoritaire.
C’est ce régime qu’il veut constitutionnaliser, en réduisant le rôle du Parlement, en supprimant un tiers des parlementaires et la moitié du CESE. Notre pétition exigeant le retrait de ce projet et la consultation du peuple par référendum s’il persistait doit être amplifiée en cette rentrée.
La suspension du débat constitutionnel est un premier succès. Mais nous visons plus, avec la mise en débat dans le pays d’un projet de démocratisation de
Les élections européennes de 2019
Guerre au coût du capital, refus de l’austérité, investissement dans l’humain, VIème République, nous placent au cœur des européennes, élection phare de 2019. La politique de Macron et celle de l’Union européenne sont sœurs jumelles. Combattre l’une, c’est combattre l’autre et réciproquement.
Il est essentiel de mener cette bataille avec un projet progressiste, social et solidaire, sinon le délitement en cours de l’UE se terminera dans le fracas des nationalismes guerriers de droite et d’extrême droite. L’axe mis en place entre les extrêmes droites allemande, autrichienne et italienne est une monstruosité dont nous ne pouvons sous-estimer le danger. En France le Rassemblement National de Le Pen et Wauquiez menacent toujours.
L’acharnement à poursuivre la mise en place du dumping social, le carcan du traité budgétaire, la protection de l’évasion fiscale, l’indignité de la politique à l’égard des migrants doivent être combattus dans la perspective d’une nouvelle « Union de nations et de peuples souverains et associés », telle que nous la préconisons. Oui il faut refonder l’Europe pour la soustraire aux forces du capital en modifiant les traités et non pas la quitter ce qui nous isolerait, nierait le besoin de solidarité et conduirait à des oppositions dangereuses pour la paix.
Ne nous trompons pas de combat en recherchant à faire de ces élections européennes un référendum contre Macron comme je l’ai entendu. Cela serait un tour de passe-passe...qui ciblerait les hommes, nous maintiendrait sur le contre, éviterait les enjeux de fonds et stériliserait l’action du peuple.
Nos idées ont besoin d’être portées dans le débat public et notre peuple a besoin de députés qui les portent au Parlement européen. La bataille dans le Parlement européen est indispensable car aucune directive ne peut être adoptée sans son aval, et il faut savoir qu’il n’a manqué que 15 voix sur 751 pour faire échec à la directive utilisée par Macron justifiant l’ouverture à la concurrence de
Notre campagne est lancée avec comme chef de file Ian Brossat. Nous construisons une liste qui soit le reflet des mobilisations sociales et citoyennes, une liste ouverte. Nos choix définitifs seront faits dans les semaines à venir mais sans attendre Ian Brossat et nos députés européens parcourent le pays.
Nous vous proposons qu’en novembre, notre tenions un repas républicain consacré à ces élections européennes. Le repas pourrait être précédé d’un débat public auquel nous pourrions convier soit Ian Brossat, soit un député européen, soit Francis Wurtz selon les disponibilités des uns et des autres.
Le congrès extraordinaire du PCF
Tout cela nous mène à notre congrès. L’effondrement électoral de notre parti aux législatives de juin 2017 faisant suite à notre effacement à la présidentielle a créé l’exigence d’un congrès extraordinaire construit autour des idées suivantes : comment en sommes-nous arrivés là ? Que faire pour recréer un parti communiste réellement révolutionnaire, inventif, combatif et rassembleur avec les deux pieds dans le XXIème siècle, dans la bataille de classe mondialisée, apte à conduire un processus de dépassement du capitalisme jusqu’à son abolition et à ouvrir la voie à une nouvelle civilisation et au communisme du 21ème siècle ?
C’est autour de ces questions que depuis un an, le débat a lieu avec l’investissement des communistes qui reste très inégal. Cette phase de débat s’est conclue en juillet avec un texte de la direction nationale et trois textes, dits alternatifs. Les 4 textes ont fait l’objet d’un document unique que notre section a transmis à chacun de nos adhérents. Ils en prennent connaissance et commencent à en débattre.
Cette nouvelle phase de débat sera close les 4-5 et 6 octobre avec le vote des adhérents qui choisiront parmi les 4 textes qui leur sont soumis celui qui leur semble le plus pertinent pour répondre aux questions politiques posées. Le texte adopté par l’ensemble des adhérents deviendra la « base commune unique » qui sera débattue et amendée jusqu’au congrès. Elle sera travaillée lors de nos conférences de section, départementale et le congrès lui-même.
C’est dans cette période que tout cela se passe et dépend de notre effort collectif, de notre envie de nous dépasser ensemble pour construire l’avenir du Parti communiste.
Nos choix intéressent très au-delà de nous, toutes celles et ceux qui dans la société nous regardent, attendent nos décisions, et sont pour beaucoup des communistes qui s’ignorent, ou qui le sont encore même s’ils se sont mis à l’écart, et qui tôt ou tard nous rejoindront si nous sommes à la hauteur.
Nous ne sommes donc pas devant un enjeu seulement interne. Les questions qui nous sont posées doivent être traitées en interrogeant notre rapport à la société, notre utilité face à l’état du monde, l’état inédit de la situation politique et le besoin d’élever les rapports de fores. L’avenir politique de notre pays est en cours, avec de nouvelles formations politiques. Rien n’est figé. Mais tout peut changer en bien mais aussi en pire.
Cela se fait avec des rapports capital-travail remodelés, un contexte géopolitique nouveau et instable, une présidentialisation de la vie politique, la menace des populistes de tous bords, une gauche émiettée dont les valeurs authentiques sont à reconquérir. D’où le besoin comme jamais, d’un parti communiste. Quel parti, avec quel projet, avec quelle orientation politique, avec quelle démarche, quelle stratégie et quelle conception du rassemblement? Ce sont les questions essentielles auxquelles nous devons collectivement répondre.
Chacun en conviendra, pour bien cerner le sens des réponses et des transformations à opérer dans la vie de notre parti comme dans ses rapports à la société, il y a besoin de bien cerner d’où l’on vient. Cela s’appelle faire le bilan critique de nos orientations politiques et pourquoi elles ont été en échec.
Il ne s’agit pas d’un bilan réquisitoire comme cela a été dit. Il s’agit de dégager de cette analyse critique les éléments incontournables pour construire l’avenir en évitant de reproduire ce qui n’a pas marché et s’est même retourné contre nous et nos idées, et en prenant la mesure de ce qui nous a manqué, bien que parfois écrit dans nos textes de congrès, et de ce qui doit être transformé sans dénaturer le fond de notre combat transformateur et émancipateur.
Dans le débat actuel, la stratégie d’effacement du parti et de ses idées au nom des rassemblements de sommet est fortement critiquée, la question de notre présence aux élections est une demande juste et légitime, l’affirmation du besoin d’un parti communiste visible, audible, démocratique qui ne se dilue pas, ni se confond, est forte
Nous aurons l’occasion dans les jours à venir de débattre de tout cela.
Comme vous avez pu le voir dans le document, j’ai participé à la rédaction et au dépôt du texte alternatif : « Un manifeste pour un parti communisme du 21 siècle » qui a le soutien à ce jour, de 1272 communistes présents dans tous les départements.
Au contraire du texte du CN adopté par une faible majorité, qui propose de poursuivre la même orientation avec des modifications à la marge, ce Manifeste est clair et répond de manière offensive et nouvelle aux questions qui nous taraudent depuis l’échec du Front de Gauche et celui de la présidentielle et des législatives.
Le projet de Manifeste porte selon moi, l’ambition de reconstruire un parti communiste révolutionnaire visible, identifié comme tel. Il porte l’exigence d’une réorientation politique et d’un changement de direction. Ce texte est unitaire, ouvert et s’il est adopté par la majorité des adhérents de notre parti il sera amendable afin de continuer à l’enrichir.
Concernant notre agenda, j’insisterai sur quatre rendez-vous :
- d’abord samedi avec notre concours de pétanque,
- ensuite le vendredi 28 septembre un café citoyen avec Christian Hyerlé sur le thème : « Anthroponomie et relations interpersonnelles au service de l’Humain d’abord »
- les 45 et 6 octobre le vote des communistes, précédé d’une AG de section le 4 au soir.
- Enfin le 26 octobre : un café citoyen avec Amar Bellal sur les rapports de la politique avec les enjeux environnementaux ou écologiques qui ont pris une tonalité nouvelle avec le réchauffement climatique, l’épuisement à court terme des ressources fossiles, la protection de la biodiversité.
Voilà mes amis et camarades, je terminerai en soulignant la victoire celle des patients et des professionnels de santé du Centre Benoît Frachon qui ont pour la troisième année consécutive arraché à l’ARS le financement de la consultation de psychanalyse. Je vous remercie, à vous la parole."