Libertés : alerte unitaire dans la Drome par Jean Marc Durand

Publié le par Front de Gauche de Pierre Bénite

Libertés : alerte unitaire dans la Drome par Jean Marc Durand

Les libertés en danger !

Le 7 février, se sont réunis au siège du PCF : EELV, Valence Insoumise, les insoumis de la 4ème circonscription de la Drôme, Génération S, le PG, le PCF, la Gauche Républicaine et Socialiste et la FSU.

Cette réunion avait pour objectif d’analyser et d’alerter les citoyens sur la dérive autoritaire et répressive en cours dont la manifestation des "Gilets jaunes" le samedi 2 février à Valence a été une traduction. Cette rencontre a abouti à la déclaration commune suivante avec en perspective des initiatives concrètes d’action.

« La dérive répressive des pouvoirs publics a pris une nouvelle dimension sous l’ère Macron. Aujourd’hui l’objectif ce n’est pas le maintien de l’ordre dans le respect des droits de l’Homme. Le but c’est d’utiliser les forces de l’ordre pour faire monter la tension et justifier ensuite les sanctions.

Voilà pourquoi tant d’efforts ont été déployés pour présenter la manifestation du 2 février à Valence comme celle de tous les dangers. Pour autant le bilan de cette journée vaut mieux que tous les grands discours : ambiance « bon enfant », pas d’incident à déclarer. Les seuls faits marquants à signaler sont l'utilisation injustifiée de gaz lacrymogène à proximité de la Préfecture et le détournement de l’itinéraire de manifestation initialement prévu. Les déclarations du maire de Valence dont le parti est à l’origine de la proposition de loi anticasseurs comme de la Préfecture de la Drôme au prétexte de prévention, n’avaient pour but que d’opposer la sécurité des citoyens à la liberté de manifester et de justifier ainsi la mise en état de siège de Valence ; M. Daragon disant s’être fié à une estimation préfectorale de 10% de casseurs potentiels.

Cette opération avait une triple visée politique. Discréditer le mouvement des gilets jaunes en le désignant comme responsable des désagréments subis par la population. Faire disparaître les questions sociales au cœur de ce mouvement derrière des enjeux de sécurité et de démocratie. Préparer les esprits à un comportement de plus en plus autoritaire et répressif du pouvoir afin de dissuader de manifester.

L'affaiblissement des pouvoirs parlementaires, la répression des mouvements sociaux, la réduction des droits syndicaux, de la liberté de la presse, des garanties judiciaires visent en intimidant les citoyens à faire place aux décisions souveraines d'un Etat de plus en plus autoritaire. Il s’agit en inversant la valeur des mots et finalement la charge de la preuve de passer d’un droit qui sanctionne à un droit qui prescrit. La loi anticasseurs en est une claire illustration. Une telle évolution est inquiétante car porteuse de risques de graves dérives en matière de libertés publiques.

Ce n’est pas par plaisir que les gens descendent dans la rue. C’est parce que toutes les autres voies de dialogue sont bloquées. Le mouvement social a besoin de façon urgente de réponses précises et claires à ses revendications.

Les signataires sont pleinement solidaires des peuples en lutte, s’engagent avec leurs forces contre la répression."

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