La France est devenue un pays autoritaire et violent avec le pouvoir actuel

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

La France est devenue un pays autoritaire et violent avec le pouvoir actuel

En janvier et février, lors que Macron faisait son show avec l'appui des télévisions, les luttes sociales se poursuivaient dans le pays notamment avec les Gilets Jaunes qui depuis 20 semaines, chaque samedi mobilisent des dizaines de milliers de manifestants.

Aujourd'hui, le débat national de Macron est terminé. Le pouvoir réfléchit comment répondre aux demandes des citoyens mais sans rien changer à sa politique malfaisante comme le démontrent les différents projets de lois actuels en discussion à l'Assemblée Nationale comme sur la santé et la fonction publique.

7 Français sur 10 veulent que la politique actuelle de la france change de cap, c'est pourquoi les travailleurs et citoyens que ne se sont pas laissés ni endormir ni berner par l'opération Macron continuent leurs mobilisations et à porter leurs exigences, dans les entreprises, dans les professions et les départements.

Incapable d'éteindre l'incendie social, le pouvoir a décidé d'user de la matraque, d'armes dangereuses pour la vie, de la violence et multiplie les interdictions. Ils espèrent démobiliser, intimider, faire peur. Ils utilisent les médias qui se sont fait les chancres de la violence et bien évidemment la justice.

On assiste à une répression historique.

En effet selon la chancellerie, plus de 40% de peines prononcées contre les gilets jaunes ont été de la prison ferme.

Alors que Geneviève Legay, énième victime à Nice, des violences policières, peinait à sortir du coma dimanche, la ministre de la Justice exprimait sa satisfaction du devoir accompli avec à l'appui,  les chiffres vertigineux de la répression du mouvement des gilets jaunes depuis quatre mois.

Pour la garde des Sceaux, l’idée est évidemment de montrer toute la « fermeté » de l’exécutif mais en aucun cas de s’inquiéter sur ce que révèlent de telles statistiques sur l’exercice de la démocratie et du droit de manifester et le glissement vers un autoritarisme d'Etat violent.

Depuis le 17novembre, plus de 8 700 personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre de cette contestation sociale ! Parmi elles, quelques 2 000 ont été condamnées par la justice. Et pas qu’un peu, puisque 40% d’entre elles – soit plus de 800 personnes – ont pris une peine d’emprisonnement ferme, tandis que les 60% restant écopaient d’autres types de sanction, comme des travaux d’intérêt
général ou des sursis.

La garde des Sceaux a précisé qu’il y avait eu « 390 mandats de dépôt prononcés », c’est - à - dire que les personnes ont été directement en prison à l’issue du prononcé de la peine, ou qu’elles ont été placées en détention provisoire en attendant leur procès.

Les durées des peines prononcées sont très variables et s’étalent entre un mois et trois ans de prison, parfois avec une partie assortie d’une mise à l’épreuve, selon les données de la chancellerie. Qui ajoute qu’une peine d’interdiction de séjour, notamment à Paris, a été « fréquemment prononcée à titre complémentaire, notamment dans le cadre des comparutions immédiates ».

Ces chiffres vont évidemment continuer de grossir. Selon Nicole Belloubet, près de 1 800 personnes interpellées lors des manifestations gilets jaunes doivent encore être jugées…

Ce que ne dit pas la ministre, c'est que depuis le début des manifestations des gilets jaunes en novembre 2018, il y a eu 230 blessés à la tête, 22 éborgnés, 5 mains arrachées et à présent Geneviève Legay qui a le crane fracassé. Autant d'actes criminels qui ont conduit l'Europe et l'ONU a interpeler la France.

Cette violence d'Etat complète diverses atteintes aux libertés individuelles qui ont visé les manifestants. En janvier dernier, le Canard enchaîné révélait qu’une note interne du procureur de Paris, Rémy Heitz, recommandait aux magistrats un traitement de « faveur » pour les gilets jaunes. Et notamment de ne lever les gardes à vue de ces manifestants qu’à l’issue des cortèges, « le samedi soir ou le dimanche matin », même si les charges contre eux n’étaient pas suffisantes.

Autant dire que, lorsque des charges existent, l’humeur n’est pas à faire de cadeau…

Et pour compléter ce tableau noir qui prendra place dans les heures les plus sombres de l'histoire de notre pays, le pouvoir a fait voter une loi anti-casseurs dont les manifestants pacifiques sont les premières victimes. ■

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