Nouveau cri d'alarme d'un urgentiste sur la situation de l'hôpital public !
Le Dr Christian Brice, médecin urgentiste briochin et délégué de l’association des médecins urgentistes de France, appelle à manifester, lors de la journée d’action du 22 mars, pour la fonction publique. Il dénonce un hôpital public qui ne cesse de se dégrader et demande qu'on arrête de fermer des lits.
Le Dr Christian Brice, médecin-urgentiste à l’hôpital Yves-Le Foll et délégué Bretagne de l’AMUF, lance un cri d'alarme.
"Cet hiver, aux urgences de l’hôpital public de Saint-Brieuc, nous avons franchi un nouveau cap. Les délais d’attente sont en moyenne de dix heures. On frôle souvent les quatorze heures".
Il explique qu'il existe un site baptisé « No bed challenge », proposé par le Samu de France, qui classe les hôpitaux en fonction de leur nombre de « patients- brancards ».
"Cette appellation est carrément indécente. On banalise les faits, dénonce le Dr Brice. Nous, nous réclamons qu’on arrête de fermer des lits, si non, on court à la catastrophe. Toutes les spécialités souffrent d’un taux chronique de sur-occupation des lits. Le personnel est épuisé et culpabilise de ne pas pouvoir soigner dans de bonnes conditions".
Selon les médecins du syndicat l'AMUF, la nouvelle baisse du budget de la santé, évaluée à 1,2 %, va conduire à une nouvelle accélération des restructurations hospitalières comme les fermetures des SMUR et la mise en place de Samu régional.