Un tiers des automobilistes envisagent de ne plus posséder de voiture individuelle

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Un tiers des automobilistes envisagent de ne plus posséder de voiture individuelle

C’est le principal enseignement d’une vaste étude réalisée par l’IFOP auprès des Français des villes et dévoilée jeudi 11 avril.

Ils vivent dans une ville, grande ou moyenne, possèdent une, voire plusieurs automobiles et en sont arrivés à se demander s’ils allaient ranger leur « bagnole » au rang des souvenirs. Selon le sondage 32 % des automobilistes français urbains se disent prêts à se passer de leur voiture.

C’est le principal enseignement d’une enquête sur es mobilités partagées et les multimodalités. L’étude a été menée auprès de 1 500 urbains adultes vivant dans des villes de plus de 20 000 habitants. Les automobilistes qui ont répondu représentent 86 % de l’échantillon, soit plus de 1 200 personnes.

Si la voiture du temps de son envol au cours des trois glorieuses était considérée comme un espace de liberté, ayant surtout permis aux entreprises de cette industrie d'augmenter considérablement leur production, leurs emplois et leurs profits, aujourd'hui l'idée progresse que se passer de bagnole est une bonne chose. C'est ce que pensent 52% des Français.

Pour encore 48% d'entre eux, la voiture individuelle garde son attrait et les deux tiers des automobilistes ne souhaitent pas s’en passer.

Un Français sur deux (47%) sans hésitation, souhaitent que la voiture soit remplacée par le transport en commun et ensuite par des modes doux tels que le vélo, la trottinette, mais aussi les voitures en libre-service et celles de location. S'ils utilisent encore leur voiture, c'est parce qu'ils en sont dépendants du fait d'insuffisance voire d'absence de transports alternatifs et notamment les transports en commun.

Enfin, 95% d’entre eux avouent rencontrer des freins à l’utilisation d’un véhicule automobile, parmi lesquels figurent d’abord le coût, les problèmes de congestion du trafic et les difficultés de stationnement.

Au final, « Les voitures individuelles sont utilisées en moyenne une heure sur vingt-quatre, seulement 4 % du temps », rappelle Jean-Philippe Doyen, président de Sixt France.

Ce qui fait une efficacité (rapport de l'usage au coût) très limitée voire  devenue insupportable pour les couches populaires qui, si elles doivent être dépendantes notamment pour relier leur domicile à leur lieu de travail, doivent faire des sacrifices importants sur d'autres parties de leur budget.

La mobilité par l'automobile est devenue du fait de l'austérité salariale une source d'inégalités au sein des populations, et entre urbains et ruraux qui eux se plaignent de plus en plus d'être privés de services publics et notamment de transports en commun.

Ce sondage est donc une source de réflexions sur l'usage, le coût, les dégâts écologiques de l'automobile et devrait ouvrir la réflexion sur le développement des modes de transport alternatifs, propres et peu coûteux pour l'usager comme le train, les RER et les Métros.

Il ouvre aussi la réflexion sur la place et le rôle des services publics dans notre pays au moment où les libéraux veulent les réduire de manière drastique. 

Les résultats de ce sondage devaient être présentés le 11 avril à l’Assemblée nationale, à un groupe de députés, lors d’un petit-déjeuner.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article