La ministre Buzyn doit lâcher 70 millions aux Urgences, mais ce sont 3 millards dont ont besoin les hôpitaux publics !

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

La ministre Buzyn doit lâcher 70 millions aux Urgences, mais ce sont 3 millards dont ont besoin les hôpitaux publics !

Lors d'une réunion avec les syndicats, la ministre de la Santé a détaillé ce que contient l'enveloppe destinée à calmer le mouvement de grève dans les hôpitaux.

Rien de nouveau annoncé, mais une présentation des mesures annoncées depuis une semaine par la ministre. Vendredi matin, à l’issue d’une réunion avec plus de 20 organisations syndicales autour de la crise des services d’urgences, Agnès Buzyn a annoncé que le gouvernement allait débloquer 70 millions d’euros de mesures immédiates.

Certains estiment que le gouvernement commence à lâcher sous la pression du mouvement social et d'autres pensent que cette annonce vise à occuper l'espace médiatique et ne représente que très au regard des 100 000 emplois et 3 milliards qui sont nécessaires pour l'hôpital public et la sécurité des patients.

En effet, une large part des 70 millions d'Agnès Buzyn (55 millions d’euros) est consacrée à la généralisation et à la revalorisation d’une prime de 100 euros net par mois, versée dès juillet «à tous les professionnels des services d’urgence hors les médecins». Cette prime concernera environ 30 000 personnes. Une prime mensuelle de coopération de 100 euros brut sera en outre mise en place pour les infirmiers et aides-soignants à qui seront déléguées des tâches médicales dans le cadre de protocoles prévus par la loi santé adoptée mardi au Sénat. S’y ajoute une enveloppe de 15 millions pour «permettre aux services d’urgence en tension» de «renforcer leurs effectifs paramédicaux durant la période estivale et de maintenir ainsi un maximum de lits ouverts», selon le ministère.

«Nous sommes pour le moins dubitatif, nous a expliqué Hugo Huon, membre du collectif Inter-Urgences. On espérait de nouvelles mesures, et un calendrier. Ce n’est pas le cas.» Le collectif a annoncé qu’il votera en assemblée générale la poursuite ou non du mouvement. «Il est à parier qu’aucune des revendications soulevées ne trouve satisfaction dans la communication du gouvernement.»

Le collectif a précisé :

«Si le collectif poursuit la grève, il est notamment proposé de comptabiliser quotidiennement le nombre de patients hospitalisés stagnant sur des brancards et les décès indus. Cela permettra à l’opinion publique de se faire une idée sur cette période estivale, au-delà des effets d’annonce.»

Ajoutant, enfin : «Puisque les politiques de santé successives nous saignent, les soignants vont par ailleurs se rendre pendant les jours à venir à l’Etablissement français du sang, dans l’optique d’en augmenter les réserves.»

Dernier point, la mission confiée au député LREM Thomas Mesnier, urgentiste de formation, et à Pierre Carli, chef du Samu de Paris, devra être rendu au ministre en septembre au plus tard.

 

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