ASSURANCE CHÔMAGE Et maintenant les décrets de la misère en marche !
C’est une nouvelle preuve du peu d’intérêt que le gouvernement accorde à la démocratie sociale…
Sur le fond, ce décret confirme toutes nos craintes : la quasi disparition des droits rechargeables, le relèvement des seuils d’ouverture des droits à allocation, la modification de la formule de calcul des indemnités, le plafonnement des allocations, la dégressivité pour les cadres, etc. Tous ces changements feront des centaines de milliers de perdants, voire 1,2 million de personnes lésées.
Tout ça pourquoi ? Parce que le gouvernement a décidé de faire 3,4 milliards d’euros d’économies, sans rien demander aux entreprises qui usent et abusent des contrats courts, à temps partiels ou en intérim, faisant ainsi peser ces coupes budgétaires sur les plus précaires.
Contrairement à la réponse faite à la CGT par la ministre encore le 18 juin qui annonçait une réunion sur les moyens de Pôle emploi (dans la discussion sur la convention tripartite État-Pole Emploi-Unedic), le gouvernement a aussi décidé unilatéralement qu’il passait de 10 à 11% la ponction sur les ressources de l’Unédic : en clair, les baisses de droits des chômeurs financent aussi les 1000 emplois précaires à Pôle Emploi, censés les accompagner et les contrôler ! C’est la guerre des pauvres.
Par ailleurs, le gouvernement retire une nouvelle prérogative des mains de l’Unédic : la revalorisation des allocations ne dépendrait plus que du bon vouloir du gouvernement. Cela confirme une nouvelle fois la volonté du gouvernement de mettre fin à la gestion paritaire de l’assurance chômage. C’est la mort annoncée de l’Unédic…
Le diable se cachant dans les détails, la CGT poursuit l’étude approfondie des décrets et tient à informer tous les privés d’emploi comme toutes celles et tous ceux qui travaillent et sur qui pèsent de plus en plus le chantage du chômage.
La CGT s’oppose aux méthodes employées par le gouvernement et rejette cette attaque sans précédent contre notre système d’assurance chômage et la destruction systématique de notre protection sociale.
Montreuil, le 10 juillet 2019