La désinvolture de Macron vis-à-vis de la Russie a provoqué un scandale lors du sommet du G7
Dans les coulisses du G7, la crise politique des dirigeants capitalistes pour faire vivre un outil totalement dépassé, inopérant et illégitime.
«Le conflit sur l’invitation de la Russie au G7 entre Trump et le reste des Sept a intensifié la scission transatlantique. Et Macron a un rôle étonnamment désagréable dans cette histoire », a déclaré l’analyste politique américain Boris Mezhuyev au journal VZGLYAD, évoquant des reportages dans les médias au sujet d’une querelle entre le président américain et les autres dirigeants du G7 sur la Russie.
«Le président de la France, au lieu de jouer le rôle de médiateur entre Trump et le reste des Sept, s’est montré un renégat. C’est une crise politique forte, et je ne me souviens pas d’autres cas récents où des politiciens auraient publiquement renié leurs propres paroles », a déclaré Boris Mezhuyev, professeur agrégé à la faculté de philosophie de l’Université d’État de Moscou.
«Macron a d’abord promis à Poutine de soutenir l’idée de rétablir la Russie dans ce format, puis a adopté une position opposée. Je n’ai pas vu un exemple aussi frappant de caméléonisme. C’est un facteur très négatif, indiquant une crise grave dans l’esprit des politiciens occidentaux », a déclaré l’expert.
Selon lui, si le dirigeant français voulait adopter une position dure, elle aurait dû l’être dès le début.
«Cela signifie que la personne ne s’était pas préparée pour la réunion. Et Trump à cause de ce scandale est tombé dans une position stupide. Bien entendu, les dirigeants politiques auraient dû se préparer à l’avance pour réfléchir à leur position. De toute évidence, nous assistons ici à une démonstration de l’incapacité totale d’une solution politique au problème du G7, et ce problème nécessite une solution », a poursuivi la source.
« Et je ne suis pas sûr que la Russie ait besoin de rejoindre ces « sept « . Le G7 a perdu le sens de sa propre existence. Quoi qu’ils discutent – l’Iran, la Corée du Nord, la Syrie ou le Brexit – il s’agit d’une institution dépassée qui n’a pas le potentiel d’exister. Il me semble que la Russie doit renoncer à son désir d’y retourner. Il faut juste laisser cette institution mourir », a conclu Mezhuyev.
Comme le rapportait précédemment le journal VZGLYAD, l’idée de rétablir le G8 a été débattue entre le chef de l’État américain, Donald Trump, et les autres dirigeants du G7. Ceux-ci considèrent que les « sept » sont « une famille, un club, une communauté de démocraties libérales ». Le chef de l’Etat russe, Vladimir Poutine, selon eux, « n’incarne pas cela ».
Trump regarde le G7 différemment. Le président américain souhaite voir la Russie dans le G8 afin que l’Iran, la Syrie ou la RPDC puissent être discutés avec la participation de Moscou.
Rappel, avant le sommet, la question de la participation de la Russie avait été soulevée par Trump et le président français Emmanuel Macron. Moscou a souligné que l’adhésion au G7 n’est pas une fin en soi.
Le Premier ministre italien Giuseppe Conte, qui a déjà démissionné serait d’accord avec Trump. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe occupe un poste neutre. Les autres dirigeants du G7, comme note le journal, s’opposent au retour de la Russie.
Photo: Christian Hartmann / Reuters
Texte: AlexeïNetchaiev
Sources Blog de Danielle Bleitrach