Ce 5 décembre, c'est la grève. Lutte de classe toujours ...

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Ce 5 décembre, c'est la grève. Lutte de classe toujours ...

Nous sommes des millions à agir aujourd'hui pour avoir le droit de vivre dignement en combattant la tentative de Macron et sa clique de briser notre système de retraite solidaire et intergénérationel pour imposer une retraite à la carte sans garantie et avec une pension qui dépendra des fonds de pensions. Nous, les salauds de pauvres avons décidé de ne plus être invisibles. Cette expression célèbre, a été reprise par Coluche pour se moquer des discours des bien-pensants. 

La volonté de stigmatiser les classes populaires ne date pas d’hier. En 1838, l’Académie des sciences morales et politiques lançait un appel à contribution avec pour objectif : « Rechercher d’après des observations positives quels sont les éléments dont se compose cette partie de la population qui forme une classe dangereuse par ses vices, son ignorance et sa misère ; indiquer les moyens que l’administration, les hommes riches, les ouvriers intelligents et laborieux pourraient employer pour améliorer cette classe dangereuse et dépravée. » 

Près de deux siècles après, cette volonté de stigmatisation est toujours la même. Ainsi selon Macron, les « aides sociales coûtent un pognon de dingue », « ils ne nourrissent pas leurs enfants mais ont le dernier smartphone » pour un ancien adjoint d’Estrosi. 

Ce mépris de classe on le retrouve à l’égard des Gilets jaunes, on le retrouve ces jours-ci à l’égard des mobilisations sociales et notamment des salariés qui agissent pour sauvegarder leur régime particulier de retraite souvent acquis par la lutte. Ils sont accusés de vouloir conserver leurs « privilèges » parce qu'ils osent réclamer de pouvoir partir à la retraite en bonne santé pour en profiter un peu ! 

Et à l’heure où les réactionnaires de tout bord argumentent sur le recul de l’âge de la retraite au nom de l’augmentation de l’espérance de vie, rappelons-leur une autre vérité: l’espérance de vie en bonne santé à la naissance, en France, s’établissait en 2016 à 62,6 ans pour les hommes et 64,1 ans pour les femmes. 

10 ans après l’appel à contribution lancé par l’Académie des sciences morales et politiques, Marx et Engels publiaient le Manifeste avec, dans les premières lignes, ces passages qui sont d’une criante actualité : « L’histoire de toutes sociétés jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de la lutte des classes (....) une guerre ininterrompue, tantôt ouverte, tantôt dissimulée... » 

En France, comme dans beaucoup de pays dans le monde, nous sommes dans une phase ouverte de cet affrontement. 

Publié dans Luttes sociales

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