Victoire des GM&S au conseil d'Etat
Ils n’ont pas gagné la guerre, mais ils ont gagné une bataille. Le Conseil d’État a confirmé lundi 27 janvier l’annulation du plan social qui avait frappé les GM&S en 2017, ce qui rend possible une meilleure indemnisation d’une partie des ouvriers licenciés.
Oui, le plan de licenciement était bel et bien illégal ! La lutte continue mais c’est une victoire dans la bataille judiciaire des ouvriers de GM&S. On se souvient de la visite du méprisant Macron en Corrèze et de sa petite phrase aux GM&S venus l’accueillir : « Certains feraient mieux de chercher du travail plutôt que de foutre le bordel. » Nul doute qu’en honnête homme, il va aujourd’hui leur adresser ses excuses.
« Cette fois, on a la peau de l’ours, mais on ne l’a pas encore vendue ! » C’est Vincent Labrousse, ancien délégué du personnel et vice-président de l’association de soutien et de défense des salariés qui jubile au téléphone : « C’est une superbe victoire, même si le rapporteur public allait dans notre sens à l’audience, nous n’étions pas certains que les juges allaient confirmer l’irrégularité du PSE. »
Cette bonne nouvelle dans la longue lutte engagée par les ouvriers de la Souterraine (Creuse) ouvre la voie à des indemnisations prudhommales pour les salariés licenciés : « On ne va pas préjuger des décisions des prudhommes, mais pour un licenciement illégal, normalement, on va être bien indemnisés. »
Les 55 procédures prudhommales sont déja entamées. Depuis « la Loi Travail 2 » d’Emmanuel Macron, le délai pour contester un licenciement est d’un an quel que soit le motif du licenciement, contre 2 ans auparavant [1].
Emmanuel Macron s’était fendu de sa petite phrase méprisante sur les salariés de GM&S venus l’accueillir. Une petite phrase restée en travers de la gorge de Vincent Labrousse : « Monsieur Macron nous a traité de "fouteurs de bordel", aujourd’hui on voit qu’on foutait le bordel contre une injustice, un licenciement illégal, le conseil d’Etat l’a démontré définitivement. Nous souhaitons aujourd’hui que le président s’excuse, qu’il revienne sur ses paroles, et qu’il mette en place une loi sur la responsabilité des entreprises vis-a-vis de leurs sous-traitants. »
Sources : CGT et blog "là bas si j'y suis" Article de Jérémie Younes