En plein conflit social, Buzin quitte la santé pour perdre à Paris. La REM fait le ménage !

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

En plein conflit social, Buzin quitte la santé pour perdre à Paris. La REM fait le ménage !
Une ministre de la Santé en dessous de tout, incompétence et amateurisme,  c'est ce qui est exprimé à l'occasion du transfert de la ministre de la santé au poste de tête de liste  macroniste à Paris à l'occasion des municipales. C'est aussi ce qu'ont exprimé les salariés et les professionnels de la santé lors de leur mobilisation nationale le 14 février.
 
Ce conflit social dure depuis un an et la crise est majeure dans l’hôpital public et plus globalement dans le système de santé.  La ministre n'a pas été capable de le régler puisqu'elle a laissé la main en permanence à Bercy qui n'a comme humanité que sa calculette pour réduire la dépenses publique et notamment celle dont les Français ont le plus besoin. La ministre a même réussi à amplifier la colère de l'ensemble des professionnels de santé, des patients et des usagers. 
 
Démission successive de nombreux chef de service de leur responsabilité administrative, ras-le-bol des professionnels de toutes les catégories qui ne cessent d’alerter et de dénoncer le manque de moyens à l’hôpital et les risques que cela entraîne sur la bonne santé des personnels comme sur l’accès aux soins, mettant en danger les patients.

Une ministre très souvent présente sur les chaînes TV, pour faire un bilan quotidien sur le coronavirus, mais qui ne s’est même pas déplacée à l’hôpital de Thouars pour donner suite au drame qui a coûté la vie à une infirmière dans l’exercice de ses fonctions. Peu importe pour elle et le gouvernement que la sécurité sanitaire et l’indépendance thérapeutique du pays soient en danger.

Des annonces sur le dossier de l’autonomie et du grand âge qui ne restent que des paroles, une réforme des retraites contestée par les Français, 38% de la population qui a dû renoncer aux soins de première nécessité. Bref, Agnès Buzin laisse en plan tout un programme avec un conflit social majeur, pour d’autres ambitions parisiennes, les siennes et celles de sa majorité suite aux déboires de Grivaux qui a décidé d'atterrir avant de décoller dans les sondages.

Des dossiers bien connus de son remplaçant, le nouveau ministre Olivier Véran qui  s’inscrira dans la continuité et saura garder le cap des politiques d’austérité. Rien ne changera donc dans la santé. Il s’est d’ailleurs déjà distingué en 2018, en proposant la suppression de la mention de la sécurité sociale dans la Constitution. Seule une réaction unanime des organisations syndicales a permis de le faire reculer.

Il récidive en 2019 en acceptant la non compensation des exonérations des cotisations sociales décidées par Macron suite à la crise des gilets jaunes, privant ainsi, pour la première fois, la sécurité sociale d’environ 3,5 milliards d’euros pendant ce temps on continue à fermer des lits, on n'embauche pas et les retraités sont ponctionnés.

Rapporteur du projet de loi organique sur la réforme des retraites, il persiste et signe en soutenant ce projet de loi régressif alors que la majorité des citoyens en demandent le retrait après plus de deux mois de mobilisation massive qui se poursuivra le 20 février avec une nouvelle journée nationale d'action unitaire des syndicats.

Tellement peu convaincu de la possibilité du vote de ce projet injuste et de régression sociale par le parlement, il agite depuis quelques jours la menace d’un 49-3 ! Avec celui-là, adieu la démocratie et vive l'autoritarisme !

On mérite mieux qu’un ministre autoritaire et fossoyeur de notre pacte social assis sur la plus grande invention du 20ème siècle : la sécurité sociale.

Pour la défendre et obtenir le retrait d’un projet de réforme des retraites rompant avec les principes de solidarité interprofessionnelle et intergénérationnelle, les communistes appellent chacun.e à se mobiliser par la grève et les manifestations

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