L'armée syrienne libère la banlieue d'Alep...

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

L'armée syrienne libère la banlieue d'Alep...
L'armée syrienne libère la banlieue d'Alep...

Scène de liesse à Alep

Ce succès militaire a été salué par la liesse des populations locales comme le montre la vidéo. L'armée loyaliste a repris le contrôle des 28 dernières poches qui étaient encore aux mains des terroristes autour d'Alep.

Ce succès militaire intervient dans une période très tendue avec la Turquie, la Russie et les occidentaux qui perdent leurs nerfs comme le président français qui fait des déclarations agressives vis à vis des forces syriennes alors que la France devrait au contraire tenter d'apaiser la situation, exiger le respect de la souveraineté territoriale de la Syrie et le retrait des troupes turques qui occupent le Nord Est du pays.

Les groupes islamistes (notamment Hayat Tahrir al-Cham, dont l'une des composantes est le Front al-Nosra, ancienne branche syrienne d'al-Qaïda) qui terrorisaient les populations à l'ouest et au nord d'Alep, selon l'agence SANA, se sont retirés de leurs avant-postes pour se mettre sous la protection de la Turquie vers la frontière, laissant la totalité de la périphérie d'Alep aux forces syriennes, ce qui n'était pas arrivé depuis 2012.

L'armée syrienne a lancé son offensive de sauvegarde dans la région d'Alep (Nord du pays) et dans celle d'Idleb, un peu plus à l'Ouest, le 25 janvier après une nouvelle rupture de cessez-le-feu par les opposants au régime syrien. Depuis, les troupes syriennes ont repris le contrôle de plus de 50% du territoire de la zone d'Idleb et libéré les quartiers sud et ouest d'Alep. Une route stratégique reliant Damas et Alep, avec ses centres industriels, a également été reprise aux forces rebelles.

La ville d'Alep a été libérée en 2016 par les forces syriennes et russes, mais des groupes djihadistes s'étaient repliés dans la périphérie et les villages voisins, qu'ils utilisaient comme base pour frapper les populations civiles d'Alep.  Mais ils étaient protégés par la Turquie d'Erdogan.

Ce succès militaire stratégique intervient dans un contexte tendu entre Damas et Ankara. Le 15 février, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a demandé à son homologue russe Sergueï Lavrov que Damas cesse son offensive dans la région d'Idleb, autre point de repli des groupes terroristes. La Turquie protège ainsi les troupes djihadistes mais frappe les forces kurdes sans lesquelles la défaite de Daech eut été impossible !  

Une délégation turque s'est rendue à Moscou le 17 février. Erdogan a menacé « Nous pourrons surgir une nuit sans crier gare. Pour le dire d’une manière plus explicite, une opération à Idleb est imminente », a t-il menacé deux jours après.

Il a réitéré son ultimatum au régime syrien pour qu’il se retire de son propre territoire d’ici la fin février, à l’est d’une autoroute clé pour l'occupation turque d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie.

Cette montée de la tension intervient alors que la situation humanitaire a atteint un point critique dans ce dernier bastion de djihadistes en Syrie, qui font régner la terreur sur plus d'un million de personnes.

La Russie a immédiatement réagi aux propos de d'Erdogan. Une telle opération serait « la pire des options », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Les discussions entre Ankara et Moscou ont échoué jusqu’à présent à réduire les tensions à Idleb.

L’offensive de Damas a provoqué une crise ouverte avec Ankara, qui continue à appuyer les groupes djihadistes. Ainsi le ministre turc de la Défense a affirmé qu’il était « hors de question » pour la Turquie d’abandonner son occupation d'Idleb, encerclé par les forces loyalistes. « ... de quelque manière que ce soit, nous riposterons », a-t-il prévenu.

Si Erdogan mettait en oeuvre ses menaces, il mettrait en péril, plus d'un million de personnes civiles qui ont fui la zone des combats dans la banlieue d'Alep et Idleb. Il provoquerait un drame humanitaire effroyable. Il est urgent que la communauté internationale réagisse et mette hors d'état de nuire Erdogan et les djihadistes.

Erdogan doit se retirer de toute la Syrie, la souveraineté territoriale de la Syrie doit être respectée et les forces kurdes protégées.

Sources RT

 

Publié dans Moyen Orient

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