Melanie Gaudry Ecrivaine - Lettre ouverte à Emmanuel Macron

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Melanie Gaudry Ecrivaine - Lettre ouverte à Emmanuel Macron

Monsieur le Président,

Permettez-moi de vous écrire, moi qui ai un jour voté pour vous, non pas par convictions politiques mais par refus irrémédiable d'anoblir un quelconque extrême, et pour qui me taire reviendrait à me rendre moi-même complice de l'infâme crime dont votre gouvernement et vous-même aurez bientôt à répondre.

Monsieur le Président, vous apparaissez rayonnant à chacune de vos allocutions avec cette assurance teintée d'arrogance que l'on retrouve chez ceux dont le pouvoir est supérieur aux compétences légitimes. Vous rêvez d'entrer dans l'Histoire, Monsieur le Président, mais supporterez-vous de voir le nom de votre père, petit médecin provincial semblable à ceux dont vous assassinez la profession à coup d’absurdes décrets, associé au scandale sanitaire le plus monstrueux du siècle que nous entamons ? Serez-vous capable, Monsieur le Président, de laisser une trace aussi sale dans la mémoire collective d'un peuple qui vous a, un jour, élu par crainte de tyrannie et dont vous devenez aujourd'hui le principal despote ?

A qui pourrais-je écrire d'autre, Monsieur le Président, vous qui êtes le premier responsable de l'infâme agonie que vous infligez à vos compatriotes ? Vous qui dissimulez votre visage sous un masque semblable à ceux que vous promettez depuis un mois déjà aux soignants, premiers sacrifiés de cette drôle de guerre ? Vous qui nous prouvez par votre inaction si assumée que le virus le plus meurtrier de ce pays dort à l'Elysée.

Depuis quelques temps, vos médias et votre presse, ceux qui comptent Gilead, mieux connu sous l'égide de Big Pharma, parmi leurs actionnaires majoritaires, vilipendent un charlatan hautement diplômé, un incorruptible infectiologue, un trouble-fête dont l'ordonnance a le pouvoir de réduire les comptes morbides dont Monsieur Salomon nous abreuve au jour le jour.

Le Professeur Didier Raoult prescrit l'hydroxychloroquine combinée à l'azilthromycine, un antibiotique efficace contre les virus, dès l'apparition des premiers signes du coronavirus permettant ainsi de réduire la charge virale et par conséquent, les complications dont décèdent les patients positifs au Covid-19.

Sur 1524 patients traités au sein de son IHU durant cinq jours, on recense un seul décès, son service devient alors celui qui comptabilise le plus faible taux de mortalité du sol français.

N'est-ce pas assez concluant pour adopter les mesures qui s’imposent ? Que dissimule cette campagne de dénigrement envers l'hydroxychloroquine, molécule qui a pourtant fait ses preuves depuis cinquante ans, et son projectionniste à la carrière internationalement reconnue ? Quels enjeux de l’ombre mériteraient d'ainsi sacrifier la santé et la vie d'un peuple entier?

Il me semble vous avoir entendu déclarer que nous étions en guerre, Monsieur le Président. Alors que sommes-nous censés faire en temps de guerre ? Se rendre à l'ennemi, aussi invisible soit-il, sans opposer la moindre des résistances ou entamer une juste lutte contre ce fléau ? N’est-il pas de votre devoir de tout mettre en œuvre pour limiter les dégâts ? Au vu de vos dernières décisions qui visent toutes à accueillir durablement l’intrus sur notre sol, il m’apparaît désormais comme une regrettable évidence que si vous étiez né quelques années plus tôt, vous auriez sans doute marché dans les pas d'un certain Maréchal, lui aussi très coopératif avec l’ennemi, en son temps.

Puis viennent les questions sur la validité du traitement controversé.

Vous me répondrez sûrement qu'il va falloir attendre les résultats des essais cliniques avec la même patience que nous attendons depuis plusieurs semaines le dépistage massif promis par votre premier ministre pour pouvoir juger de l’efficacité ou non du programme.

Il ne faut pas être devin, Monsieur le Président, pour anticiper que les résultats seront déplorables puisque les sujets choisis non seulement, sont âgés ou en stade avancé de la maladie, mais surtout ne bénéficient que d’une partie du traitement. En outre, seule l’hydroxychloroquine est prescrite et non pas l’antibiotique pourtant indispensable pour émettre un jugement valable.

Les essais cliniques en cours sont non seulement sabotés pour invalider le protocole du Professeur Raoult - prescrire de l'hydroxychloroquine à un moribond sans le combiner à l'azylthromycine revient à traiter un cancéreux par du riz au lait- mais aussi pour ralentir la diffusion de « l’ antidote » bon marché et connu de tous les personnels de santé qualifiés comme un médicament « aux effets indésirables nuls » pour reprendre les mots exacts du Professeur Douste-Blazy, ancien ministre et cardiologue non corrompu.

Alors, quels enjeux justifient une pareille campagne de dénigrement vis-à-vis d’un remède qui semble présenter tous les avantages ? Quels laboratoires mériteraient autant de sacrifices humains ? A combien s’élèvera leur ordonnance, déclaration de paix et synonyme de Salut pour nous tous, nous les tacites détenus attendant sagement notre heure depuis nos cellules ? Combien serons-nous encore à tomber, Monsieur le Président, avant que vous ordonniez le « cessez-le-feu » et que vous preniez enfin des mesures dignes d’un pays industrialisé ?

D’ici là, combien d’abominables mensonges allez-vous encore balancer à vos sujets, combien de médias allez-vous encore rallier à votre cause pour vous protéger d'un coup d'Etat qui vous a pendu au nez tant de fois, combien de médecins allez-vous donc encore corrompre pour discréditer dans les formes le traitement du Professeur Raoult, combien de décrets absurdes allez-vous encore ordonner pour protéger les intérêts des vôtres ?

Évoquons maintenant ce qui se passe hors de nos frontières encore ouvertes.

Nos voisins chinois, italiens, marocains, algériens, américains portugais et j'en passe, utilisent l’hydroxychloroquine pour sauver les leurs. La France serait-elle donc la seule à se laisser mourir tandis que ses confrères s’acharnent à éteindre l’incendie qui de ses flammes les consume ?

Pendant que l’Algérie suit les recommandations du Professeur Raoult, que Trump arme son pays en masques et dépistages, vous, Monsieur le Président, vous appelez à la résilience tout en autorisant publiquement cette substance prétendument vénéneuse aux mourants et aux personnalités politiques.

Or, Madame Trogneux ne vous a-t-elle pas appris le sens de ce mot qui vous plait suffisamment pour éclipser les assertifs masques, lits, respirateurs et consorts de vos interventions ?

Confondriez-vous la douce résilience avec la sombre hypocrisie ou encore avec l’élitisme chronique dont vous souffrez visiblement Monsieur le Président, vous qui suggérez à vos compatriotes que la vie de votre propre belle-fille a plus de valeur que celle d'un vulgaire agriculteur ?

Vous qui ridiculisez la France aux yeux de ses voisins par votre manque de discernement et de réactivité, croyez-vous vraiment que lorsqu’il demandera réparation, le peuple se montrera, à son tour, résilient ?

Mais comment vous détester, Monsieur le Président, vous qui n'êtes qu'un valet dans ce monde d'affairistes nantis, qui vous tiennent par je ne vous dirais pas quoi et dont vous n'êtes aujourd'hui qu'un simple intermédiaire dans cette sinistre affaire de gros sous. Un Flanby n'aurait pas mieux fait que vous. Il est vrai que ce remède est dérangeant, comme je vous comprends. Aussi, force d'ériger l'argent en maître à penser, vous voilà en train de déraper, promettant ainsi une prime déplacée aux soignants faute de leur fournir les équipements nécessaires, évoquant les gestes du gouvernement en faveur de l'économie qui semble peser plus lourd à vos yeux que de simples vies.

Mais comment vous détester, Monsieur le Président, vous qui, en bon ami, passez le temps qui vous est imparti à protéger les intérêts des laboratoires qui débattent sur le prix de l'antidote du Covid ? Le protocole du Professeur Raoult ne pesant pas bien lourd dans la balance, douze euros seulement, qui parviendra à trouver le remède le plus onéreux ? Les paris sont déjà lancés, la course au profit entamée, combien encore de sacrifiés ? Mais finalement, ne nous retrouvons pas un peu en vous, nous qui tentons par tous les moyens de sauver les nôtres ?

Investi de votre mission, que faire d'autre que de demander à votre nègre de beaux discours moralisateurs pour nous bercer avant notre dernier voyage, nous autres assignés à résidence par votre manque providentiel d'anticipation, réduits à mourir seuls dans un lit de réanimation et dont les proches ne pourront assister à notre crémation ?

Alors, par pitié, Monsieur le Président, gardez vos discours moralisateurs pour vos vœux du nouvel an, supposant qu'il y ait assez de survivants au Covid pour écouter votre intervention faute de quoi vous les garderez pour les vôtres, ceux qui auront évidemment bénéficié du protocole complet du charlatan marseillais.

Cette lettre commence à être bien longue, aussi, m'en voudrais- je de vous retenir plus longtemps. L'heure du diner approche et je sais que vous ne raterez votre tête à tête quotidien avec votre chère Brigitte sous aucun prétexte. Vais-je donc tenter de conclure rapidement ce pamphlet semblable à beaucoup d'autres par quelques points qui méritent d'être soulignés :

Pourquoi administrer l'hydroxychloroquine dont les effets secondaires sont prétendument dangereux aux députés, ministres, maires, épouses de maire, secrétaires d'Etat ainsi qu’à votre belle-fille en personne ?

N'est-ce pas là un crime, Monsieur le Président, de profiter d'une période aussi sombre pour réinstaurer les privilèges de cour pourtant abolis ?

Pourquoi réserver l'hydroxychloroquine par dérogation aux cas les plus critiques alors que nous savons tous que le traitement se doit d'être prescrit à tous les cas symptomatiques de Covid dès le début de la maladie pour prétendre sauver des vies ?
Pourquoi attendre que les patients souffrent de détresse respiratoire pour leur fournir la moitié du traitement ? Pourquoi provoquer l'opinion publique en instaurant par décret une telle mascarade ?

N'est-ce pas là un crime, Monsieur le Président, d'arroser les mourants d'hydroxychloroquine faute d'eau bénite, mesure de prévention oblige ? N'est-ce pas là un crime de discréditer un traitement en raison de son bas prix ? N'est-ce pas là un crime de mettre aux enchères la vie d’autrui ?

Pourquoi annihiler le champ d'action des médecins libéraux qui possèdent les mêmes diplômes que les médecins d’hôpitaux ? Pourquoi leur interdire providentiellement de délivrer de l'hydroxychloroquine alors que cette molécule est en vente libre depuis plus de cinquante ans ?

N'est-ce pas là un crime, Monsieur le Président, d'entraver sciemment la délivrance d'un remède dépourvu d'effets secondaires et qui d'après le gérant de Sanofi, " serait actuellement le seul traitement capable d'éradiquer le coronavirus", en désarmant les généralistes pourtant en première ligne ? N'est-ce pas là un crime d'envoyer de ce fait, des malades dans des abattoirs saturés où rien ne pourra être fait pour les sauver ?

Le Professeur Douste- Blazy, ancien ministre de la santé, affirme à son tour qu’il « n'existe pas un seul médecin au monde qui n'ait pas prescrit de la névaquine aux gens qui depuis soixante ans partaient en Afrique. » Il ajoute également qu'il s'agit « du médicament le plus prescrit au monde dont les effets secondaires sont nuls. »

Sa parole vaut bien celle d'un Professeur Gilbert Deray et autres similis médecins davantage habitués à briller sous les projecteurs qu'à froisser leurs costumes en hôpital public ou privé, n’êtes-vous pas d'accord avec moi ?

Mais surtout, la seule question qui mérite d’être vraiment posée, celle dont la réponse sera un jour donnée aux quelques survivants plébéiens du Covid, supposé qu’il y en ait :

A qui profite le crime ?

Monsieur le Président, le souvenir de votre présidence restera une immonde souillure pour des siècles et des siècles.

J'ai pleinement conscience que vous ne voulez pas que lumière se fasse sur cette affaire mais je ne pouvais garder plus longtemps le silence, moi qui, comme Emile Zola en son temps, " n'ai qu'une passion, celle de la lumière, au nom de l'humanité qui a tant souffert " et dont l'esprit ne pourrait se résoudre à devenir votre innocente complice, moi qui suis déjà occupé à porter le deuil de mes semblables, cette génération sacrifiée au nom du gain et des intérêts.

Je vous prie de recevoir, Monsieur le Président, l'expression de mes plus sincères salutations.

Mélanie Gaudry Ecrivaine

Publié dans santé, Politique nationale

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article