Enormes mobilisations antiracistes et contre les violences policières ce samedi 13 juin

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Manifestations de Paris et de Lyon
Manifestations de Paris et de Lyon

Manifestations de Paris et de Lyon

L'appel à la mobilisation lancé par le comité Adama Traoré pour ce samedi 13 juin a été très entendu, plus de 25 000 personnes se sont rassemblées place de la République à Paris et des dizaines de milliers d'autres dans les différentes villes du pays pour condamner le racisme et exiger des mesures mettant fin aux violences policières.

La protestation est si massive que Macron a du demander à son ministre Castaner des mesures. Aussitôt certaines forces de l'ordre ont accusé le chef de l'Etat de trahison et se disent “jetées en pâture” par le ministre de l’Intérieur. Cette contestation ne vise en fait qu'à tenter de transformer les policiers répréhensibles en victimes alors qu'elles sont coupables !

En fait, le vrai débat n'est pas celui la qui vise à détourner les esprits du débat de fond qui est le moteur de la mobilisation : chaque être humain a t-il le droit qu'elle que soit la couleur de peau, le pays d'origine, la religion ou non religion, le sexe ou l'âge de vivre libre, respecté et protégé dans toute la société ?

En France, ce droit fondamental issu de la Révolution française n'est plus aujourd'hui respecté, il est même bafoué. En premier lieu par certaines forces de l'ordre qui usent de violences inadmissibles à l'encontre d'autres êtres humains à partir de leur motivation raciste. Il revient à l'Etat de faire respecter le droit et de revenir à l'application stricte de la loi qui considère tout acte et incitation racistes comme un délit devant être condamné sévèrement !

L'énorme rassemblement parisien, organisé à Paris à l’appel du comité Adama Traoré -un jeune homme noir décédé en juillet 2016 après son interpellation par la police en région parisienne, a été bloqué à 15h 30 par la Préfecture de police de Paris, sur la place de la République, que les dizaines de milliers de manifestants avaient prévu de quitter pour manifester jusqu’à l’Opéra. “Pour mémoire, la manif n’est pas déclarée et le décret du 31 mai interdit les rassemblements de plus de 10 personnes”, a dit une source policière à l’AFP.

De nombreux manifestants ont exprimé alors leur colère devant cette interdiction de manifester qui est un droit sacré de notre constitution.

Comme l'a précisé une manifestante, à l'égard de cet autoritarisme insupportable : “Ils veulent créer des tensions on dirait, alors qu’on est pacifique. Moi je vais rester à continuer à chanter et manifester”.

En début d’après-midi, Assa Traoré, la soeur du jeune homme et figure du comité, avait appelé à marcher pour “dénoncer le déni de justice, pour dénoncer la violence sociale, raciale, policière”, réclamant à nouveau la mise en examen des gendarmes impliqués dans l’interpellation de son frère.

La mort de George Floyd -cet Afro-américain tué le 25 mai à Minneapolis par un policier blanc- a fait directement écho à la mort de mon frère. C’est la même chose en France, nos frères meurent (...)”, a-elle dit, promettant de “continuer le combat” pour la justice.

D’autres défilés ont eu lieu dans le pays, notamment à Marseille, au départ du Vieux-Port, à Lyon au Palais de justice, à Montpellier place de la Comédie, à Nantes place du Bouffay et à Saint-Nazaire, à Bordeaux place de la Bourse ainsi qu’à Strasbourg dimanche.

Nous appelons toutes les villes de France à venir manifester avec nous pour exiger vérité et justice pour Adama et toutes les victimes de la police ou de la gendarmerie”, a scandé le Comité, qui a réussi à mobiliser 40.000 personnes le 2 juin devant le Palais de justice de Paris. Depuis, des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour dénoncer les violences policières et le racisme en France. 

Mardi, à l’appel de SOS Racisme, du Parti Communiste et d'autres organisations et associations, un hommage a été rendu à Paris à George Floyd. Son décès est devenu le symbole des violences policières et a soulevé une indignation mondiale sans précédent.

Elle voit une mobilisation de la jeunesse sans précédente contre les inégalités sociales et pour un autre mode de développement, plus humains, plus respectueux de la nature, plus fraternel et plus solidaire.

N'est ce pas l'issue à construire tous ensemble pour un "jour d'après" qui ne soit pas pire que celui d'avant la crise et qui ouvre la voie à une nouvelle République, sociale, démocratique, solidaire et fraternelle pour laquelle nous combattons ?

 

 

 
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