Après le gel des salaires, nouveau coup de massue chez Airbus qui veut supprimer 5000 emplois en France !
Alors que Macron a lâché plusieurs milliards censés épargner l'industrie aéronautique, la direction d'Airbus annonce quand même la suppression de 15 000 emplois dont 5000 en France ! Cela fait 3 fois que le gouvernement lâche des milliards d'euros et que la réponse des grands groupes est : suppression massive d'emplois : Renault - Sanofi et hier Airbus !
En réalité, c'est comme si le gouvernement ne donnait plus des milliards de fonds publics pour sauver l'emploi, mais au contraire pour le casser. Les fonds publics sont devenus une "prime" à démolir l'emploi pour redresser les profits et faire remonter les indices boursiers !
Chez Airbus c’est donc aussi l’heure des comptes. Airbus a présenté son plan de restructuration prévoyant des suppressions d’emplois massives pour faire face à la crise du transport aérien et maintenir ses profits. Après avoir dû réduire ses cadences de production, en raison du quasi-arrêt d'un secteur encore florissant en début d'année.
Le plan prévoit environ 15.000 suppressions de postes, dont un tiers en France où le constructeur dont le siège se trouve à Toulouse est le plus implanté. L’annonce a été faite aux syndicats mardi lors d’un comité de groupe extraordinaire.
La branche avion commerciale ciblée
Cette saignée touche quasi exclusivement touche la branche commerciale du groupe, la Défense, l’Espace et les hélicoptères, ainsi que plusieurs filiales comme Stelia Aerospace ou Premium Aerotec. Sollicité par l’AFP, Airbus n’a pas fait de commentaire.
Derrière le géant de l’aéronautique, ce sont des milliers de fournisseurs, pour la plupart de petites et moyennes entreprises, qui sont touchés. L’équipementier Daher a ainsi déjà annoncé la suppression d’un maximum de 1.300 postes sur les 10.000 du groupe.
La direction du groupe AIRBUS avait déjà annoncé, il y a quelques jours, le gel des salaires jusqu’en juin 2021. Une décision vivement contestée par la CGT
Pour la CGT les salaires sont le moteur de l’économie. La consommation des ménages représente 55% du PIB de la France. Moins de salaires à dépenser c’est moins de revenu pour les commerçants, les artisans, les métiers de bouche et c’est toute l’économie locale qui se grippe. En gelant les salaires dans un grand groupe, la direction donne un signe négatif pour la relance.
La confiance en l’avenir est un élément essentiel pour que les ménages investissent et donc assurent une activité économique génératrice d’emplois. A l'inverse contribuer à la récession peut entrainer le pays dans une spirale infernale. Alors même que la communauté nationale va faire un effort important à travers un plan de relance pour l’aéronautique, ce n’est pas cohérent.
Les salariés sont les producteurs de la richesse. Sans salaire, pas de salarié sur les machines, aucune richesse n’est produite, et pas de chiffre d’affaire à la clé. Viendrait-il à l’idée de quiconque de mettre le carburant dans la voiture à la fin du trajet ?
Comme la CGT aime à le rappeler, les salaires sont le reflet de la qualification des salariés et pas le reflet de l’activité économique de l’entreprise.
Ainsi Airbus est bien décidé à faire payer la crise aux salariés, sous toutes les formes possibles, 0% de rallonge, moins 5000 emplois et des fonds publics à la pelle ! Nous ne doutons pas que la riposte ne tardera pas à se faire entendre !