9 octobre : les métallurgistes du Rhône en colère et exigeants ...
Les métallurgistes du Rhône se sont exprimés au rassemblement du 9 octobre organisé par le PCF dans le cadre de sa campagne pour l'emploi. L'intervention de l'USTM* CGT du Rhône a été prononcée par Abdel Yousfi :
"La métallurgie du département comme d’autre secteur industriel est impactée de plein fouet par une vague d’attaque du patronat accompagné d’un gouvernement complice.
Le couteau suisse législatif accompagné d’accord conventionnel mis à disposition des entreprises de la branche est à double lame. Il taille les effectifs dans les grands groupes avec des accords type - Plan de sauvegarde de l’emploi, plus clairement plan de licenciement - Accord de performance collective ou rabotage des conquis sociaux - ARME ou APLD ou une partie des salaires payée par l’état pour optimiser les dividendes des actionnaires - Rupture conventionnelle collective ou individuelle invitant les salariés à partir et qui demeure un outil annonciateur de plan de licenciement.
Les grands groupes : JTEKT 700 licenciements via PSE qui a touché au titre du CICE, 31 473 000 € et du CIR 20 339 000€, Bilfinger Toussieu 130 licenciements, le scandale d’état de Général Electrique et la fermeture programmée des sites de Villeurbanne et st Priest. Le groupe Aldes propose en Off un accord de performance collective pour revoir le temps de travail et baisser les salaires. Le groupe Renault Trucks propose une Rupture conventionnelle collective pour 460 salariés. Bodycote mêle un PSE a un accord d’APLD chose qui ne devrait pas être possible. Bosch fait faire du chômage partiel pour les services supports et des heures sup pour les ouvriers, avec un carnet de commande plein. ABB ne sait plus le nombre de PSE sur les dix dernières années. Brandolini prépare aussi ses licenciements.
Voilà pour les grandes boites et il est certain que la liste n’est pas complète. Dans les petites boites, la facture est encore plus douloureuse, les Unions locales sont submergées de demande de salariés convoqués pour des licenciements et d’une manière bien plus cruelle et brutale qu’ailleurs.
Une anecdote, dans une entreprise sur Corbas d’environ 50 salariés, le patron convoque le vendredi et annonce 30% de salariés en trop, la liste sera affichée lundi matin : Bon week end.
La métallurgie a décidé aujourd’hui de ne pas parler de la crise Covid-19 . Ne polluons pas les vrais débats, soyons factuelles, restons objectifs.
Les demandes des métallos CGT sont simples:
- l’état doit conditionner ses aides CICE, CIR, exonérations, chômage partiel au maintien et au développement de l’emploi.
- Nous demandons que le projet des 32h appliqués déjà à travers la semaine de 4 jours dans d’autre pays soit débattu et appliqué pour travailler moins afin de travailler tous.
- Une revalorisation des salaires pour arrêter de créer des travailleurs pauvres."
Fait à Lyon le 9 octobre
* USTM : Union des Syndicats des Travailleurs de la Métallurgie