Bolivie, résultat sorti des urnes : le peuple choisit de poursuivre sa révolution !

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Bolivie, résultat sorti des urnes : le peuple choisit de poursuivre sa révolution !

Après une année de grave crise politique marquée par le coup d'Etat avec la prise du pouvoir illégale de Jeanine Anez qui a préféré renoncer à se présenter, les Boliviens ont voté dans le calme, dimanche 18 octobre, malgré quelques incidents isolés provoqués par quelques réactionnaires.

Le résultat est sans ambiguïté, Luis Arce, le candidat de la gauche, a remporté la présidentielle dès le premier tour avec 52,4 % des voix, selon un sondage de sortie des urnes diffusé par la chaîne privée Unitel.

L’ancien ministre de l’économie devance de plus de 20 points son principal rival, Carlos Mesa (droite) (31,5 % des voix). La Bolivie « a renoué avec la démocratie », a réagi le successeur d’Evo Morales dernier chez d'Etat bolivien élu démocratiquement.

Cependant les résultats officiels ne seront pas connus rapidement : le tribunal électoral a fait savoir samedi que, pour éviter de générer des tensions, aucun résultat préliminaire ne serait divulgué.

« Nous n’aurons pas le résultat officiel et final dimanche soir. Nous allons nous donner quelques heures de plus, et il est important que les citoyens fassent preuve de patience car le résultat sera fiable, quoiqu’un peu plus lent », a justifié son président, Salvador Romero.

Espérons que ce temps ne servira pas à ceux qui refusent ce résultat démocratiquement obtenu pour essayer de truquer le résultat final et remettre en cause le résultat officiel. La CIA veille toujours au grain, surtout en Amérique latine où l'impérialisme américain a décidé de sa reconquête !

Cette suspension de dernière minute « n’est pas très judicieuse » car « cela pourrait générer des doutes » sur les résultats, a estimé M. Arce, qui arrive largement en tête.

« Ce n’est pas idéal, mais nous comprenons que [le tribunal électoral] ait choisi cette voie pour garantir la sûreté absolue du vote et surtout le décompte officiel » des voix, a réagi M. Mesa opposant de droite, qui a voté dans un quartier résidentiel de la capitale.

Quelques 7,3 millions de Boliviens étaient appelés à voter, mais aussi leur vice-président, et à renouveler le Parlement où actuellement le Mouvement vers le socialisme (MAS) est majoritaire.

De facto, ce scrutin mettra fin au coup d'Etat de Jeanine Áñez avec la complicité de la police et de l'armée. Elle a retiré sa candidature face au rejet de sa gestion du pays et notamment de la pandémie, qui a fait plus de 8 400 morts dans ce pays de 11 millions d’habitants et qui a vu les élèves privés d'école pendant un an !

Pour assurer la transparence du scrutin, la composition du tribunal électoral a été renouvelée. Des observateurs ont été dépêchés par l’Organisation des Etats américains (OEA), l’Union européenne (UE), l’Union des organisations électorales d’Amérique (Uniore) et la Fondation Carter. L’ONU, l’UE et l’Eglise catholique ont appelé à un vote « pacifique » et au respect des résultats.

Depuis l’Argentine, Evo Morales a lui-même lancé un appel pour que « le résultat des élections soit respecté par tous ». « Il est très important que tous les Boliviens et tous les partis politiques attendent calmement que chaque vote (…) soit pris en compte », a t-il déclaré.

De nombreux Boliviens craignent toutefois une répétition des violences qui avaient fait 36 morts l’an dernier. Ils se sont rués ces derniers jours dans les commerces pour s’approvisionner en nourriture, gaz et essence.

Espérons que les Macron, Trump et consorts toujours prêts à hurler avec les loups sauront se montrer dignes et reconnaître les résultats et appeler au respect des choix du peuple bolivien. La démocratie et la France qui voit son image se dégrader de jour en jour au plan international, ont tout à y gagner !

Sources l'AFP et Le Monde

Publié dans Amérique Latine

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