Demain 28 octobre, rassemblement de lutte pour l'emploi et contre la délocalisation à JTEKT Irigny

Diffusion du tract du PCF à midi

Le syndicat CGT, l'UL CGT d'Oullins et l'UD CGT du Rhône appellent au rassemblement à l'entrée sud de JTEKT Irigny pour protester et s'opposer aux 762 suppressions d'emplois programmées par le groupe, la délocalisation des systèmes de direction au Maroc et de la R&D en Inde et en Roumanie.

Les communistes soutiennent la lutte engagée et appellent les populations des villes environnantes à participer à ce rassemblement à partir de 14h.

Les communistes appuient les propositions alternatives proposées solidairement par les syndicats Renault -PSA et JTEKT et notamment leur demande que les deux constructeurs nationaux que sont Renault et PSA passent un accord avec JTEKT afin d'équiper leurs voitures nécessaires au marché national (vendues en France) de systèmes de direction produits à JTEKT Irigny. Cela représente au minimum 1 millions de véhicules, donc un million de systèmes de direction à fabriquer, ce qui suppose de laisser l'outil de production sur place à Irigny, de maintenir les emplois voire de les développer et de préserver les compétences et les savoirs-faire.

Ils proposent que JTEKT investisse dans la recherche, la mise au point et l’industrialisation sur le site, des systèmes de direction spécifiques aux véhicules électriques.

Ceux-ci sont déjà équipés de systèmes mais fortement consommateurs de puissance et de fait réduisent l’autonomie du véhicule électrique gêné par l’encombrement des batteries. Certains constructeurs et équipementiers ont lancé des études afin de réduire cette consommation de puissance. C’est le cas de JTEKT qui veut délocaliser sa R&D en Inde et en Roumanie à cette fin.

Nous proposons au contraire de maintenir et de développer les compétences et les savoirs-faire sur le site d’Irigny afin que cela se fasse en France avec comme premier objectif de satisfaire la demande des deux constructeurs français Renault et PSA qui ont pour objectif de produire pour 2021 plus de 100 000 véhicules électriques. C’est un marché qui va grandir et bousculer le marché de l’automobile.

Enfin, la direction de JTEKT utilise régulièrement 150 à 200 intérimaires à la production sur le site. Elle reconnaît qu’elle a pour objectif d’avoir à l’avenir 150 d’entre-eux en permanence. Ce qui lui permet d’éviter d’avoir des salariés sous statut et d’imposer une mobilité forcée du fait de conditions de travail usantes.

Nous proposons que durant l’année à venir, elle pré-embauche 150 jeunes et leur dispense une formation pendant laquelle ils seraient rémunérés avec la garantie d’être définitivement embauchés à l’issue de leur formation. Cette démarche serait valable chez les ouvriers où des départs en retraite vont avoir lieu ainsi que chez les ICT où les besoins de qualifications et de compétences vont grandir en regard des évolutions technologiques.

JTEKT a une situation saine sans difficulté économique majeure. Il perçoit par ailleurs des fonds publics importants.

Depuis 2012, JTEKT a perçu 20 millions 990 000 € au titre du CICE, et perçu au titre du CIR la somme de 31 millions 373 000 € sur la même période. Soit un total de plus de 52 millions d’€.  Le reconnaissance, c’est 800 salariés mis au chômage et la casse industrielle !

Dans une réunion récente, le directeur de l’entreprise d’Irigny a utilisé comme argument "pourquoi JTEKT devait rester à Irigny, car la métropole de Lyon et la Région constituaient des greniers financiers".

Fanien Roussel se rendra au rassemblement vers 15h où il s'adressera aux salariés de JTEKT et aux citoyens présents.