Les HCL recule, la transfert de Henry Gabrielle à Desgenettes est annulé. Henry Gabreielle doit rester à Saint Genis Laval.
Ce vendredi 16 octobre, on a beaucoup discuté aux HCL (Hospices civils de Lyon), à la mairie de Lyon et à la métropole de Lyon, de l'avenir de l'Hôpital Henry Gabrielle. C'est d'abord l'Armée qui informait le syndicat CGT de Desgenettes que les HCL abandonnait le transfert d'Henry Gabrielle à Desgenettes.
C'est une première victoire. Elle est le résultat de 6 ans de mobilisations multiples de la CGT, du comité de défense de l'hôpital poursuivi par l'association qui regroupe patients, familles et soignants, des communistes qui agissent sans compter avec ses élus-es pour que l'hôpital reste à Saint Genis Laval, des populations environnantes et des élus-es de divers horizons politiques.
Mais le sentiment de bonheur découlant de la victoire sera de courte durée et a un goût amer car les HCL manoeuvrent. S'ils confirment que le transfert de l'hôpital à Desgenettes est abandonné, ce n'est pas pour le maintenir à Saint Genis Laval mais pour un autre transfert à "l'Est" c'est à dire à l'hôpital psychiatrique du Vinatier.
Les HCL et l'ARS n'ont pu résister à la formidable mobilisation des patients, des familles et des populations qui ont démontré que le transfert à Desgenettes était vouloir placer les patients dans un univers de béton alors qu'ils bénéficiaient à Saint Genis Laval d'un parc important efficient dans l'aide aux patients pour retrouver leur santé. Cet argument solide et compris avec au centre "l'humain" a conduit la très technocratique ARS et les HCL à faire le choix du Vinatier qui lui a un parc contrairement à Desgenettes !
Une telle décision ne se prend pas seul, sans l'opinion des responsables politiques, la mairie de Lyon d'une part et la Métropole de Lyon d'autre part. Des discussions ont eu lieu c'est certain, mais comme le regrette fort justement l'association de défense de l'hôpital, elle n'a jamais été informée, ni associée. La démocratie sanitaire a donc bien du mal à vivre !
L'Association précise dans son message :
" Pourtant, depuis 2016, nous nous sommes organisés, nous avons informé, agit, multiplié les actions et coup d'éclat à l'Agence Régionale de Santé ou à la Métropole, pour combattre un projet, purement financier, allant à l'encontre des patients handicapés et de leurs familles. Aujourd'hui, nous avons gagné que les personnes handicapées ne vivront pas leur rééducation dans le béton de Desgenettes."
Selon les HCL, ce projet de transfert au Vinatier serait bien meilleur que le projet Desgenettes, qu'ils ont défendu becs et ongles pendant des années encouragés à l'époque par Collomb ex président de la Métropole et Crimier l'ex maire de Saint Genis Laval. Les deux ont été battus lors des élections municipales et métropolitaines. Il revient donc au nouveaux élus-es et notamment la majorité métropolitaine de débattre de l'avenir de l'hôpital Henry Gabrielle et de mettre en actes concrets les engagements électoraux pris !
La CGT, a indiqué que la Mairie de Lyon, et la Métropole allaient suivre ce projet de près. C'est bien la démonstration que des discussions se tiennent. Nous espérons qu'elles n'ont pas débouché sur un compromis boiteux qui verrait les HCL renoncer au transfert à Desgesnettes mais verrait les élus-es accepter son transfert au Vinatier.
C'est pourquoi, il est urgent que le Conseil Métropolitain se saisisse de ce dossier l'examine, en débatte et formalise par son vote son voeu aux HCL et à l'ARS du non transfert d'Henry Gabrielle à Desgenettes ou au Vinatier, son maintien à Saint Genis Laval conformément aux engagements de campagne électotale.
C'est tout le sens de la lettre envoyée par le Comité de Mobilisation pour la Santé et la Sécurité Sociale du territoire métropolitain "Lônes et coteaux du Rhône" au Président de la métropole Bruno Bernard. Cette lettre a pu avoir un effet d'accélérateur, ce qui ne serait pas surprenant au regard des informations qui circulent !
Nous rejetons le transfert de l'hôpital Henry Gabrielle au Vinatier qui permettrait à l'ARS d'accélérer ses projets de restructuration du Vinatier en changent la nature des soins de l'hôpital en faisant des patients atteints de maladies mentales des handicapés, de modifier aussi la nature de l'hôpital Henry Gabrielle spécialisé pour les soins aux handicapés. Elle aurait la voie libre pour un mettre en oeuvre le projet immobilier à Saint Genis Laval sur lequel l'administration est peu locace et ne donne aucune information !
Le devenir d'Henry Gabrielle à Saint Genis Laval et donc des soins dus par la société aux handicapés, n'est pas négociable. Seule l'exigence des patients, des familles, des comités de défense, des syndicats qui se battent depuis plus de 6 années doit être pris en compte ! Henry Gabrielle doit rester à Saint Genis Laval et l'ARS et les HCL doivent dégager les sommes nécessaires aux investissements pour la réfection, les équipements et la modernisation de cet hôpital !
De plus comme le précise l'association de défense :
"Celles et ceux qui ont vu notre film 'Un fauteuil ou du béton", doivent se souvenir du témoignage d'un patient qui craignait que si des familles ou des amis, n'avaient pas la facilité de venir en voiture à l'hôpital, il y aurait bien moins de visites. Une facilité qui existe à Henry Gabrielle sans rentrer dans Lyon. L'hôpital Henry Gabrielle reçoit des patients de tout le département ou de la région et de plus loin encore."
Nous poursuivons donc notre mobilisation pour le maintien, la rénovation et la modernisation de l'hôpital Henry Gabrielle à Saint Genis Laval.
La section du PCF PIrre-Bénite