Nouvelles mobilisations à General Electric Villeurbanne les 23 et 24 novembre
Les salariés de General Electric Villeurbanne montent d'un cran leur mobilisation.
Lundi 23 novembre dès 8h du matin, ils entament une grève reconductible. Le rendez-vous est fixé à 8h 00 devant l'entrée de l'entreprise rue Cyprian à Villeurbanne.
Le lendemain 24 novembre à 10h, un rassemblement a lieu à l'Esplanade de La Gare, 12 Cours de Verdun Rambaud, entre la gare SNCF de Perrache et le centre d’échange. Ce jour là ont lieu les négociations du PSE, entre Organisations Syndicales et dirigeants de GE à 10h à l’Hôtel Mercure.
Nous demandons aux communistes disponibles de se rendre devant l’Hôtel afin de soutenir les salariés en lutte et de défendre l’emploi industriel sur notre territoire.
Une restructuration est en cours dans l’entité Grid Solutions de General Electric, implantée à Villeurbanne, Saint-Priest et Aix-les-Bains. Elle doit conduire à la suppression de 674 emplois dans des activités aussi stratégiques que le transport d’électricité à très haute tension en courant continu actuellement développé en Europe pour diminuer les pertes d’énergie liées à la distribution d’électricité et en améliorer l’efficacité énergétique.
Seraient également compromis voire abandonnés des projets innovants et écologiques comme les transformateurs sans gaz à effet de serre ou les transformateurs optiques, développés grâce à des financements publics et actuellement au stade de l’industrialisation.
Dans le cadre du processus de consultation, les syndicats de salariés, dans l’unité, portent une série de propositions crédibles et sérieuses pour améliorer l’efficacité de court et de moyen terme du site de Villeurbanne sans en passer par des coupes sombres dans les effectifs : rétablir une cohérence Recherche et Développement – Ingénierie – Production – Services, conserver les compétences essentielles, mutualiser les moyens par des relocalisations d’activités, et poursuivre les programmes d’innovation technologique pour préparer l’avenir.
Ces propositions sont balayées d’un revers de la main par la direction de General Electric dont la stratégie n’est pas industrielle mais purement financière à court-terme : segmenter, abandonner les productions nécessitant des investissements dans le temps long pour les activités de service dégageant des marges immédiates importantes, pour finalement se désengager à plus ou moins brève échéance de la branche énergie.
Nous soutenons les solutions portées par les salariés de Grid Solutions à Villeurbanne et nous affirmons notre soutien total à leur mouvement de grève.
Nous appelons les habitants de la région Lyonnaise à leur exprimer leur solidarité. C’est tout un tissu industriel de sous-traitance et des emplois indirects de services qui sont menacés.
Des mouvements larges et puissants doivent aujourd’hui émerger pour imposer de nouvelles logiques avec au cœur l’emploi, les qualifications, la maîtrise publique, l’investissement pour des productions nouvelles.
Les discours présidentiels sur la réindustrialisation du pays doivent maintenant se traduire par des actes concrets, à plus forte raison lorsqu’il s’agit d’une filière stratégique de l’approvisionnement en électricité et de la transition énergétique.
Dans l’immédiat, nous demandons la suspension du plan de suppressions d’emplois dans l’entité Grid Solution de General Electric, qui n’a aucune justification économique ni industrielle, et qui menace directement les capacités françaises et européennes pour les équipements de la fourniture d’électricité.
Le gouvernement doit prendre toute mesure conservatoire à l’égard de General Electric pour retrouver la maîtrise publique de l’ancienne branche énergie d’Alstom. Il n’est plus acceptable que les financements publics, CICE, CIR, subventions régionales pour les pôles de compétitivité financent les licenciements, encore moins dans le contexte de pandémie qui mobilise des centaines de milliards d’euros publics à travers les différents plans de relance.
Les réponses à la crise comme aux défis écologiques et économiques qui sont face à nous passent par l’emploi et les compétences des femmes et des hommes. Les filières industrielles telles que celles de l’énergie ou de la santé, ont besoin d’une stratégie publique nationale reposant sur des acteurs nationaux et des investissements dégagés des critères de profitabilité immédiate.
Voilà à quoi veut contribuer le Parti Communiste Français avec l’organisation d’états généraux pour une révolution de l’industrie énergétique.
« Le jour d’après » doit être « le système d’après », en rupture avec le capitalisme. Il y a urgence pour des millions de Français, comme pour le climat.
Pour les informations sur les rendez-vous de la mobilisation : Twitter CGT GE Villeurbanne ou Facebook CGT GE Villeurbanne