300 métallos en colère devant la chambre patronale, l'UIMM locale du Rhône

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

300 métallos en colère devant la chambre patronale, l'UIMM locale du Rhône
300 métallos en colère devant la chambre patronale, l'UIMM locale du Rhône

Ils étaient 300 venus des entreprises de la métallurgie du Rhône pour faire entendre leur colère à l'UIMM locale.

Il y avait les General Electric de Villeurbanne et de Saint Priest, les JTEKT Irigny, les Renault Trucks, de Rexroth, de la SAD Vénissieux et des militants de petites entreprises sous-traitantes, des jeunes précaires et également des retraités qui avaient tenu à apporter leur solidarité. Les militants des USTM, de l'UD, des Unions locales comme Oullins, Vénissieux, Villeurbanne étaient également présent.

Enfin, des militants communistes étaient aussi présents, de Pierre-Bénite, de Vénissieux, de Lyon car pour eux les luttes comptent, sans elles rien n'est possible et leur politisation est une des clés pour gagner.

Les représentants des syndicats en lutte prirent la parole, notamment JTEKT, General Electric, l'UD 69 également, enfin Frédéric Sanchez le secrétaire général de la fédération CGT des métaux, conclut ce petit meeting de manière très offensive et très combative.

Alain Goudjil secrétaire de l'USTM Sud du Rhône était intervenu le premier, nous vous donnons à connaître son intervention :

"Bonjour à toutes et à tous, Merci d’avoir répondu présents ce jour à l’appel de la CGT métallurgie.

Tout d’abord, L’ustm remercie toutes les structures CGT qui ont permis d’organiser cette initiative et particulièrement l’Union départementale. Bien sûr, on n’oublie pas les unions locales et la région qui nous ont filés un sacré coup de main ;

Deux sujets nous rassemblent ce matin, la défense de nos emplois et le projet catastrophique de convention collective pour les métallos.

Vous vous en doutez bien, Les deux sujets sont liés.

Sur l’emploi, nous sommes dans la continuité de la journée d’action du 05 décembre pour la défense des précaires et privées d’emploi. Et bien sûr, sur la construction d’initiatives qui doivent en appeler d’autre. Ce 11 décembre doit s’inscrire comme une étape dans un processus de construction.

La casse de nos industries dans le bâtiment, la chimie, l’énergie, les cheminots et bien sur la métallurgie est sans précédent. Nous sommes confrontés à des attaques de toutes parts. Il est urgent, vital même, d’organiser une riposte collective. La fameuse convergence des luttes que nous utilisons souvent dans nos communications ne doit plus, ne peux plus apparaitre comme l’inaccessible étoile, elle doit se construire et être systématiquement proposée, organisée.

Les entreprises profitent de la crise Covid pour détruire l’emploi, elles sortent du tiroir des projets qu’elles avaient depuis longtemps, des restructurations, des PSE, je vous passerai tous les acronymes utilisés, type APC , RCC etc… afin augmenter leur rentabilité, leurs dividendes.

Elles sont accompagnées par un gouvernement d’amateur, coupable, complice légiférant au gré des demandes des patrons ; Si une ordonnance manque pour casser le droit syndical, en moins de 48H, weekend inclus, elle sera adoptée et applicable.

Vous voulez imposer des congés, pas de soucis, du chômage partiel financé par le denier public et continuer à licencier. Tenez messieurs !!! On pourra dire sans trop se tromper que les dividendes versé pour 2020 proviennent de Bercy et de nos impôts.

Les grosses boites se gavent de subventions, d’exonérations, d’aides de toutes sortes et continuent de licencier sans raison, sans contrôle, sans condition. Les sous traitants dérouillent, les petites boites ferment et la queue des licenciés économiques est organisée devant nos structures.

Nous avons beaucoup d’exemples sur le département, je laisserai s’ils le veulent bien, s’exprimer nos camarades de JTEKT et Général électrique pour nous expliquer le combat qu’ils mènent et la place de la CGT dans ses conflits. Honnêtement les amis, bravo à eux. Ils font un boulot remarquable.

Nos camarades de la SPIE fédération du Bâtiment peuvent aussi nous parler du boulot syndical qu’il effectue à travers les vendredis des luttes, chapeau à vous camarades.

Le rapport de la région sur les accords dans les entreprises pendant la période Covid montre que la métallurgie est le lieu où le plus d’accord est négocié, ben franchement on en est pas fier, cela démontre clairement que le patronat de la métallurgie est en première ligne pour détruire l’emploi et nos conquis. Ils murmurent à l’oreille des ânes du ministère du travail. Le rapport souligne aussi l’influence positive de la CGT dans les accords quand elle est présente ; On peut en être très fier.

Les combats sur l’emploi ne manquent pas et ici devant les portes de l’enfer patronale, nous répondons au MEDEF qu’il trouvera toujours la CGT devant lui. Je vous propose une belle bronca CGT pour le lui faire savoir.

Merci

Sur notre convention métallo...

Mes camarades, depuis 2016, notre fédération se bat contre l’UIMM parisienne pour négocier une convention collective nationale de haut niveau social. Nul doute que sans la CGT cette convention serait déjà appliqué,

Seul contre tous, la CGT est force de proposition, elle fait reculer le patronat sur ses désidératas mortifères. D’ailleurs camarades les autres organisations syndicales vous on t’elles déjà parlé de la négo ? Avez-vous déjà vu ou eu un tract de leur part sur le sujet ? Si vous en voyez un, encadrez-le !! ça va valoir de la thune…un jour

Bref, 4 ans de dur négociation et la dernière ligne droite qui s’amorce,

Après avoir proposé la destruction de notre système de classifications, la non reconnaissance des diplômes et le paiement au poste

Après vouloir revoir le temps de travail à travers les forfaits jours et le contingent d’heures supplémentaires,

Elle s’attaque à la rémunération ou plus clairement à la fiche de paye.

Pour l’UIMM, tenez-vous bien la prime d’ancienneté n’est plus justifiée, elle propose une prime d’attractivité !!! et bien sûr d’autre primes ne sont pour elles plus légitimes.

Allons-nous les laisser faire ??? Camarade, je vous le demande aujourd’hui ;

Pensez-vous que seule face aux patrons et aux autres crapauds, la fédération pourra seule faire reculer ce projet ? Je ne crois pas, nous avons besoin de soutenir notre délégation fédérale par l’information et l’organisation des salariés. Les tôliers doivent sentir que ça chauffe dans nos boites.

Organisons la contestation, organisons la lutte.

D’ailleurs, ils nous convoquent ou nous convient comme vous voulez à une rencontre bilatérale le 07 janvier sur le sujet. Que devons-nous leur répondre ?

Je terminerais mon intervention sur un seul point : si vous voulez que la boite d’à côté vous aide, commencez par l’aider, si vous voulez le soutien des structures commencez par les soutenir, si nous voulons la convergence des luttes faisons, nous, le premier pas.

Merci de m’avoir écouter et vive la CGT."

Après deux heures passées dans le froid et le vent, tout le monde pu s'alimenter en nourriture et boissons avant de repartir déterminé qui dans son entreprise qui chez lui. Une chose est sure, elles et ils étaient déterminés et remontés. Le printemps des luttes frappe à la porte, faisons le entrer !

Signez la pétition pour l'emploi à JTEKT :https://www.change.org/EmploiJTEKTIrigny
 

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