Centenaire du PCF : les remerciements de Guillaume Roubaud-Quashie

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Centenaire du PCF : les remerciements de Guillaume Roubaud-Quashie
Bon, les amis, nous y voilà. Il y a 100 ans, le 30 décembre, le congrès de Tours s'achevait, marquant la transformation de la SFIO en SFIC et, bientôt, celle du parti socialiste en parti communiste.
 
Je sais que ça ne se dit pas et que ce n'est pas le moment mais, c'est ainsi : alors que je devrais me réjouir, je n'arrive pas à me débarrasser de cette forte amertume dans la bouche. Quand la charge de la coordination de ce centenaire m'a été confiée, nous nous sommes mis au travail avec ardeur, enthousiasme et un rien d'émotion, avec N. Bescond, Camo Philippe, N. Devers-Dreyfus, Fabien Gay, Pierre Laurent, C. Leclère, Chr. Picquet, Lydia Samarbakhsh (sans compter tout le collectif plus large qui a été constitué ni le lien étroit avec l'ensemble de la direction du parti).
 
C'est qu'on n'a pas tous les jours cent ans et qu'il ne s'agissait pas de se rater ! Responsabilité lourde et motivante à la fois.
 
Nous l'avons tant rêvé, ce centenaire, tant programmé, déprogrammé, repensé, déprogrammé, reconstruit, déprogrammé, refondu, etc. Nous le voulions résolument populaire, politique et festif, culturel et théorique, un moment de découverte d'hier et de projection vers demain, sans entre-soi ni nostalgie, sans dolorisme ni folklorisme. Et puis, et puis vous connaissez la suite... Ils étaient beaux, pourtant, les programmes que nous avons construits et auxquels nous sommes nombreux à avoir tant travaillé, je vous assure ! Je sais que dans tout le pays, bien des communistes préparaient le centenaire avec la même énergie et ont dû se résoudre aux mêmes conclusions difficiles.
 
La plupart des grandes initiatives envisagées ne verront jamais le jour mais quel immense merci il faut adresser à celles et ceux qui ont permis de tenir, malgré tout, des événements marquants pour le centenaire : C215 pour sa magnifique série de portraits de résistants communistes qu'il faudra absolument faire vivre par-delà décembre (avec le concours de Fr. Coyère), seule initiative prévue qui aura survécu en 2020 à la pandémie ; 
 
Renaud Faroux et Y. Rasle pour l'immense travail coordonné pour l'exposition d'art qui devrait se tenir l'an prochain et qui a déjà donné lieu à un catalogue (Libres comme l'art) ; 
 
Charlotte Balavoine et  Jean-Jacques Barey pour la coordination de l'exposition de graphistes et dessinateurs qui devrait se tenir l'an prochain et en surprendra plus d'un ;
Yann HenzelPierre Boichu et les AD93 pour l'exposition d'affiches devenue impossible,  Louise Gaxie pour l'initiative de l'immortaliser à travers des vidéos ( les Nouveaux Messagers ) et le pilotage de l'exposition numérique de la Fondation Gabriel-Péri (avec Serge WolikowJean Vigreux, J.-N. Ducange...) ; 
 
Si Perry pour les vidéos témoignage ; Corentin Lahu pour tant de choses...
 
Et, bien sûr, pour le travail discret mais massif et absolument indispensable  Gérald Briant, Julia Castanier, R. Upravan, les services généraux de l'espace Niemeyer... J'en oublie sans doute, assez scandaleusement.
 
A défaut de la chaleur de la rencontre et de la richesse des échanges de visu, il restera malgré tout (outre ce que j'ai mentionné plus haut) l'intervention de Fabien Roussel, ces conférences numériques du Centenaire du PCF - 100 ans d'avenir qui ont rassemblé des dizaines d'intervenants, touché des dizaines de milliers d'internautes ;
 
Il restera une belle montagne de livres à l'initiative du PCF, de la Fondation Gabriel-Péri ou d'auteurs qui consacrent tout simplement leur vie de recherche au PCF (sans exhaustivité, par ordre alphabétique : 100 ans de PCF au Cherche-Midi, 100 ans d'histoire de France et du PCF sur les murs aux Éditions Helvétius, Le Congrès de Tours par R. Ducoulombier chez Folio/Galimard ; par J. Girault et J.-L. Robert au Temps des cerises ; par J. Vigreux aux EUD, les Grandes pages d'un centenaire au Le Temps des Cerises [éditeurs], le Journal de Thorez chez Fayard, Libres comme l'art aux éditions de l'Atelier, le Parti des communistes aux éditions Hors d'atteinte, le Parti rouge chez Armand Colin, le PCF une énigme française à La Dispute...), étant entendu que, par peur d'en oublier, j'ai mis de côté les nombreuses publications départementales de très grande qualité.
 
J'espère pouvoir être là, octogénaire vaillant, pour le 150e anniversaire et que les camarades feront mieux que ce que nous avions rêvé. D'ici là (et c'est bien sûr le plus important), comme disait la déclaration finale du congrès de Tours rédigée par Paul Vaillant-Couturier : les "devoirs s'accroissent dans la mesure où les temps s'avancent." Au travail, centenaires !
 
Publié sur la page Facebook de Guillaume Roubaud-Quashie

Publié dans PCF, Histoire

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