GE Grid Villeurbanne, la lutte permet d'engranger de premiers acquis...
Il aura fallut une grève de la faim de 9 salariés et 4 semaines de grève totale pour que la direction de GE écoute et entende les salariés et les organisations syndicales de Grid.
Ceci interroge sur la nature de ce qu'il faut mettre en œuvre pour ramener cette direction à la raison et sortir d'une analyse uniquement financière et très dure vis a vis des salariés !
La négociation qui a repris le mercredi 16 décembre à 17h a finalement débouché sur un accord le jeudi vers 15h !
Elle a été difficile, avec en face des syndicats tout le gratin porteur des positions de classe de GE à savoir : les DRH France et business de GE : Pierre Merry, Eric Chaussin, Anna Heinry, Alexis Martinez et Nathalie Parent Zucconi.
Les syndicats ont tenu bon sur l’essentiel, c’est-à-dire :
En contre partie de l’arrêt de la grève et d’un retour à une activité normale et habituelle (seulement), la direction a du lâcher :
- A valider le maintien de l’activité GCB à Villeurbanne avec 63 postes.
- A valider le maintien d’une activité prototype LT avec 10 postes (6 en production +2 TPM +2 en ingénierie client).
- A valider le maintien d’une activité pièce de rechange RTE pour service avec 8 postes.
- A inclure dans le livre 1 des mesures d’âges sur une durée de 24 mois et le congé de reclassement tels que mentionné dans un mail RH.
- A inclure 2 mesures qui figuraient dans l’accord majoritaire 2019 et comme base discussion de la négociation à venir :
- Une prime de volontariat de 25 000€
- Une prime de licenciement minimale de 12 000€ (légale+supra légale), avec les mêmes montants supra légale.
- Une prime de présence de 400 euros brut versée en février sur la base de la présence au travail de mi janvier à mi février 2021. Seuls, les arrêts maladies viendraient annuler cette disposition (grèves et congés exclus) Cette prime concerne tous les ouvriers et ATAM de AHT/FHV/ARC
- L’engagement de l'ouverture d’une négociation locale en février pour la mise en place d’une prime de production.
Les discussions vont donc reprendre dès le 5 janvier sur les mesures sociales du PSE, et le 11 janvier sur la partie industrielle.
Cette situation extrême dont la direction de GE est la seule responsable servira d'expérience pour éviter le pire dans les semaines à venir.
Les syndicats Grid remercient toutes les personnes qui les ont soutenus dans cette lutte qui n'est pas terminé. Voir à ce propos la déclaration du Comité de groupe CGT General Electric et la déclaration commune FTM CGT et UD CGT du Rhône.
Les communistes saluent ces premiers reculs imposés à GE à Grid et renouvellent leur totale solidarité aux syndicats et aux salariés mobilisés qu'ils ont soutenus dès le 1er jour comme en a témoigné la présence de Fabien Roussel le 28 octobre dernier.
Donnons un nouvel élan aux luttes et préparons tous ensemble les Etats généraux de la filière énergétique lancés par le parti communiste pour de nouvelles convergences dans la lutte pour une maîtrise publique de l'ensemble de cette filière stratégique pour le pays, son indépendance énergétique et sa souveraineté.