Intervention de Pascal Joly au CN du PCF du 30 janvier

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Intervention de Pascal Joly au CN du PCF du 30 janvier

Nous sommes encore loin du choc social qui se profile, consécutif à la crise économique amplifiée par la crise sanitaire.

Chaque jour, des plans massifs de suppression d’emplois sont annoncés; on mesure donc à quel point la question de l’emploi devient une question vitale pour des millions de gens, et l’enjeu politique des prochaines échéances électorales.

Notre proposition de sécurisation de l’emploi et de formation peut trouver sur le travail un écho certain si nous savons la faire vivre concrètement, et être un axe de reconquête du monde du travail, comme notre dernier congrès en a affirmé la nécessité. Cela peut nous aider à regagner une conscience politique et dynamiser les luttes sociales que nous devons soutenir ou impulser. En claire, remettre de la conscience de classe dans les luttes.

Nous sentons bien le piège politique qui nous est tendu, en essayant de nous enfermer, dans ce que Fabien Roussel a qualifié, à juste titre, de duo entre Le Pen et Macron. Un scénario imaginé par l’Élysée et orchestré chaque jour par les médias. Rien n’est joué à 15 mois de l’élection présidentielle. Ce scénario peut être bousculé.

Mais nous ne pourrons pas le contrer par des raccourcis politiques et des appels désespérés, et au final, désespérants, à un hypothétique rassemblement censé nous protéger de ce scénario. Ce serait réitérer ce qui a déjà échoué et abdiquer la nécessaire reconquête de la conscience politique sur un socle de classe. Et alimenter encore un peu plus le manque de perspective et de désespoir qui se traduit depuis un moment par une désaffection grandissante des urnes.

Notre tache politique est de nous inscrire dans une patiente mais déterminée reconquête politique. Nous devons donc inscrire notre démarche dans cet objectif.

Toutes les tentatives de réponse de type Keynésienne ou social démocrate, qui ne s’attaquent jamais au pouvoir du capital, ne font pas le poids face à l’ampleur et à la profondeur de la crise actuelle. La seule réponse de répartition des richesses, est nécessaire mais insuffisante, si rien n’est fait pour toucher au pouvoir du capital. Dans les entreprises et en s’attaquant au pouvoir des banques et de la finance.

La hauteur des réponses que demande la crise nous ouvre un espace politique réel. La question est de savoir si nous l’investissons, en espérant la déléguer à d’autres en leur laissant le terrain libre et alimenter des idées qui ont toutes mené à l’impasse dans laquelle nous avons lentement glissé.

Mon expérience de militant syndical, me fait affirmer que la seule addition de sigles syndicaux, en haut d’une déclaration ou d’un tract, au détriment du contenu, n’a jamais été un facteur de mobilisation de masse, et a souvent contribué à brouiller la hauteur des réponses nécessaires.

Pour toutes ces raisons, et en nous inscrivant dans cette démarche d’ensemble, je suis convaincu qu’il faut, dans toutes les échéances électorales à venir, et notamment à l’élection présidentielle, avec la candidature de Fabien Roussel, assumer notre rôle de parti communiste

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