Les communistes solidaires avec le TNP occupé et le mouvement dans la culture

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Les communistes solidaires avec le TNP occupé et le mouvement dans la culture

Les communistes de notre section apportent leur solidarité aux salariés du TNP Villeurbanne qui ont décidé d'occuper le Théâtre depuis vendredi.

Les restrictions imposées par le pouvoir conduisent à des situation sociales très souvent dramatiques. En lutte depuis plusieurs mois, les salariés de la culture sont méprisés et non entendus leur Ministre Roselyne Bachelot. Ils ont donc décidé de franchir une nouvelle étape de mobilisation avec les occupations de lieux culturels partout en France à l'appel de leurs syndicats .

A Paris l’Odéon occupé est le lieu de convergences et des solidarités des précaires de la culture, les intermittents et des salariés précarisés d'autres secteurs comme l'hôtellerie, la restauration, le tourisme et les saisonniers. Les étudiant.e.s des écoles d’art, de théâtre sont engagé.e.s dans l'action.

Ce mouvement social interpelle tous les politiques et toute la société comme cela fut le cas samedi lors des Césars où les artistes et techniciens du cinéma ont fortement interpeler la ministre et le gouvernement devant son immobilisme face à leurs exigences et ses décisions de durcir les conditions d'accès à l'indemnisation chômage, de réduire son niveau privant des centaines de milliers de salariés de leurs droits. Le retrait du projet de la ministre Borne sur la réforme de l'indemnisation chômage est devenue une exigence forte, partagée et rassembleuse.

Ce mouvement implique la métropole de Lyon avec l’occupation du Théâtre National Populaire (TNP) de Villeurbanne.

Le changement de régime initié par Macron est devenue insoutenable. Face la crise sanitaire, il se pose depuis un an comme le seul décideur, sans vrai débat démocratique sur les restrictions qu'il ordonne et les dégâts qu'elles provoquent pour les êtres humains, dans toute la société.

Le mouvement met en lumière que ses choix néolibéraux laissent beaucoup de monde sur le bord du chemin: chômage de masse, baisse drastique voire absence de revenus, droits sociaux qui ne sont plus garantis, absence de perspective même en cas de réouverture, les précaires sont touchées encore plus durement.

Les communistes apportent leur total soutien à ce mouvement ainsi qu'aux occupant.e.s du TNP, et appellent à les rejoindre, à élargir l'action dans d’autres théâtres, d’autres lieux publics, pour en faire des espaces de lutte, de solidarité et de débat.

Le gouvernement doit écouter les salariés en lutte et leurs syndicats et prendre en compte les revendications:

• Prolongation de l'année blanche sur les droits au chômage pour les intermittents du spectacle, et son élargissement aux emplois précaires des autres secteurs. Abandon définitif de la réforme de l'assurance-chômage.

• Réouverture des lieux culturels avec des protocoles sanitaires validés.

• Plan de financement massif de soutien à l’emploi dans le secteur culturel.

• L'accès à la sécurité sociale de tous les étudiant-es et mise en place d'une allocation d'autonomie à partir de 18 ans sans remise en cause des allocations existantes afin de pouvoir étudier, se nourrir, se loger et vivre dignement sans être à la charge des familles. À cela s'ajoutent l'augmentation des bourses et des APL.

Ce mouvement des salariés de la culture et la prise de conscience de leur situation met en évidence le besoin de faire grandir l'exigence d'une Sécurité d'Emploi et/ou de Formation permettant selon les besoins de chacun d'être en situation d'emploi ou en situation de formation avec la garantie du salaire quand on est dans l'emploi ou de percevoir quand on est en formation, une allocation du même niveau que le salaire . Il y aurait donc le maintien de l'utilité sociale de chacun.e conjuguée à son élévation culturelle et avec une sécurité de revenu. L'allocation de formation provenant de l'instauration d'une contribution sociale solidaire financée par les employeurs.

C'est la proposition révolutionnaire que les communistes font faire vivre dans les luttes et dans les campagnes électorales qui s'ouvrent comme les régionales, la présidentielle et ensuite les législatives.

 

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