Oui à un vrai service public de l'énergie par Muriel Ternant

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Oui à un vrai service public de l'énergie par Muriel Ternant
Dernier Plan de suppressions d’emplois dans General Electric à Belfort : des compétences stratégiques de la filière nucléaire sont en jeu.
 
Avec le dernier PSE à Belfort, GE projette de liquider entre autre des compétences liées à l’intégration des centrales nucléaires neuves. Alors que la France n’a plus construit de centrale nucléaire depuis 2002, ces compétences ont pu se développer et se renforcer en dehors d’EDF grâce aux marchés à l’export.
 
Si le lancement d’un programme de 6 réacteurs nucléaires EPR est imminent, il n’a pas encore été annoncé officiellement, entraînant un vide sur la stratégie industrielle qui pourra le porter.
 
Mener une campagne en faveur de l’énergie nucléaire
 
Énergie non émettrice de CO2, pilotable, donnant lieu à des innovations qui permettent d’envisager à la fois de nettes améliorations des rendements et la fermeture du cycle du combustible avec  les réacteurs capables de fonctionner avec les déchets, le nucléaire doit être défendu dans le débat public. Dans notre pays, seul l’atome peut compléter l’énergie hydraulique pour garantir une électricité permanente, décarbonée, accessible par tout le monde et levier indispensable d’une nouvelle industrialisation.
 
Garantir la souveraineté en obtenant le moratoire sur les suppressions d’emplois
 
Parce qu’elles sont indispensables à une stratégie française de relance de la filière nucléaire, les compétences visées par le plan de suppressions d’emplois de General Electric doivent être préservées. Il n’y aura pas de souveraineté française sans capacité industrielle française, et c’est toute l’ambiguïté du ministre de l’économie que de laisser entendre que la propriété des brevets suffirait à garantir la souveraineté.
 
Donner un contenu à la nationalisation
 
Pour être réellement efficace, le retour en maîtrise publique des activités nucléaires françaises de General Electric (GEAST) doit être assorti d’exigences :
 
- cohérence et robustesse de la filière industrielle de l’énergie, supposant de racheter en bloc toute la branche énergie de GE,
- nouveaux leviers d’investissement échappant au critère de profitabilité immédiate, impliquant de développer notamment des moyens public bancaires nouveaux,
- nouveaux critères de gestion mettant l’emploi et la formation au cœur de la stratégie de développement, nécessitant des pouvoirs nouveaux des salariés et des élus sur les orientations de l’entreprise,
- pilotage public et démocratique de l’énergie, exigeant un EDF 100% public au lieu de la privatisation par étapes actuellement à l’œuvre

Publié dans Luttes sociales, Industries, PCF

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article