La caravane du PCF avec Fabien Roussel candidat à la présidentielle, les gens sont interpellés par cette initiative

À l’occasion de la 20e étape, jeudi 29 juillet, de la « Caravane des jours heureux », à Pau (Pyrénées-Atlantiques), le coordinateur de l’exécutif du PCF Igor Zamichiei dresse un bilan à mi-parcours de ce périple estival. Entretien

Voici maintenant deux semaines que la « Caravane des jours heureux », a pris la route pour mener la campagne présidentielle de Fabien Roussel (PCF). Elle longera le littoral français en direction de Malo-les-Bains (Nord), avant de terminer sa route à la Fête de l’Humanité.

L’étape de Pau, ce jeudi 29 juillet, marque la mi-parcours de la « Caravane des jours heureux ». Quels premiers enseignements tirez-vous ?

Igor Zamichiei : Nous sommes en train d’atteindre les objectifs fixés. Nous voulions commencer cette campagne présidentielle en prenant le temps de discuter avec les Français. Cette caravane permet pleinement d’aller à leur rencontre et de toucher en particulier les salariés, les catégories populaires et les abstentionnistes. Nous prenons le temps d’écouter leurs colères mais aussi leurs espoirs.

La « Caravane des jours heureux », nous démarque d’un certain nombre de responsables qui prétendent faire de la politique à la place du peuple. À mi-parcours, nous dressons un bilan très positif.

Nous avons échangé avec plus de 1 800 personnes, dont un tiers sont des jeunes. De plus, 450 militants communistes ont été mobilisés et plus de 20 adhésions au PCF sont à signaler.

Mais nous constatons surtout que les gens sont interpellés par cette initiative, tant sur la forme, avec une caravane très colorée, que sur le fond, avec des militants qui montrent une forte envie de mettre en débat les premières propositions de Fabien Roussel, mais aussi de s’enrichir des discussions des Français que nous croisons.

La « Caravane des jours heureux », terminera sa route à La Fête de l’Humanité et sa présence dans de nombreuses fédérations du PCF est l’occasion de mobiliser les militants communistes. Comment poursuivre cette dynamique militante après l’été ?

Igor Zamichiei : La présence de la Caravane à la Fête de L’Humanité va nous permettre de continuer à mettre au débat nos propositions. Mais après l’été nous allons entrer dans une nouvelle séquence où nous allons développer nos propositions, en particulier sur la sécurisation de l’emploi et de tous les âges de la vie.

De plus, nous allons programmer de nouvelles initiatives pour construire le pacte avec la jeunesse qu’appelle de ses vœux Fabien Roussel et qu’il a déjà commencé à mettre en chantier. D’ailleurs, le document à destination des jeunes, que nous faisons circuler lors des étapes de la caravane, est issu des premiers échanges avec les organisations de jeunesses.

Le climat politique de l’été est marqué par une défiance vis-à-vis du passe sanitaire mais aussi, en une moindre mesure, de la vaccination. Comment le PCF et la candidature de Fabien Roussel peuvent-ils contribuer à faire émerger un discours progressiste sur ces questions ?

Igor Zamichiei : Nos parlementaires l’ont affirmé au Sénat et à l’Assemblée nationale : nous voulons que la vaccination soit une grande cause nationale, mais aussi mondiale. C’est l’originalité internationaliste du PCF de penser que nous ne pouvons combattre la pandémie que dans un seul pays. Nous avons donc besoin de lever les droits sur les brevets et d’avoir une politique de santé publique, à l’internationale comme en France, qui soit à la hauteur du défi. 

Cela demande des coordinations renforcées pour produire en masse les vaccins et d’aller à la rencontre des Français qui doutent, pour les convaincre.

Les 11 vaccins déjà obligatoires ont pu être acceptés par la population parce qu’ils ont été diffusés à travers un large réseau de structures qui ont permis de convaincre de leurs intérêts.

Il faut donc faire ce même travail contre le Covid, en essayant de convaincre plutôt que de contraindre avec une loi qui, non seulement n’est pas à la hauteur, mais qui pose aussi de réels problèmes, notamment sur la question des données personnelles.

Naïm Sakhi  Article publié dans l'Humanité