Interventions au CN du PCF sur les législatives 2022

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Frédéric Boccara

 

 

 

"Nous devons viser deux objectifs aux élections législatives : à la fois le plus de candidats présentés par le PCF dans le pays et le plus de députés communistes élus.

L’état des lieux des enjeux est de faire face à une triple crise :

  • Economique, Sanitaire et Ecologique (ces trois aspects étant indissociables)

  • Démocratique

  • Crise d’identité par rapport au monde : quel monde commun, quelle façon de se penser dans le monde, et de penser la France dans le monde

Pour réussir les législatives, il va nous falloir articuler idées, posture, projet et propositions précises durant la présidentielle. Le « défi des jours heureux » consiste à résister et construire pour sortir de ces crises.

  • Idées et posture. Cela implique de conquérir et créer des pouvoirs nouveaux sur les entreprises et les banques, avec notamment notre proposition de conférences permanentes, mais aussi nos propositions de nouveaux types de nationalisation des grands groupes, de nationalisations bancaires pour un autre crédit, et nos propositions pour de nouveaux droits des salariés dans les entreprises). C’est la posture : lutte et construction.

  • Projet. Cela implique d’imposer un sens nouveau à notre société : une sécurité d’emploi ou de formation et de revenu, une grande ambition écologique, une tout autre mondialisation et une visée émancipatrice pour chacune et chacun, bien au-delà du travail, mais sans refouler celui-ci. C’est le projet, dans le débat présidentiel

  • Propositions précises. Cela implique un certain nombre de propositions précises et radicales qui seront dans notre programme des présidentielles et en vue des législatives, afin de faire monter un certain nombre d’exigences incontournables. En particulier une exigence de cohérence entre objectifs sociaux-écologiques hardis, moyens et pouvoirs.

Nos candidats dans les circonscriptions seront tout particulièrement bien placés pour porter cela (résister et construire) durant la présidentielle. C’est pourquoi il va s’agir de les désigner suffisamment tôt (des candidats, et non « des chefs de file », puisqu’il n’y a pas de « file » aux législatives). Avec la présidentielle, ils mènent aussi la campagne législative, campagne qui a besoin de la réussite de la présidentielle. Qui a besoin que la présidentielle marque sur un certain nombre de sujets ou de thèmes décisifs et ouvre sur une mise en mouvement populaire.

La question de la gauche est, nous l’avons dit dans le texte adopté très largement par les communistes à la suite de la Conférence Nationale, de mener le débat pour une sorte de refondation de la gauche, avec notre apport original à celle-ci. Il va donc falloir mettre en scène les débats d’idées à gauche, sans faire nécessairement tout reposer sur Fabien.

Pour cela, il nous faut aussi à veiller à ne pas nous faire « cornériser » dans une vision étroite du monde du travail, enfermé dans l’entreprise. Ce serait laisser aux différents sociaux-démocrates, voire à une droite revêtue de social, l’opportunité de dire que c’est eux qui peuvent répondre aux exigences que nous aurions fait lever.

C’est au contraire parce que nous sommes branchés sur le monde du travail que nous formulons un projet et des exigences précise pour l’ensemble de la société de la vie."

***

Jean-Marc Durand

 

 

 

 

 

"A l'évidence notre objectif pour les législatives de 2022 doit être de disposer d'un groupe communiste à l'Assemblée Nationale, ce qui est étroitement lié à la conquête de nouvelles circonscriptions.

A l'évidence les législatives sont aussi étroitement imbriquées à l"élection présidentielle et à son résultat.

Donc si nous avons intérêt à proposer des candidatures le plus vite possible, ces candidatures doivent être travaillées en fonction de trois critères :

  • Etre les plus nombreuses possibles (partout) car comme cela a été dit hier par Denis et repris ce matin par plusieurs intervenants, les voix recueillies aux législatives sont la base du financement des partis pour les 5 ans à venir. Si cela ne peut tout gouverner, on ne peut en faire fi.

  • Etre au plan de la circonscription des multiplicateurs de la campagne présidentielle de Fabien Roussel.

  • Etre un point d’appui aux luttes et un atout aidant à leur déclenchement.

Cela relativise fortement la signification et la portée du pacte législatif qu’il ne s’agit pas d’agiter comme un hochet pour détourner de l’enjeu premier qu’est la campagne présidentielle et le résultat du parti communiste et de son candidat à cette élection.

Difficile en effet de mettre en œuvre un pacte législatif qui deviendrait un pacte électoral quasiment hors sol, mettant en avant les personnalités plutôt que les idées, avant l’évaluation du rapport de forces qui découlera du résultat de la présidentielle et donc de la percée ou non de certaines idées.

Difficile aussi d’imaginer que nos candidats.es aux législatives puissent avancer des propositions, construire leur candidature sur d’autres contenus que ceux que notre candidat à la présidentielle aura porté et à partir desquels aura été affirmée l’originalité communiste, notre identité vis-à-vis des autres forces de gauche.

Les candidatures aux législatives doivent être un mixte entre la représentation locale, un ancrage territorial, et l’enjeu national de transformation politique.

Quant à gagner une majorité de gauche à l’A N, il s’agit de garder les pieds sur terre ce qui ne veut pas dire ne pas afficher d’objectifs ambitieux et de ne pas concevoir en temps voulu, des accords circonstanciés sur certaines circonscriptions."

 

 

 

 

Publié dans PCF, Elections

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